Dieu a fait toute chose belle en son temps, il a mis aussi dans leur cƓur l'Ă©ternitĂ©, mais sans que l'homme puisse comprendre l'Ɠuvre que Dieu fait, du commencement jusqu'Ă  la fin. BCC1923: Bible catholique Crampon 1923
Commentaires de Marie-NoĂ«lle Thabut, dimanche 28 aoĂ»t 2022 22Ă©me dimanche du Temps Ordinaire 1Ăšre lecture Psaume 2Ăšme lecture Evangile PREMIERE LECTURE - livre de Ben Sira le Sage 3, 17 Mon fils, accomplis toute chose dans l'humilitĂ©, et tu seras aimĂ© plus qu'un bienfaiteur. 18 Plus tu es grand, plus il faut t'abaisser tu trouveras grĂące devant le Seigneur. 20 Grande est la puissance du Seigneur, et les humbles lui rendent gloire. 28 La condition de l'orgueilleux est sans remĂšde, car la racine du mal est en lui. 29 Qui est sensĂ© mĂ©dite les maximes de la sagesse ; l'idĂ©al du sage, c'est une oreille qui Ă©coute. L'IDEAL DU SAGE, C'EST UNE OREILLE QUI ECOUTE Ce texte s’éclaire si on en commence la lecture par la fin Qui est sensĂ© mĂ©dite les maximes de la sagesse ; l’idĂ©al du sage, c’est une oreille qui Ă©coute. » Quand on dit sagesse » dans la Bible, on veut dire l’art de vivre heureux. Etre un homme sensĂ©, un homme sage », c’est l’idĂ©al de tout homme en IsraĂ«l et du peuple tout entier ce peuple tout petit, nĂ© plus tard que beaucoup de ses illustres voisins si l’on considĂšre qu’il mĂ©rite vĂ©ritablement le nom de peuple au moment de la sortie d’Egypte a ce privilĂšge grĂące Ă  la RĂ©vĂ©lation dont il a bĂ©nĂ©ficiĂ© de savoir que Toute sagesse vient du Seigneur » Si 1,1 dans le sens que Dieu seul connaĂźt les mystĂšres de la vie et le secret du bonheur. C’est donc au Seigneur qu’il faut demander la sagesse dans sa souveraine libertĂ©, il a choisi IsraĂ«l pour ĂȘtre le dĂ©positaire de ses secrets, de sa sagesse. Pour dire cela de maniĂšre imagĂ©e, JĂ©sus Ben Sirac, l’auteur de notre lecture de ce dimanche, fait parler la sagesse elle-mĂȘme comme si elle Ă©tait une personne Le CrĂ©ateur de toutes choses m’a donnĂ© un ordre, celui qui m’a créée a fixĂ© ma demeure. Il m’a dit “Viens demeurer parmi les fils de Jacob, reçois ta part d’hĂ©ritage en IsraĂ«l, enracine-toi dans le peuple Ă©lu. » Si 24,8. IsraĂ«l est ce peuple qui recherche chaque jour la sagesse Devant le Temple, je priais pour la recevoir et jusqu’au bout je la rechercherai. » Si 51,14. Si l’on en croit le psaume 1, il y trouve son bonheur Heureux l’homme qui se plaĂźt dans la loi du SEIGNEUR et murmure sa loi jour et nuit. » Ps 1,2. Il rĂ©cite jour et nuit », cela veut dire qu’il est tendu en permanence ; Qui cherche trouve » dira plus tard un autre JĂ©sus encore faut-il chercher, c’est-Ă -dire reconnaĂźtre qu’on ne possĂšde pas tout, qu’on est en manque de quelque chose. Ben Sirac le sait bien il a ouvert Ă  JĂ©rusalem, vers 180 ce que nous appellerions aujourd’hui une Ă©cole de thĂ©ologie une beth midrash. Pour faire sa publicitĂ©, il disait Approchez-vous de moi, vous qui n’avez pas d’instruction, prenez place dans mon Ă©cole. » Si 51,23. Ne s’inscrivaient, bien sĂ»r, que des gens qui Ă©taient dĂ©sireux de s’instruire. Si l’on croit tout savoir, on ne juge pas utile d’apprendre par des cours, des confĂ©rences, des livres. Au contraire, un vĂ©ritable fils d’IsraĂ«l ouvre toutes grandes ses oreilles ; sachant que toute sagesse vient de Dieu, il se laisse instruire par Dieu Qui est sensĂ© mĂ©dite les maximes de la sagesse ; l’idĂ©al du sage, c’est une oreille qui Ă©coute. » Le peuple d’IsraĂ«l a si bien retenu la leçon qu’il rĂ©cite plusieurs fois par jour Shema IsraĂ«l, Ecoute IsraĂ«l » Dt 6,4. LA CONDITION DE L'ORGUEILLEUX EST SANS REMEDE On voit bien ce qu’il y faut d’humilitĂ© ! Au sens d’avoir l’oreille ouverte pour Ă©couter les conseils, les consignes, les commandements. A l’inverse, l’orgueilleux, qui croit tout comprendre par lui-mĂȘme, ferme ses oreilles. Il a oubliĂ© que si la maison a les volets fermĂ©s, le soleil ne pourra pas y entrer ! C’est de simple bon sens. La parabole du pharisien et du publicain Lc 18 prend ici une rĂ©sonance particuliĂšre. Etait-ce donc si admirable, ce qu’a fait le publicain ? Il s’est contentĂ© d’ĂȘtre vrai. Dans le mot humilitĂ© », il y a humus » l’humble a les pieds sur terre ; il se reconnaĂźt fondamentalement petit, pauvre par lui-mĂȘme ; il sait que tout ce qu’il a, tout ce qu’il est vient de Dieu. Et donc il compte sur Dieu, et sur lui seul. Il est prĂȘt Ă  accueillir les dons et les pardons de Dieu... et il est comblĂ©. Le pharisien qui n’avait besoin de rien, qui se suffisait Ă  lui-mĂȘme, est reparti comme il Ă©tait venu ; le publicain, lui, est rentrĂ© chez lui, transformĂ©. Toute sagesse vient du Seigneur, et demeure auprĂšs de lui pour toujours », dit Ben Sirac, et plus loin, faisant parler IsraĂ«l Il m’a suffi de tendre un peu l’oreille pour la recevoir, et j’y ai trouvĂ© de grandes leçons. » Si 51,16. IsaĂŻe dit la joie de ces humbles que Dieu comble Les humbles se rĂ©jouiront de plus en plus dans le SEIGNEUR, les malheureux exulteront en Dieu, le Saint d’IsraĂ«l. » Is 29,19. Ce qui nous vaut une lumineuse parole de JĂ©sus, ce que l’on appelle sa jubilation » PĂšre, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange ce que tu as cachĂ© aux sages et aux savants, tu l’as rĂ©vĂ©lĂ© aux tout-petits. » Mt 11,25 // Lc 10,21. Avec ceux-lĂ , les humbles, Dieu peut faire de grandes choses il en fait les serviteurs de son projet ; car toute vocation est mission confiĂ©e au service des autres C’est ainsi, par exemple, qu’IsaĂŻe dĂ©crit l’expĂ©rience du Serviteur de Dieu Le SEIGNEUR mon Dieu m’a donnĂ© le langage des disciples, pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est Ă©puisĂ©. Chaque matin, il Ă©veille, il Ă©veille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute. Le SEIGNEUR mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas rĂ©voltĂ©, je ne me suis pas dĂ©robĂ©. » Is 50,4-5. On comprend alors oĂč se ressourçait MoĂŻse qui fut un si grand et infatigable serviteur du projet de Dieu ; le livre des Nombres nous dit son secret MoĂŻse Ă©tait trĂšs humble, l’homme le plus humble que la terre ait portĂ©. » Nb 12,3. JĂ©sus, lui-mĂȘme, le Serviteur de Dieu par excellence, confie je suis doux et humble de coeur » Mt 11,29. Et quand Saint Paul, Ă  son tour, dĂ©crit son expĂ©rience spirituelle, il peut dire S’il faut se vanter, je me vanterai de ce qui fait ma faiblesse
 Le Seigneur m’a dĂ©clarĂ© Ma grĂące te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » 2 Co 11,30 ; 12,9. PSAUME - 67 68, 4-5, 6-7, 10-11 4 Les justes sont en fĂȘte, ils exultent ; devant la face de Dieu ils dansent de joie. 5 Chantez pour Dieu, jouez pour son nom. Son nom est le SEIGNEUR ; dansez devant sa face. 6 PĂšre des orphelins, dĂ©fenseur des veuves, tel est Dieu dans sa sainte demeure ; 7 A l'isolĂ©, Dieu accorde une maison ; aux captifs, il rend la libertĂ©. 10 Tu rĂ©pandais sur ton hĂ©ritage une pluie gĂ©nĂ©reuse, et quand il dĂ©faillait, toi, tu le soutenais. 11 Sur les lieux oĂč campait ton troupeau, tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre. SON NOM EST LE SEIGNEUR Une toute petite phrase qui n’a l’air de rien donne bien le ton de l’ensemble Son Nom est le SEIGNEUR » ce fameux Nom rĂ©vĂ©lĂ© Ă  MoĂŻse qui dit la prĂ©sence permanente de Dieu au milieu des siens. Et parce qu’il les entoure en tout temps de sa sollicitude, chacun des versets que nous chantons ici peut se lire Ă  plusieurs niveaux. C’est Ă  la fois la richesse et la complexitĂ© de ce psaume, qu’on puisse le chanter Ă  toute Ă©poque en se sentant concernĂ© ! Je vais essayer de faire entendre au moins un peu ces divers niveaux de lecture possibles. Les justes sont en fĂȘte, ils exultent ; devant la face de Dieu ils dansent de joie. Chantez pour Dieu, jouez pour son nom. Son nom est le SEIGNEUR ; dansez devant sa face. » On ne peut manquer d’évoquer, bien sĂ»r, la danse de David, lors du transfert de l’arche Ă  JĂ©rusalem. Mais, plus profondĂ©ment, c’est de la joie du peuple libĂ©rĂ© d’Egypte qu’il s’agit ici ; rappelons-nous le chant de MoĂŻse lui-mĂȘme aprĂšs le passage de la mer ; puis Myriam avait pris le relais La prophĂ©tesse Miryam, sƓur d’Aaron, saisit un tambourin, et toutes les femmes la suivirent, dansant et jouant du tambourin. Et Miryam leur entonna Chantez pour le SEIGNEUR ! Éclatante est sa gloire il a jetĂ© dans la mer cheval et cavalier ! » Ex 15,21. Puis vinrent les multiples interventions de Dieu au cours de l’Exode autant de raisons, dĂ©sormais, pour chanter et danser. Dans les versets de ce dimanche, c’est ce qui transparaĂźt le plus Aux captifs, il rend la libertĂ©. Tu rĂ©pandais sur ton hĂ©ritage une pluie gĂ©nĂ©reuse, et quand il dĂ©faillait, toi, tu le soutenais. Sur les lieux oĂč campait ton troupeau, tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre. » Ce fut la premiĂšre expĂ©rience d’IsraĂ«l. Mais nous savons bien dĂ©jĂ  que toute allusion Ă  la libĂ©ration vise non seulement celle-lĂ , la premiĂšre libĂ©ration, celle de la sortie d’Egypte, mais aussi le retour de l’Exil Ă  Babylone, et encore toutes les autres libĂ©rations, c’est-Ă -dire chaque fois que les individus ou le peuple tout entier progressent vers plus de justice et de libertĂ©. Enfin, et peut-ĂȘtre surtout, celle qu’on attend encore, la libĂ©ration dĂ©finitive de toutes les chaĂźnes de toute sorte. Aux captifs, il rend la libertĂ©. » Nous, ChrĂ©tiens, bien sĂ»r, nous pensons ici Ă  la RĂ©surrection du Christ et Ă  la nĂŽtre. CHANTEZ POUR DIEU, JOUEZ POUR SON NOM Une autre rĂ©miniscence de l’Exode, dans nos versets d’aujourd’hui, se prĂȘte Ă©galement Ă  des lectures que l’on pourrait dire superposĂ©es » Tu rĂ©pandais sur ton hĂ©ritage ton peuple une pluie gĂ©nĂ©reuse. » Il s’agit de la manne, bien sĂ»r, d’abord. Le livre de l’Exode raconte Le SEIGNEUR dit Ă  MoĂŻse Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne
 le lendemain matin, il y avait une couche de rosĂ©e autour du camp. Lorsque la couche de rosĂ©e s’évapora, il y avait, Ă  la surface du dĂ©sert, une fine croĂ»te, quelque chose de fin comme du givre, sur le sol. Quand ils virent cela, les fils d’IsraĂ«l se dirent l’un Ă  l’autre Mann hou ?’ ce qui veut dire Qu’est-ce que c’est ?, car ils ne savaient pas ce que c’était. MoĂŻse leur dit C’est le pain que le SEIGNEUR vous donne Ă  manger.’ » Ex 16, Il s’agit aussi, trĂšs probablement, de la pluie bĂ©nĂ©fique, celle pour laquelle on prie si souvent lĂ -bas, car elle conditionne toute vie. Sans la pluie gĂ©nĂ©reuse », le pays de la promesse ne ruisselle pas de lait et de miel ». Il y a eu dans le passĂ© des sĂ©cheresses et donc des famines mĂ©morables pour commencer, on connaĂźt l’histoire de Joseph et la terrible succession des sept annĂ©es de sĂ©cheresse qui ont amenĂ© ses frĂšres, les fils de Jacob, puis Jacob lui-mĂȘme Ă  descendre en Egypte. Ensuite, il y eut, au temps du prophĂšte Elie 1 R 17-18, cette sĂ©cheresse qui fut l’occasion d’une grande confrontation entre Elie lui-mĂȘme et la reine JĂ©zabel, une paĂŻenne, adoratrice de Baal, le prĂ©tendu dieu de la fĂ©conditĂ©, de l’orage et de la pluie. Tu rĂ©pandais sur ton hĂ©ritage ton peuple une pluie gĂ©nĂ©reuse. » peut se lire Toi seul as toujours rĂ©pandu tes bienfaits sur le peuple de l’Alliance. On connaĂźt encore une autre famine cĂ©lĂšbre, cette fois au temps de l’Empire Romain, sous l’empereur Claude ; on sait qu’à cette occasion, les communautĂ©s chrĂ©tiennes de l’ensemble du bassin mĂ©diterranĂ©en dans les rĂ©gions non touchĂ©es par la famine furent sollicitĂ©es de venir en aide financiĂšrement aux sinistrĂ©s. Ce qui valut Ă  la communautĂ© de Corinthe un petit rappel Ă  l’ordre de saint Paul pour le manque d’empressement des Corinthiens Ă  ouvrir leurs porte-monnaie 2 Co chapitres 8 et 9. A notre tour, nous ChrĂ©tiens avons bien aussi motif de rendre grĂące ; la manne, notre pain de chaque jour, nous est offerte en JĂ©sus-Christ, vĂ©ritable pain vivant descendu du ciel Moi, je suis le pain de la vie. Au dĂ©sert, vos pĂšres ont mangĂ© la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel si quelqu’un mange de ce pain, il vivra Ă©ternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnĂ©e pour la vie du monde. » Jn 6,48-51. Oui, vraiment Les justes sont en fĂȘte, ils exultent ; devant la face de Dieu ils dansent de joie. Chantez pour Dieu, jouez pour son nom. Son nom est le SEIGNEUR ; dansez devant sa face. » DEUXIEME LECTURE - lettre aux HĂ©breux 12, FrĂšres, quand vous ĂȘtes venus vers Dieu, 18 vous n’ĂȘtes pas venus vers une rĂ©alitĂ© palpable, embrasĂ©e par le feu, comme la montagne du SinaĂŻ pas d’obscuritĂ©, de tĂ©nĂšbres ni d’ouragan, 19 pas de son de trompettes ni de paroles prononcĂ©es par cette voix que les fils d’IsraĂ«l demandĂšrent Ă  ne plus entendre. 22 Mais vous ĂȘtes venus vers la montagne de Sion et vers la ville du Dieu vivant, la JĂ©rusalem cĂ©leste, vers des myriades d’anges en fĂȘte 23 et vers l’assemblĂ©e des premiers-nĂ©s dont les noms sont inscrits dans les cieux. Vous ĂȘtes venus vers Dieu, le juge de tous, et vers les esprits des justes amenĂ©s Ă  la perfection. 24 Vous ĂȘtes venus vers JĂ©sus, le mĂ©diateur d’une alliance nouvelle. DE L’ANCIENNE ALLIANCE A LA NOUVELLE ALLIANCE La lettre aux HĂ©breux s'adresse trĂšs probablement Ă  des ChrĂ©tiens d'origine juive ; son objectif clairement avouĂ© est donc de situer correctement la Nouvelle Alliance par rapport Ă  la PremiĂšre Alliance. Avec la venue du Christ, sa vie terrestre, sa Passion, sa mort et sa RĂ©surrection, tout ce qui a prĂ©cĂ©dĂ© est considĂ©rĂ© par les ChrĂ©tiens comme une Ă©tape nĂ©cessaire dans l'histoire du salut, mais rĂ©volue pour eux. RĂ©volue, peut-ĂȘtre mais pas annulĂ©e pour autant. Qui veut situer correctement la Nouvelle Alliance par rapport Ă  la premiĂšre Alliance devra donc manifester Ă  la fois continuitĂ© et radicale nouveautĂ©. En faveur de la continuitĂ©, on entend ici des mots trĂšs habituels en IsraĂ«l SinaĂŻ, feu, obscuritĂ©, tĂ©nĂšbres, ouragan, trompettes, Sion, JĂ©rusalem, les noms inscrits dans les cieux, juge et justice, alliance... Ce vocabulaire Ă©voque toute l’expĂ©rience spirituelle du peuple de l’Alliance ; il est trĂšs familier aux auditeurs de cette prĂ©dication. Prenons le temps de relire quelques textes de l’Ancien Testament puisqu’ils sont la source Le troisiĂšme jour, dĂšs le matin, il y eut des coups de tonnerre, des Ă©clairs, une lourde nuĂ©e sur la montagne, et une puissante sonnerie de cor ; dans le camp, tout le peuple trembla. MoĂŻse fit sortir le peuple hors du camp, Ă  la rencontre de Dieu, et ils restĂšrent debout au pied de la montagne. La montagne du SinaĂŻ Ă©tait toute fumante, car le SEIGNEUR y Ă©tait descendu dans le feu ; la fumĂ©e montait, comme la fumĂ©e d’une fournaise, et toute la montagne tremblait violemment. La sonnerie du cor Ă©tait de plus en plus puissante. MoĂŻse parlait, et la voix de Dieu lui rĂ©pondait. » Ex 19,16-19. Tout le peuple voyait les Ă©clairs, les coups de tonnerre, la sonnerie du cor et la montagne fumante. Le peuple voyait ils frĂ©mirent et se tinrent Ă  distance
 Le peuple se tint Ă  distance, mais MoĂŻse s’approcha de la nuĂ©e obscure oĂč Dieu Ă©tait. » Ex 20, Et le livre du DeutĂ©ronome commente Vous vous ĂȘtes donc approchĂ©s et tenus debout, au pied de la montagne. Et la montagne Ă©tait en feu, embrasĂ©e jusqu’en plein ciel, parmi les tĂ©nĂšbres des nuages et de la nuĂ©e obscure. » Dt 4,11. La mĂ©moire d’IsraĂ«l est nourrie de ces rĂ©cits ; ils sont les titres de gloire du peuple de l’Alliance. Toutes les fĂȘtes d’IsraĂ«l sont nourries de la mĂ©moire de ces Ă©vĂ©nements on les rappelle sans cesse, on les enseigne Ă  ses fils et aux fils de ses fils, comme on dit. La surprise que nous rĂ©serve ce texte de la lettre aux HĂ©breux, c’est qu’il semble dĂ©prĂ©cier cette expĂ©rience mĂ©morable ; car, dĂ©sormais, l’Alliance a Ă©tĂ© complĂštement renouvelĂ©e ; nous l’avons vu un peu plus haut d’aprĂšs le rĂ©cit du livre de l’Exode, MoĂŻse approchait de Dieu alors que le peuple Ă©tait tenu Ă  distance Le peuple voyait ils frĂ©mirent et se tinrent Ă  distance
 mais MoĂŻse s’approcha de la nuĂ©e obscure oĂč Dieu Ă©tait. » Et quelques versets auparavant, le peuple s’était vu interdire l’accĂšs de la montagne. JESUS, MEDIATEUR D’UNE ALLIANCE NOUVELLE Au contraire, dĂ©sormais, dans la Nouvelle Alliance, les baptisĂ©s sont Ă©tablis dans une vĂ©ritable relation d’intimitĂ© avec Dieu. L’auteur dĂ©crit cette nouvelle expĂ©rience spirituelle comme l’entrĂ©e paisible dans un nouveau monde de beautĂ©, de fĂȘte Mais vous ĂȘtes venus vers la montagne de Sion et vers la ville du Dieu vivant, la JĂ©rusalem cĂ©leste, vers des myriades d’anges en fĂȘte et vers l’assemblĂ©e des premiers-nĂ©s dont les noms sont inscrits dans les cieux. Vous ĂȘtes venus vers Dieu, le juge de tous, et vers les esprits des justes amenĂ©s Ă  la perfection. Vous ĂȘtes venus vers JĂ©sus, le mĂ©diateur d’une Alliance nouvelle. » DĂšs l’Ancien Testament, on le sait, la crainte de Dieu avait changĂ© de sens au temps du SinaĂŻ, elle Ă©tait de la peur devant les dĂ©monstrations de puissance ; une peur telle que le peuple demandait mĂȘme Ă  ne plus entendre la voix de Dieu » ; et puis, peu Ă  peu les relations du peuple avec Dieu avaient Ă©voluĂ© et la crainte s’était transformĂ©e en confiance filiale. Pour ceux qui ont connu JĂ©sus, c’est plus beau encore ils ont dĂ©couvert en lui le vrai visage du PĂšre vous vous rappelez ce que saint Paul Ă©crivait aux ChrĂ©tiens de Galates, en Turquie Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramĂšne Ă  la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions Abba !’, c’est-Ă -dire PĂšre ! C’est donc l’Esprit Saint lui-mĂȘme qui atteste Ă  notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » Rm 8,15-16. JĂ©sus joue donc pleinement son rĂŽle de mĂ©diateur d’une Alliance nouvelle » puisqu’il permet Ă  tous les baptisĂ©s d’approcher de Dieu, de devenir des premiers-nĂ©s » au sens de consacrĂ©s ». L’antique promesse faite Ă  MoĂŻse et au peuple d’IsraĂ«l, au pied du SinaĂŻ, est enfin rĂ©alisĂ©e Si vous Ă©coutez ma voix et gardez mon alliance, vous serez mon domaine particulier parmi tous les peuples, car toute la terre m’appartient ; mais vous, vous serez pour moi un royaume de prĂȘtres, une nation sainte. » Ex 19,5-6. Ce que l’auteur de notre lettre traduit Avançons-nous donc avec assurance vers le TrĂŽne de la grĂące » He 4,16. EVANGILE - selon Saint Luc 14, 1 Un jour de sabbat, JĂ©sus Ă©tait entrĂ© dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient. 7 JĂ©sus dit une parabole aux invitĂ©s lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premiĂšres places, et il leur dit 8 Quand quelqu’un t’invite Ă  des noces, ne va pas t’installer Ă  la premiĂšre place, de peur qu’il ait invitĂ© un autre plus considĂ©rĂ© que toi. 9 Alors, celui qui vous a invitĂ©s, toi et lui, viendra te dire CĂšde-lui ta place’ ; et, Ă  ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la derniĂšre place. 10 Au contraire, quand tu es invitĂ©, va te mettre Ă  la derniĂšre place. Alors, quand viendra celui qui t’a invitĂ©, il te dira Mon ami, avance plus haut’, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront Ă  la table avec toi. 11En effet, quiconque s’élĂšve sera abaissĂ© ; et qui s’abaisse sera Ă©levĂ©. » 12 JĂ©sus disait aussi Ă  celui qui l’avait invitĂ© Quand tu donnes un dĂ©jeuner ou un dĂźner, n’invite pas tes amis, ni tes frĂšres, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. 13 Au contraire, quand tu donnes une rĂ©ception, invite des pauvres, des estropiĂ©s, des boiteux, des aveugles ; 14 heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien Ă  te donner en retour cela te sera rendu Ă  la rĂ©surrection des justes. » JESUS ET LES PHARISIENS Dans l’évangile de saint Luc, on trouve souvent des scĂšnes de repas chez Simon le pharisien 7,36 ; chez Marthe et Marie 10,38 ; Ă  nouveau chez un pharisien 11,37 ; chez ZachĂ©e 19 ; le repas pascal 22. L’importance que JĂ©sus attachait aux repas faisait mĂȘme dire aux gens malveillants VoilĂ  un glouton et un ivrogne » Lc 7,34. Trois de ces repas se dĂ©roulent chez des pharisiens et deviennent occasion de dĂ©saccord. Au cours du premier, chez Simon Luc 7,36, une femme de mauvaise rĂ©putation Ă©tait venue se jeter aux pieds de JĂ©sus et, contre toute attente, il l’avait donnĂ©e en exemple ; le second Lc 11,37 fut Ă©galement l’occasion d’un grave malentendu, cette fois parce que JĂ©sus avait omis de se laver les mains avant de passer Ă  table le dĂ©bat avait trĂšs mal tournĂ© et JĂ©sus en avait profitĂ© pour prononcer une diatribe sĂ©vĂšre. Si bien que Luc conclut l’épisode en disant Quand JĂ©sus fut sorti de la maison, les scribes et les pharisiens commencĂšrent Ă  s’acharner contre lui et Ă  le harceler de questions ; ils lui tendaient des piĂšges pour traquer la moindre de ses paroles. » Lc 11, 53. Le texte que nous lisons aujourd’hui raconte un troisiĂšme repas chez un pharisien Luc le situe un jour de sabbat. On sait l’importance du sabbat dans la vie du peuple d’IsraĂ«l de ce jour de repos shabbat » en hĂ©breu signifie cesser toute activitĂ©, le peuple Ă©lu avait fait un jour de fĂȘte et de joie en l’honneur de son Dieu. FĂȘte de la crĂ©ation du monde, fĂȘte de la libĂ©ration du peuple tirĂ© d’Egypte... en attendant la grande fĂȘte du Jour oĂč Dieu renouvellera la CrĂ©ation tout entiĂšre. A l’époque de JĂ©sus, la fĂȘte Ă©tait toujours lĂ , et un repas solennel marquait ce jour repas qui Ă©tait souvent l’occasion de recevoir des coreligionnaires ; mais les interdits rituels de la Loi s’étaient tellement multipliĂ©s que le respect des prescriptions avait occultĂ© chez certains l’essentiel la charitĂ© fraternelle. Ce jour-lĂ , au dĂ©but du repas, une scĂšne qui ne figure pas dans notre lecture liturgique est Ă  l’origine des conversations JĂ©sus guĂ©rit un malade souffrant d’hydropisie oedĂšmes ; c’est l’occasion de nouvelles discussions autour de la table, parce que JĂ©sus est accusĂ© d’avoir enfreint la rĂšgle du repos du sabbat. Il ne faut pas nous Ă©tonner de ce que nous rapporte ainsi l’évangile, concernant les relations entre JĂ©sus et les pharisiens, mĂ©lange de sympathie et de sĂ©vĂ©ritĂ© extrĂȘme de part et d’autre. Sympathie, car les pharisiens Ă©taient des gens trĂšs bien. Rappelons-nous que le mouvement religieux Pharisien » est nĂ© vers 135 d’un dĂ©sir de conversion ; son nom qui signifie sĂ©parĂ© » traduit un choix le refus de toute compromission politique, de tout laisser-aller dans la pratique religieuse ; deux problĂšmes Ă  l’ordre du jour en 135. Au temps du Christ, leur ferveur n’est pas entamĂ©e, ni leur courage sous HĂ©rode le Grand 39-4 av six mille d’entre eux qui refusaient de prĂȘter serment de fidĂ©litĂ© Ă  Rome et Ă  HĂ©rode ont Ă©tĂ© punis de fortes amendes. Le maintien de leur identitĂ© religieuse repose sur un trĂšs grand respect de la tradition ce mot tradition » ne doit pas ĂȘtre entendu de maniĂšre pĂ©jorative ; la tradition, c’est la richesse reçue des pĂšres tout le long labeur des anciens pour dĂ©couvrir le comportement qui plaĂźt Ă  Dieu se transmet sous forme de prĂ©ceptes qui rĂ©gissent les plus petits dĂ©tails de la vie quotidienne. Est-ce en soi critiquable ? Et les consignes des pharisiens, mises par Ă©crit aprĂšs 70 ap. ressemblent fort, pour certaines, Ă  celles de JĂ©sus lui-mĂȘme. Or ils n’ont certainement pas copiĂ© ce qu’ils appelaient l’hĂ©rĂ©sie chrĂ©tienne ». Le Pharisianisme en tant que mouvement est donc tout Ă  fait respectable. Et JĂ©sus ne l’attaque jamais. Il ne refuse pas non plus de leur parler Ă  preuve, ces repas ; voir aussi NicodĂšme, Jn 3. GARE AU CONTENTEMENT DE SOI Mais le plus bel idĂ©al religieux peut avoir ses Ă©cueils la rigueur d’observance peut engendrer une trop bonne conscience et rendre mĂ©prisant pour ceux qui n’en font pas autant. Plus profondĂ©ment, vouloir ĂȘtre sĂ©parĂ© » n’est pas sans ambiguĂŻtĂ© ; quand on sait que le dessein de Dieu est un projet de rassemblement dans l’amour. Ces dĂ©viances ont inspirĂ© quelques paroles dures de JĂ©sus elles visent ce que l’on appelle le PharisaĂŻsme » ; de cela tous les mouvements religieux de tous les temps sont capables la parabole de la paille et de la poutre est lĂ  pour nous le rappeler. A premiĂšre vue, les conseils donnĂ©s par JĂ©sus au cours du repas sur le choix des places et le choix des invitĂ©s pourraient donc se limiter Ă  des rĂšgles de biensĂ©ance et de philanthropie. En IsraĂ«l comme ailleurs, les sages ont Ă©crit de trĂšs belles maximes sur ces sujets ; par exemple, dans le livre des Proverbes Ne cherche pas Ă  briller devant le roi, ne te mets pas Ă  la place des grands ; mieux vaut que l’on te dise Monte ici’, plutĂŽt que d’ĂȘtre rabaissĂ© devant un prince. » Pr 25,6-7 ; et dans celui de Ben Sirac Si un grand t’invite, dĂ©robe-toi il t’invitera de plus belle. Ne t’impose pas, de peur d’ĂȘtre repoussĂ©, ne te tiens pas trop loin, de peur d’ĂȘtre oubliĂ©. » Si 13,9-10. Mais le propos de JĂ©sus va beaucoup plus loin Ă  la maniĂšre des prophĂštes, il cherche avec vĂ©hĂ©mence, Ă  ouvrir les yeux des Pharisiens avant qu’il ne soit trop tard ; trop de contentement de soi peut conduire Ă  l’aveuglement. PrĂ©cisĂ©ment parce que les pharisiens Ă©taient des gens trĂšs bien, de fidĂšles pratiquants de la religion juive, JĂ©sus dĂ©masque chez eux le risque du mĂ©pris des autres ; or JĂ©sus a toujours devant les yeux la venue du Royaume pour y entrer, il faut, a-t-il dit souvent, se faire comme de petits enfants cf Lc 9,46-48 ; Mt 18,4. La conversion qui conduit au Royaume n’est possible que si l’homme se reconnaĂźt faible devant Dieu Ă  preuve la parabole du pharisien et du publicain Lc18,10-14. Les pharisiens risquent d’ĂȘtre fort loin de l’accueil des pauvres et des estropiĂ©s qui est le signe principal du Royaume Allez annoncer Ă  Jean ce que vous avez vu et entendu les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lĂ©preux sont purifiĂ©s, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. » Lc 7,22. Ceux qui accueillent et respectent ces humbles sans attendre de retour participeront avec eux, dit JĂ©sus, Ă  la rĂ©surrection promise. C’est ce que souligne Saint Jacques dans sa lettre Mes frĂšres, dans votre foi en JĂ©sus Christ, notre Seigneur de gloire, n’ayez aucune partialitĂ© envers les personnes. » Jc 2,1. L'intelligence des Ă©critures, de Marie-NoĂ«lle Thabut Une prĂ©sentation simple et claire de tous les textes du lectionnaire des dimanches et fĂȘtes des trois annĂ©es. Un ouvrage pĂ©dagogique qui met la bible Ă  la portĂ©e de tous. La collection complĂšte existe en 6 volumes sĂ©parĂ©s ou en coffret. La Bible des familles Les plus beaux textes de la Bible prĂ©sentĂ©s par Marie-NoĂ«lle Thabut, illustrĂ©s par Eric Puybaret, ArtĂšge Ă©ditions
Ilregarda tout ce qu’il avait fait et trouva que c’était « trĂšs bon ». La Bible dit : « Il fait toute chose belle en son temps » (EcclĂ©siaste 3.11) La Bible nous explique pourquoi Dieu a créé toutes ces choses. Il les a créées pour son plaisir et pour sa gloire. La Bible dĂ©clare : Les temps sont accomplis le rĂšgne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez Ă  l’Évangile. » Marc 1,15Pour le peuple d’IsraĂ«l, l’histoire a un sens. Elle a une signification et une direction. L’histoire a un dĂ©but et une fin. C’est dans celle-ci que Dieu dĂ©ploie son projet d’Alliance avec l’humanitĂ©. Ainsi en proclamant que les temps sont accomplis », JĂ©sus annonce que nous touchons Ă  la fin. Il est donc temps de nous convertir et d’entrer dans la dynamique de l’ ce mĂȘme appel que lance l’apĂŽtre Paul aux Corinthiens quand il Ă©crit le temps est limitĂ© » 1 Corinthiens 7,29. LittĂ©ralement, Paul indique Ă  ses lecteurs que l’humanitĂ© est comme un bateau qui entre au port. Il est donc urgent de se concentrer sur le but de la manƓuvre, d’ĂȘtre, avant toute chose, prĂ©occupĂ© par le but du voyage. Il est temps de lever les yeux de notre horizon quotidien pour regarder Ă  l’horizon de encore, cet appel vient rĂ©sonner Ă  nos oreilles, Ă  la porte de notre cƓur. L’horizon de Dieu s’est fait proche de nous en JĂ©sus. Il n’est plus un objectif inatteignable. Il est lĂ  prĂ©sent et il se donne Ă  nous. Nous avons juste Ă  nous convertir, c’est-Ă -dire Ă  nous retourner vers lui et Ă  mettre notre foi dans l’Évangile. Tout y est dit !Cette annĂ©e, dans notre diocĂšse, nous avons une belle dĂ©marche concrĂšte pour entrer dans cette dynamique de conversion, d’accueil de l’Évangile. Le synode et les Ă©quipes synodales ! Ensemble nous partons de l’horizon de nos vies pour l’élargir Ă  celui de l’Évangile. Ensemble, nous apprenons Ă  voir comment la Parole de Dieu vient rĂ©sonner en nos vies et y ouvrir un chemin de vie. Ensemble, nous discernons un chemin d’Évangile qui s’ouvre devant nous. Et du tĂ©moignage des uns et des autres, la joie vient traverser ce cheminement car nous faisons l’expĂ©rience que l’Esprit Saint est Ă  l’Ɠuvre dans nos cela sera dĂ©cuplĂ© lors de l’AssemblĂ©e Synodale en mai prochain. Les diffĂ©rents dĂ©lĂ©guĂ©s du synode travailleront ensemble toutes les propositions qui auront Ă©mergĂ©es de chacune des Ă©quipes synodales. De ce travail Ă©mergera quelques propositions qui seront prĂ©sentĂ©es Ă  notre Ă©vĂȘque afin qu’il en tire des orientations diocĂ©saines pour les annĂ©es Ă  cela nous aide Ă  accueillir la proclamation de l’Évangile de Dieu faite par JĂ©sus Les temps sont accomplis le rĂšgne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez Ă  l’Évangile. » Marc 1,15 Tout cela est source de joie car nous entrons sur ce chemin de façon personnelle mais aussi communautaire par les Ă©quipes que nous formons. Que ce temps du Synode soit vraiment, pour chacun de nous, ce temps oĂč nous entendons l’appel de JĂ©sus et que nous nous mettons ou remettons en marche derriĂšre lui ! Amen. Prenezle temps de goĂ»ter et de voir. Ça n’a rien d’une fuite irresponsable et ce n’est pas de l’aveuglement. C’est la vie qui rĂ©siste Ă  l’oppression de nos prĂ©tentions déçues et au dĂ©sespoir qu’elles engendrent. C’est la pratique concrĂšte, incarnĂ©e,
C’est l’automne. D’oĂč je viens, il n’est pas possible de voir les saisons aussi saisissantes qu’ici en France. On peut voir clairement l’arrivĂ©e d’une nouvelle saison. On peut voir les feuilles sans couleur et qui bientĂŽt tombent. Des arbres autrefois feuillus et maintenant en train de se dĂ©pouiller, une trĂšs belle image. Les rues bordĂ©es de feuilles bien dessinĂ©es, presque un tapis, une dĂ©coration simple que seule la nature créée et organisĂ©e peut produire. Tout cela suit le cours du temps. J’ai pu alors voir la main de Dieu dans ceci, j’ai pu percevoir que la nature suit son cours, elle remplit son but, elle suit des rĂšgles. Dans GenĂšse nous voyons ce que Dieu a Ă©tabli pour la nature. AprĂšs la purification » qu’il a faite sur la terre, Dieu a dĂ©cidĂ© que tout continuerait sans interruption, tout en temps voulu. Salomon a Ă©crit Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activitĂ© sous le ciel. » EcclĂ©siaste Ces feuilles remplissent leur fonction, tombent au bon moment, Ă  l’heure dĂ©terminĂ©e par leur CrĂ©ateur. Si la nature remplit son objectif selon son CrĂ©ateur, en serait-il diffĂ©remment pour nous, qui avons beaucoup plus de valeur que les oiseaux cf. Matthieu ? Bien sĂ»r que non. Ta vie peut devenir une belle histoire Ă  vivre et Ă  raconter. Ce que tu veux rĂ©aliser, un rĂȘve, un travail qui n’est pas encore venu, une dĂ©cision Ă  prendre, etc. Je suis sĂ»r que Dieu prend soin de toi et est attentif Ă  tes besoins, ainsi qu’à tes rĂȘves et Ă  tes projets, car tout se passera au bon moment, mais ce temps n’est pas notre temps, ce sera au temps de Dieu, le moment parfait. C’est donc dans la vie de ceux qui font confiance Ă  Dieu que les choses se passent au bon moment. Dieu n’oublie aucun de ses enfants, il ne t’oubliera jamais. Vis ta vie avec un but, suis pleinement JĂ©sus, continue Ă  prier et, au bon moment, tu verras les signes, tu entendras la voix de Dieu. Dieu te bĂ©nisse. Pasteur Joel Morais
11il a fait toute chose belle en son temps ; et il a mis le monde dans leur cƓur, de 14 J’ai connu que tout ce que Dieu fait subsiste Ă  toujours ; il n’y a rien Ă  y ajouter, ni rien Ă  en retrancher ; et Dieu le fait, afin que, devant lui, on craigne. 15 Ce qui est a dĂ©jĂ  Ă©tĂ©, et ce qui est Ă  venir est dĂ©jĂ  arrivĂ©, et Dieu ramĂšne ce qui est passĂ© *. — v. 13 : litt

Textes de mĂ©ditation Jr 38, He 12, 1-4, Lc 12, 49-53 Que la grĂące et la paix de notre Seigneur JĂ©sus-Christ soient toujours avec vous ! FrĂšres et sƓurs, je viens de vous adresser une salutation dans laquelle je vous souhaite de recevoir la grĂące et la paix de JĂ©sus. A ce souhait, vous avez rĂ©pondu promptement en demandant aussi Ă  Dieu de faire descendre cette mĂȘme grĂące et cette mĂȘme paix sur moi. Oui, la grĂące et la paix de Dieu, voilĂ  des rĂ©alitĂ©s qui nous sont trĂšs chĂšres. En effet, qui dans cette assemblĂ©e ne voudrait pas avoir la grĂące et la paix dans son cƓur, dans sa famille ? Qui ne voudrait pas avoir la grĂące et la paix dans son foyer, dans son service ? Je pense que chacun de nous ici prĂ©sents souhaite de tout son cƓur que Dieu fasse pleuvoir une pluie de grĂące et de paix sur sa famille, sur notre pays mais aussi sur notre monde en proie Ă  la violence, au terrorisme. En tant que chrĂ©tien, nous croyons fermement que la paix vĂ©ritable dont le monde a tant besoin ne peut venir que de JĂ©sus-Christ. Mais les rĂ©vĂ©lations que JĂ©sus fait Ă  travers l’évangile proposĂ© Ă  notre mĂ©ditation en ce vingtiĂšme 20Ăšme dimanche du Temps Ordinaire, sont on ne peut plus dĂ©routantes. Il nous dit dans l’évangile je cite Je suis venu apporter un feu sur la terre et comme je voudrais qu’il soit dĂ©jĂ  allumĂ© ! Je dois recevoir un baptĂȘme, et comme il m’en coĂ»te d’attendre qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non je vous le dis mais plutĂŽt la division » fin de citation. FrĂšres et sƓurs, dans ce passage de l’évangile, JĂ©sus sur qui repose tout notre espoir de paix affirme littĂ©ralement qu’il n’est pas venu apporter la paix dans ce monde mais la guerre, la division. Que comprendre de ce passage ? Quel enseignement retenir pour notre vie chrĂ©tienne aujourd’hui ? Si dans cet Ă©vangile que nous venons d’écouter, JĂ©sus affirme qu’il n’est pas venu apporter la paix, mais le feu et la division, il faut noter qu’en bien des passages aussi, il s’est prĂ©sentĂ© comme celui qui apporte la paix vĂ©ritable, celui qui vient rassembler dans l’unitĂ© les enfants de Dieu dispersĂ©s, celui qui vient instaurer l’harmonie des origines dans laquelle mĂȘme le loup habitera avec l’agneau. FrĂšres et sƓurs, qu’il y ait dans l’évangile des passages qui au sujet de JĂ©sus parlent de paix et des passages qui parlent de feu, de division, ne peut-on pas y voir une contradiction flagrante ? C’est un pĂ©chĂ© que de penser qu’il puisse avoir de contradiction dans les paroles de notre Seigneur. L’évangile que nous mĂ©ditons se situe dans un contexte bien prĂ©cis c’est la derniĂšre montĂ©e de JĂ©sus Ă  JĂ©rusalem. En des termes imagĂ©s, JĂ©sus parle Ă  ses disciples de ce qui l’attend et ce qui attend tout chrĂ©tien dans ce monde. Qu’est-ce qui attend JĂ©sus et qu’est-ce qui attend tout chrĂ©tien dans ce monde ? Ce qui attend JĂ©sus dans ce monde, c’est le baptĂȘme qu’il doit recevoir. En effet dans l’évangile il dit Je dois recevoir un baptĂȘme, et comme il m’en coĂ»te d’attendre qu’il soit accompli ! JĂ©sus a reçu le BaptĂȘme de Jean le Baptiste dans les eaux du Jourdain avant mĂȘme de commencer sa mission. Alors de quel baptĂȘme parle-t-il ? En disant qu’il doit recevoir un baptĂȘme, JĂ©sus faisait allusion Ă  ses grandes souffrances et Ă  sa mort sur la croix. Ce n’est donc pas dans un monde de paix qu’il est venu. Ce monde dans lequel il exerce sa mission est un monde marquĂ© par la haine, la violence et au sommet de sa mission, il sera lui-mĂȘme victime de la haine, de la violence de ce monde. Cela nous le comprenons facilement mais que JĂ©sus nous disent qu’il n’est pas venu apporter la paix mais la division, cela est difficile Ă  avaler pour nous qui comptons sur lui pour bĂątir la paix dans nos foyers, dans notre monde. Et pourtant JĂ©sus nous dit clairement qu’il n’est pas venu apporter la paix mais la division. Et cela confirme bien ce que le vieillard SymĂ©on avait prĂ©dit au sujet de l’enfant JĂ©sus Ă  sa PrĂ©sentation au Temple. Il avait dit Ă  Marie Ton fils provoquera le chute et le relĂšvement de beaucoup en IsraĂ«l. Il sera un signe de division, de contradiction pour le peuple ». FrĂšres et sƓurs, depuis la venue de JĂ©sus en ce monde, tout homme qui entend l’évangile, qui fait la rencontre avec lui est appelĂ© nĂ©cessairement Ă  une chose prendre position pour ou contre lui, il n’y a pas de demi-mesure. Quelle position avons-nous prise ? Qu’on ne se trompe pas en pensant qu’aller Ă  la messe seulement chaque dimanche suffit Ă  prouver que nous avons pris dĂ©finitivement position pour le Christ. Dans nos choix quotidiens, que nous le voulions ou pas, nous prenons position pour ou contre JĂ©sus ? Celui qui choisit la paix facile, la paix illusoire, apparente basĂ©e sur des sĂ©curitĂ©s dangereuses comme celles qu’offrent les fĂ©tiches, la magie, le maraboutage doit comprendre qu’il prend position contre JĂ©sus-Christ et son Ă©vangile, chaque fois qu’il le fait. Celui qui prend position pour JĂ©sus, ne peut pas connaĂźtre cette paix Ă©phĂ©mĂšre. Bien au contraire, il partage le baptĂȘme du Christ, sa coupe de douleur. Ce qui est arrivĂ© au prophĂšte JĂ©rĂ©mie dans l’Ancien Testament prĂ©figurait le sort des disciples en ce monde. Le ProphĂšte JĂ©rĂ©mie invitait ses compatriotes Ă  se confier en Dieu plutĂŽt que de courir vers les puissantes nations pour chercher Ă  conclure des alliances. ConsĂ©quence il a Ă©tĂ© accusĂ© de semer le trouble dans la ville, il a Ă©tĂ© persĂ©cutĂ© mais Dieu ne l’a pas abandonnĂ©, il l’a dĂ©livrĂ© de la mort par un Ă©tranger. Comme lui, bien des hommes et des femmes qui ont fait la rencontre avec JĂ©sus, qui ont pris position pour lui ont l’expĂ©rience du rejet, de la persĂ©cution et mĂȘme de la mort. Les mĂ©dias nous montrent des chrĂ©tiens qui sont obligĂ©s de fuir leurs milieux de vie parce que persĂ©cutĂ©s, massacrĂ©s au nom de leur appartenance Ă  JĂ©sus. Il y a quelques semaines seulement en France un prĂȘtre qui offrait le saint sacrifice de la messe a Ă©tĂ© immolĂ© devant l’autel comme immole le mouton sacrificiel par des terroristes. L’évangile nous parle de divisions qui vont jusque dans les relations familiales cinq personnes de la mĂȘme famille seront divisĂ©es trois contre deux et deux contre trois, le pĂšre contre le fils et le fils contre le pĂšre, la mĂšre contre la fille et la fille contre la mĂšre
 ». FrĂšres et sƓurs, ces divisions familiales dont parle l’évangile sont courantes et nous n’avons pas besoin des mĂ©dias pour l’apprendre. Dans nos familles ici Ă  Bobo-Dioulasso nous en rencontrons. J’ai fait la connaissance d’une Ă©lĂšve musulmane qui a rencontrĂ© JĂ©sus en participant aux veillĂ©es de priĂšres et qui s’est convertie au Christ. Au dĂ©but elle cachait sa foi chrĂ©tienne Ă  son pĂšre qui est un musulman radical, elle faisant semblant de prier aux heures de priĂšres musulmanes comme les autres membres de la famille et la nuit, elle disait son chapelet avant de s’endormir. Arrive un moment oĂč elle n’arrive plus Ă  continuer Ă  jouer la comĂ©die. Elle prend son courage Ă  bras le corps et informe son pĂšre de sa nouvelle religion. InformĂ© qu’elle s’était convertie au christianisme et qu’elle avait mĂȘme reçu le baptĂȘme, son pĂšre fut pĂ©trifiĂ© Ă  tel point qu’il passe une semaine sans pouvoir adresser la parole Ă  sa fille. Au bout d’une semaine, il sort de son mutisme et demande Ă  sa fille de faire le choix entre revenir Ă  l’islam et ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme sa fille oĂč restĂ©e chrĂ©tienne et ĂȘtre Ă  jamais bannis de sa famille. La jeune fille dĂ©cida de rester chrĂ©tienne et ce qui devait arriver, arriva elle est chassĂ© de la cour paternelle en pleine annĂ©e scolaire. VoilĂ  ce que des nĂ©ophytes peuvent faire au nom de leur foi en JĂ©sus. Et nous qui avons reçu le baptĂȘme, il y a 10 ans, 20 ans, qu’avons-nous fait jusque-lĂ  ? Tous ces hommes, toutes ces femmes et mĂȘme ces enfants qui sont morts Ă  cause de leur foi au Christ nous interpellent Qu’avez-vous fait de votre baptĂȘme ? Pourquoi restez-vous installĂ©s dans la passivitĂ© et la facilitĂ© ? Vis Ă  vis de JĂ©sus, il n’y a pas de compromis possible ou bien on se tourne vers lui et on s’efforce de le suivre, ou bien on regarde vers soi-mĂȘme, vers son seul profit
 et alors le feu de la foi s’éteint. Avec JĂ©sus, nous ne pouvons pas nous contenter de la paix illusoire, nous sommes en guerre contre mal qui dans le monde et en nous-mĂȘme, nous sommes en guerre contre le pĂ©chĂ© sous toutes ses formes. Comme le dit l’épitre aux HĂ©breux, nous n’avons pas encore rĂ©sistĂ© jusqu’au sang dans notre lutte contre le pĂ©chĂ©. Oui, jusque-lĂ , nous n’avons pas encore versĂ© une goutte de notre sang pour JĂ©sus-Christ. Que l’Eucharistie de ce jour nous donne de pouvoir renoncer aux plaisirs de ce monde et de tĂ©moigner de Lui, JĂ©sus-Christ qui nous aime maintenant et pour les siĂšcles des siĂšcles. Amen !AbbĂ© Ema Edmond OUEDRAOGO

Parceque Dieu est prĂ©sence infinie et totale. Dieu veut notre bonheur ; Ă  chaque instant, il nous tient dans l’existence et Ă  chaque instant, il veut nous donner sa grĂące. Si en retour, nous parvenons Ă  vivre l’instant prĂ©sent, nous sommes alors immĂ©diatement en
Un temps pour tout 1 Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux 2 un temps pour naĂźtre, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a Ă©tĂ© plantĂ©; 3 un temps pour tuer, et un temps pour guĂ©rir; un temps pour abattre, et un temps pour bĂątir; 4 un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser; 5 un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres; un temps pour embrasser, et un temps pour s’éloigner des embrassements; 6 un temps pour chercher, et un temps pour perdre; un temps pour garder, et un temps pour jeter; 7 un temps pour dĂ©chirer, et un temps pour coudre; un temps pour se taire, et un temps pour parler; 8 un temps pour aimer, et un temps pour haĂŻr; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. 9 Quel avantage celui qui travaille retire-t-il de sa peine? 10 J’ai vu Ă  quelle occupation Dieu soumet les fils de l’homme. 11 Il fait toute chose belle en son temps; mĂȘme il a mis dans leur cƓur la pensĂ©e de l’éternitĂ©, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’Ɠuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin. 12 J’ai reconnu qu’il n’y a de bonheur pour eux qu’à se rĂ©jouir et Ă  se donner du bien-ĂȘtre pendant leur vie; 13 mais, si un homme mange, boit et jouit du bien-ĂȘtre au milieu de tout son travail, c’est lĂ  un don de Dieu. 14 J’ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu’il n’y a rien Ă  y ajouter et rien Ă  en retrancher, et que Dieu agit ainsi afin qu’on le craigne. 15 Ce qui est a dĂ©jĂ  Ă©tĂ©, et ce qui sera a dĂ©jĂ  Ă©tĂ©, et Dieu ramĂšne ce qui est passĂ©. L’EcclĂ©siaste compare l’homme Ă  la bĂȘte 16 J’ai encore vu sous le soleil qu’au lieu Ă©tabli pour juger il y a de la mĂ©chancetĂ©, et qu’au lieu Ă©tabli pour la justice il y a de la mĂ©chancetĂ©. 17 J’ai dit en mon cƓur Dieu jugera le juste et le mĂ©chant; car il y a lĂ  un temps pour toute chose et pour toute Ɠuvre. 18 J’ai dit en mon cƓur, au sujet des fils de l’homme, que Dieu les Ă©prouverait, et qu’eux-mĂȘmes verraient qu’ils ne sont que des bĂȘtes. 19 Car le sort des fils de l’homme et celui de la bĂȘte est pour eux un mĂȘme sort; comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre, ils ont tous un mĂȘme souffle, et la supĂ©rioritĂ© de l’homme sur la bĂȘte est nulle; car tout est vanitĂ©. 20 Tout va dans un mĂȘme lieu; tout a Ă©tĂ© fait de la poussiĂšre, et tout retourne Ă  la poussiĂšre. 21 Qui sait si le souffle des fils de l’homme monte, et si le souffle de la bĂȘte descend dans la terre? 22 Et j’ai vu qu’il n’y a rien de mieux pour l’homme que de se rĂ©jouir de ses Ɠuvres c’est lĂ  sa part. Car qui le fera jouir de ce qui sera aprĂšs lui?
QuelleunitĂ© et quelle harmonie ! Oui, JĂ©hovah a “ fait toute chose belle en son temps ”. — Eccl. 3:11. 2. Qu’a dit le psalmiste de JĂ©hovah et de ses ouvrages ? 2 Dans tous les Ăąges, les amis de Dieu ont cĂ©lĂ©brĂ© ses louanges pour ses Ɠuvres sans pareilles. Écoutez, par exemple, ce que dit le psalmiste : “ BĂ©ni soit JĂ©hovah Dieu, le Dieu d’IsraĂ«l, qui seul fait des
Mes chers frĂšres et sƓurs, au cours de la derniĂšre semaine de son ministĂšre dans la condition mortelle, JĂ©sus a enseignĂ© Ă  ses disciples Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper Ă  toutes ces choses qui arriveront, et de paraĂźtre debout devant le Fils de l’Homme1. » Des guerres et de[s] bruits de guerre, [
] des famines et des tremblements de terre en divers lieux » font partie de ces choses qui arriveront2 » avant sa seconde venue. Dans les Doctrine et Alliances, le Sauveur a dit Et tout sera en tumulte, [
] car la crainte s’abattra sur tous les peuples3. » AssurĂ©ment, nous vivons Ă  une Ă©poque oĂč tout est en tumulte. De nombreuses personnes craignent l’avenir et de nombreux cƓurs se dĂ©tournent de leur foi en Dieu et en son Fils, JĂ©sus-Christ. L’actualitĂ© est remplie de rĂ©cits de violence. On publie le dĂ©nigrement de la moralitĂ© en ligne. On vandalise des cimetiĂšres, des Ă©glises, des mosquĂ©es, des synagogues et des sanctuaires. Une pandĂ©mie mondiale a atteint quasiment toutes les extrĂ©mitĂ©s de la terre. Des millions de personnes ont Ă©tĂ© contaminĂ©es et plus d’un million de personnes sont dĂ©cĂ©dĂ©es. Les remises de diplĂŽmes, les services de culte, les mariages, les missions et une foule d’autres Ă©vĂ©nements importants de la vie ont Ă©tĂ© perturbĂ©s. De plus, un nombre incalculable de personnes ont Ă©tĂ© laissĂ©es seules et isolĂ©es. Les bouleversements Ă©conomiques ont causĂ© des problĂšmes Ă  tant de gens, surtout aux enfants les plus vulnĂ©rables de notre PĂšre cĂ©leste. Nous avons vu des personnes exercer passionnĂ©ment leur droit de protester pacifiquement et nous avons vu des foules en colĂšre se livrer Ă  des Ă©meutes. En mĂȘme temps, nous continuons de voir des conflits partout dans le monde. Je pense souvent Ă  vous qui souffrez, vous qui ĂȘtes inquiets, effrayĂ©s ou qui vous sentez seuls. J’assure Ă  chacun de vous que le Seigneur vous connaĂźt, qu’il est au courant de vos prĂ©occupations et de votre anxiĂ©tĂ© et qu’il vous aime, intimement, personnellement, profondĂ©ment et Ă©ternellement. Chaque soir, quand je prie, je demande au Seigneur de bĂ©nir toutes les personnes accablĂ©es par le chagrin, la douleur, la solitude et la tristesse. Je sais que d’autres dirigeants de l’Église font cette mĂȘme priĂšre. Individuellement et collectivement, nous sommes de tout cƓur avec vous et nos priĂšres en votre faveur montent vers Dieu. L’annĂ©e derniĂšre, j’ai passĂ© plusieurs jours dans le nord-est des États-Unis Ă  visiter des sites de l’histoire des États-Unis et de l’Église, Ă  assister Ă  des rĂ©unions avec nos missionnaires et nos membres, et Ă  rencontrer des dirigeants gouvernementaux et des chefs d’entreprise. Le dimanche 20 octobre dernier, je me suis adressĂ© Ă  une vaste assemblĂ©e prĂšs de Boston Massachusetts, États-Unis. Pendant mon discours, j’ai Ă©tĂ© poussĂ© Ă  dire Je vous supplie [
] de prier pour ce pays, pour nos dirigeants, pour notre peuple et pour les familles qui rĂ©sident dans cette grande nation fondĂ©e par Dieu4. » J’ai aussi dit que les États-Unis et de nombreux pays, comme Ă  d’autres Ă©poques, se trouvent Ă  un carrefour dĂ©terminant et ont besoin de nos priĂšres5. Ma supplique ne se trouvait pas dans les notes que j’avais prĂ©parĂ©es. Ces paroles me sont venues lorsque j’ai senti l’Esprit me pousser Ă  demander aux personnes prĂ©sentes de prier pour leur pays et leurs dirigeants. Aujourd’hui, j’élargis mon appel Ă  la priĂšre Ă  tous les peuples de tous les pays du monde. Peu importe comment et qui vous priez, s’il vous plaĂźt, exercez votre foi, quelle que soit votre religion, et priez pour votre pays et pour ses dirigeants. Comme je l’ai dit en octobre dernier au Massachussetts, nous nous trouvons aujourd’hui Ă  un carrefour majeur de l’Histoire, et les nations de la terre ont dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin d’inspiration et de conseils divins. Il ne s’agit pas de politique. Il s’agit de la paix et de la guĂ©rison qui peuvent gagner l’ñme des hommes ainsi que l’ñme des pays leurs mĂ©tropoles, leurs villes et leurs villages grĂące au Prince de la Paix, la source de toute guĂ©rison, le Seigneur JĂ©sus-Christ. Au cours des quelques derniers mois, j’ai ressenti que la meilleure façon d’amĂ©liorer la situation mondiale actuelle serait que tous les gens se reposent plus complĂštement sur Dieu et tournent leur cƓur vers lui en priĂšre sincĂšre. La maniĂšre la plus sĂ»re d’avancer avec confiance en ces temps troublĂ©s est de nous humilier et de rechercher l’inspiration du ciel afin de supporter ou de vaincre ce qui est devant nous. Les Écritures mettent en relief des priĂšres que JĂ©sus a faites, ainsi que ses enseignements au sujet de la priĂšre pendant son ministĂšre dans la condition mortelle. Vous vous souvenez du Notre PĂšre » Notre PĂšre qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifiĂ© ; que ton rĂšgne vienne ; que ta volontĂ© soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons Ă  ceux qui nous ont offensĂ©s ; ne nous induis pas en tentation, mais dĂ©livre-nous du malin. Car c’est Ă  toi qu’appartiennent, dans tous les siĂšcles, le rĂšgne, la puissance et la gloire. Amen6 ! » Cette belle priĂšre ciblĂ©e, souvent rĂ©pĂ©tĂ©e dans toute la chrĂ©tientĂ©, montre clairement qu’il est convenable de demander directement Ă  notre PĂšre qui est aux cieux les rĂ©ponses Ă  ce qui nous trouble. Prions donc pour recevoir l’inspiration divine. Je vous demande de prier en tout temps7. Priez pour votre famille. Priez pour les dirigeants des pays. Priez pour les personnes courageuses qui sont en premiĂšre ligne dans les combats actuels contre les flĂ©aux sociaux, environnementaux, politiques et biologiques qui affectent les gens du monde entier, riches et pauvres, jeunes et vieux. Le Sauveur nous a enseignĂ© Ă  ne mettre aucune limite quant aux personnes pour lesquelles nous prions. Il a dit Aimez vos ennemis, bĂ©nissez ceux qui vous maudissent, faites du bien Ă  ceux qui vous haĂŻssent et vous persĂ©cutent8. » Sur la croix du Calvaire, oĂč il est mort pour nos pĂ©chĂ©s, JĂ©sus a pratiquĂ© ce qu’il enseignait lorsqu’il a fait cette priĂšre PĂšre, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font9. » En priant sincĂšrement pour les personnes qui peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme nos ennemies, nous prouvons que nous croyons que Dieu peut changer notre cƓur et celui d’autres personnes. De telles priĂšres devraient affermir notre dĂ©termination d’opĂ©rer les changements nĂ©cessaires dans notre vie, notre famille et notre collectivitĂ©. OĂč que vous viviez, quelle que soit la langue que vous parlez ou les difficultĂ©s que vous rencontrez, Dieu vous entend et vous exauce Ă  sa maniĂšre et en son temps. Du fait que nous sommes ses enfants, nous pouvons lui demander de l’aide, du rĂ©confort et le dĂ©sir renouvelĂ© de changer les choses en bien dans le monde. Souvent, il n’est pas suffisant de prier pour la justice, la paix, les pauvres et les malades. AprĂšs nous ĂȘtre agenouillĂ©s en priĂšre, nous devons nous relever et faire notre possible pour aider, nous aider nous-mĂȘmes et aider autrui10. Les Écritures sont remplies d’exemples de personnes de foi qui ont conjuguĂ© la priĂšre Ă  l’action pour faire changer les choses dans leur vie et dans celle d’autrui. Dans le Livre de Mormon, par exemple, nous lisons l’histoire d’Énos. Quelqu’un a fait remarquer qu’environ deux-tiers de ce petit livre dĂ©crit une priĂšre, ou une sĂ©rie de priĂšres, et que le reste raconte ce qu’il a fait suite aux rĂ©ponses qu’il a reçues11 ». Nous avons de nombreux exemples de la maniĂšre dont la priĂšre a changĂ© les choses dans l’histoire de notre Église, en commençant par la premiĂšre priĂšre Ă  haute voix de Joseph Smith, dans une clairiĂšre prĂšs de la maison en rondins de ses parents, au printemps 1820. Alors que Joseph recherchait le pardon et les conseils divins, sa priĂšre a ouvert les cieux. Aujourd’hui, nous sommes les bĂ©nĂ©ficiaires des priĂšres et des actions qu’ont faites Joseph le prophĂšte et d’autres hommes et femmes, saints des derniers jours, pour Ă©tablir l’Église de JĂ©sus-Christ des Saints des Derniers Jours. Je pense souvent aux priĂšres de femmes fidĂšles, telles que Mary Fielding Smith qui, avec l’aide de Dieu, a courageusement conduit sa famille loin des persĂ©cutions croissantes de l’Illinois vers la sĂ©curitĂ© de cette vallĂ©e oĂč sa famille a prospĂ©rĂ© spirituellement et temporellement. AprĂšs avoir priĂ© sincĂšrement Ă  genoux, elle a travaillĂ© dur pour surmonter ses difficultĂ©s et faire du bien Ă  sa famille. En tant que personnes, familles, Église et monde, la priĂšre nous Ă©difiera et nous unira. La priĂšre influencera les scientifiques et les aidera Ă  dĂ©couvrir des vaccins et des mĂ©dicaments qui mettront un terme Ă  cette pandĂ©mie. La priĂšre rĂ©confortera les personnes qui ont perdu un ĂȘtre cher. Elle nous aidera Ă  savoir quoi faire pour notre protection personnelle. FrĂšres et sƓurs, je vous exhorte Ă  redoubler d’engagement vis-Ă -vis de la priĂšre. Je vous exhorte Ă  prier dans votre chambre, pendant votre promenade quotidienne, dans votre maison, dans votre paroisse et, toujours, dans votre cƓur12. Au nom des dirigeants de l’Église de JĂ©sus-Christ des Saints des Derniers Jours, je vous remercie de vos priĂšres en notre faveur. Je vous exhorte Ă  prier pour que nous recevions l’inspiration et la rĂ©vĂ©lation pour guider l’Église Ă  travers ces temps difficiles. La priĂšre peut changer notre vie. MotivĂ©s par la priĂšre sincĂšre, nous pouvons nous amĂ©liorer et aider d’autres personnes Ă  faire de mĂȘme. Je connais par expĂ©rience le pouvoir de la priĂšre. RĂ©cemment, j’étais seul dans mon bureau. Je venais de subir une intervention mĂ©dicale Ă  la main. Elle Ă©tait couverte d’ecchymoses, enflĂ©e et douloureuse. Assis Ă  mon bureau, je n’arrivais pas Ă  me concentrer sur des affaires extrĂȘmement importantes parce que j’étais distrait par cette douleur. Je me suis agenouillĂ© pour prier et j’ai demandĂ© au Seigneur de m’aider Ă  me concentrer afin que je puisse accomplir mon travail. Je me suis levĂ© et me suis remis devant la pile de documents posĂ©s sur mon bureau. Presque immĂ©diatement, j’ai rĂ©ussi Ă  me concentrer et Ă  traiter les affaires urgentes qui m’attendaient. La situation chaotique actuelle du monde peut ĂȘtre dĂ©courageante si nous rĂ©flĂ©chissons Ă  la multitude des problĂšmes. Mais j’ai le tĂ©moignage fervent que, si nous prions et demandons Ă  notre PĂšre cĂ©leste les bĂ©nĂ©dictions et les conseils dont nous avons besoin, nous saurons comment faire du bien Ă  notre famille, Ă  nos voisins, Ă  notre collectivitĂ© et mĂȘme au pays oĂč nous vivons. Le Sauveur a priĂ© et ensuite il est allĂ© de lieu en lieu faisant du bien13 », nourrissant les pauvres, apportant encouragements et soutien aux nĂ©cessiteux, et amour, pardon, paix et repos Ă  tous ceux qui voulaient bien venir Ă  lui. Il continue de nous tendre la main. J’invite tous les membres de l’Église, ainsi que nos voisins et amis d’autres groupes religieux dans le monde entier, Ă  faire comme le Sauveur l’a conseillĂ© Ă  ses disciples Veillez donc et priez en tout temps14 », pour la paix, pour le rĂ©confort, pour la sĂ©curitĂ©, pour avoir des occasions de servir autrui. Que le pouvoir de la priĂšre est grand et, combien notre monde aujourd’hui a besoin de nos priĂšres de foi en Dieu et en son Fils bien-aimĂ© ! Souvenons-nous et soyons reconnaissants du pouvoir de la priĂšre. Au nom de JĂ©sus-Christ. Amen.

Dieupeut le faire ! "Dieu peut rĂ©aliser infiniment au-delĂ  de ce que nous demandons ou mĂȘme pensons." EphĂ©siens 3.20 Dieu est capable de faire bien au-delĂ  de ce que vous demandez ou mĂȘme imaginez. Centerblog. Articles; Blogs; Images; Partager sur Facebook Partager sur Twitter. Rechercher. GĂ©rer mon blog. Ajouter en ami. BĂ©ni de l'Éternel. Accueil.

Quel est le sens de nos vies ?Salomon nous livre ses conclusions dans ce un premier temps, il fait le constat que notre vie sur cette Terre n'a finalement que peu de sens car toutes nos activitĂ©s manquent de permanence et semble bien futile et un second temps, Salomon nous expose 5 raisons qui dĂ©montrent que c'est Dieu qui donne un vĂ©ritable sans Ă  notre vie - Dieu permet ses activitĂ©s, - Dieu fait toute chose belle, - Dieu donne une perspective dans l'Ă©ternitĂ©,- Dieu rĂ©jouit nos cƓurs par ses dons;- Dieu fait des choses permanentes. KbRQJ.
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