Traductionsen contexte de "un collĂšgue de travail pour" en français-anglais avec Reverso Context : Certains systĂšmes permettent Ă  l'utilisateur de contrĂŽler sa descente ou mĂȘme celle d'un collĂšgue de travail pour plus de flexibilitĂ© selon les exigences de l'application.

Samedi 10 avril 2021, Laurent Delahousse a annoncĂ© une triste nouvelle Ă  la fin de son journal, le dĂ©cĂšs d'un de ses collaborateurs. Ému, le journaliste a tenu Ă  lui rendre hommage et apporter son soutien Ă  ses instant rempli d'Ă©motion... Si les tĂ©lĂ©spectateurs de France 2 regardent Laurent Delahousse prĂ©senter le journal de 20 heures tous les week-ends, le journaliste n'est pas seul en plateau. DerriĂšre la camĂ©ra, de nombreux professionnels travaillent dans l'ombre... Parmi eux Didier Graftiaux. À la fin de son journal, c'est non sans Ă©motion que Laurent Delahousse a annoncĂ© le dĂ©cĂšs de ce dernier. "Un message en direction de la famille de l'un de nos collĂšgues qui vient de nous quitter brutalement. Didier Graftiaux Ă©tait ici sur ce plateau en charge du son. J'ai eu la chance et le plaisir de travailler avec lui durant des annĂ©es. Nous adressons Ă  ces proches les pensĂ©es les plus affectueuses dans ce moment douloureux", a-t-il que Laurent Delahousse Ă©voquait la mĂ©moire de l'ingĂ©nieur du son, une photo en noir et blanc de ce dernier est apparue Ă  l'Ă©cran. Un moment difficile pour la star qui est restĂ©e tĂȘte baissĂ©e quelques secondes... Deux ans plus tĂŽt, c'est en 2019 que le journaliste avait annoncĂ© la disparition d'un autre collaborateur, le journaliste Claude SempĂšre, dĂ©cĂ©dĂ© des suites d'un cancer. Avec Ă©motion, il avait dĂ©clarĂ© "Que son travail et sa passion pour le journalisme servent d'exemple pour la nouvelle gĂ©nĂ©ration. Il avait 55 ans. Il Ă©tait une plume rare, prĂ©cise, empathique. Il aimait ce mĂ©tier, nous poussait toujours vers l'exigence et la rigueur.""Un lien invisible"En juin 2019, c'est Ă  l'occasion d'un entretien accordĂ© Ă  Pure MĂ©dias que Laurent Delahousse avait rĂ©vĂ©lĂ© en Ă©voquant son mĂ©tier "Le journal, c'est une adrĂ©naline particuliĂšre. Quand vous le faites depuis longtemps, il y a un lien invisible qui se tisse avec les gens avec qui vous travaillez mais aussi avec les tĂ©lĂ©spectateurs." Évoquant le succĂšs de son journal, il avait ajoutĂ© "La clĂ© du succĂšs du 20 Heures par rapport Ă  d'autres mĂ©dias, c'est que l'information repose sur des valeurs simples et claires. L'information doit ĂȘtre juste, Ă©quilibrĂ©e et indĂ©pendante, tout comme celui qui l'incarne."© France 2 2/12 - Laurent Delahousse Le journaliste a rendu hommage Ă  son collaborateur. © France 2 3/12 - Laurent Delahousse Il Ă©tait trĂšs Ă©mu. © AGENCE 4/12 - Laurent Delahousse Il a adressĂ© ses pensĂ©es les plus affectueuses dans ce moment douloureux Ă  ses proches. © Agence 5/12 - Laurent Delahousse Deux ans plus tĂŽt, c'est Ă©galement dans le 20h qu'il avait rendu hommage au journaliste Claude SempĂšre. © COADIC GUIREC 6/12 - Laurent Delahousse 20Ăšme cĂ©rĂ©monie des Lauriers de la Radio et de la TĂ©lĂ©vision Ă  l'HĂŽtel de ville de Paris, le 16 fĂ©vrier 2015. © COADIC GUIREC 7/12 - Laurent Delahousse Le journaliste a 51 ans. © COADIC GUIREC 8/12 - Laurent Delahousse SoirĂ©e de prestige Ă  l'hĂŽtel Marcel Dassault Pour "Autistes sans FrontiĂšres" Ă  Paris, le 16 avril 2015. © JLPPA 9/12 - Laurent Delahousse ConfĂ©rence de presse de la Flamme Marie Claire Ă  l'hĂŽtel Marois dans les salons France-AmĂ©riques Ă  Paris, le 14 juin 2016. © Agence 10/12 - Laurent Delahousse ObsĂšques de Mireille Darc en l'Ă©glise Saint-Sulpice Ă  Paris, le 1er septembre 2017. © COADIC GUIREC 11/12 - Laurent Delahousse DĂźner de gala caritatif pour l'association Autistes Sans FrontiĂšres Ă  l'hĂŽtel Marcel Dassault Ă  Paris, le 18 avril 2019. © COADIC GUIREC 12/12 - Laurent Delahousse Photocall de la confĂ©rence de presse de France 2 au théùtre Marigny Ă  Paris, le 18 juin 2019.

Legeste le plus important que l’on puisse faire lors du dĂ©cĂšs d’un collĂšgue de travail c’est d’assister Ă  ces funĂ©railles. Si cela est possible, c’est mieux de demander ce
Jennifer Aniston - Variety Power of Women event 2019 - Photoshot People Un membre du tournage de la sĂ©rie Morning Show » a trouvĂ© la mort dans un accident de moto. Jennifer Aniston a rendu hommage Ă  un camĂ©raman qui travaillait sur le plateau de la sĂ©rie The Morning Show », lequel est dĂ©cĂ©dĂ© dans un accident de moto ce lundi 4 juillet Ă  seulement 39 ans. Gunnar Mortensen a perdu la vie sur une autoroute californienne et la star de Friends » a affirmĂ© qu’il Ă©tait une de plus belles lumiĂšres » de ce tournage. Dans un post publiĂ© sur son compte Instagram, l’actrice a partagĂ© une photo d’elle en compagnie de Gunnar et de sa femme Keely, ainsi que leur fils de deux ans Lars, Ă©crivant en lĂ©gende Cette semaine, nous avons tragiquement et subitement perdu Gunnar Mortensen. Une des plus belles lumiĂšres de The Morning Show ». En tant qu’assistant camĂ©raman, il Ă©tait si talentueux et dĂ©diĂ© Ă  son travail. Tu vas nous manquer, Gunnar. » Jennifer a ajoutĂ© un lien menant vers la page GoFundMe de Gunnar, qui vise Ă  aider Ă  sa famille financiĂšrement suite Ă  cette perte tragique. Plus dans People People Demi Lovato se sent sexuellement autonome’ Par 24 aoĂ»t 2022 La pop star de 30 ans est trĂšs franche sur sa vie sexuelle dans son nouvel... People David Dimbleby affirme que la princesse Diana n’a pas Ă©tĂ© contrainte ou forcĂ©e de donner une interview Par 24 aoĂ»t 2022 Le vĂ©tĂ©ran de la BBC, ĂągĂ© de 83 ans, a dĂ©clarĂ© qu'elle voulait clairement "dire ce... People Vincent Cassel victime d’un cambriolage trois suspects placĂ©s en garde Ă  vue Par 24 aoĂ»t 2022 D'aprĂšs le Parisien et RTL, le domicile parisien de l'acteur a Ă©tĂ© cambriolĂ© dans la nuit... People Kanye West ne sera pas inculpĂ© aprĂšs une altercation Ă  Los Angeles Par 24 aoĂ»t 2022 La star du rap, ĂągĂ©e de 45 ans, a Ă©tĂ© citĂ©e comme suspect dans une plainte... People Britney Spears traumatisĂ©e pour toujours » ses confessions poignantes sur sa santĂ© mentale Par 24 aoĂ»t 2022 La star a Ă©chappĂ© Ă  sa tutelle l'annĂ©e derniĂšre mais ne cache pas qu'elle en gardera...
Commentsoutenir un collÚgue de travail en deuil ? Moment chargé d'émotions : votre collÚgue revient au travail quelques jours aprÚs les obsÚques de l'un de ses proches. En plus de sa propre peine, il devra faire face à l'embarras, parfois à la mal Lire le dossier. Quelles fleurs choisir en fonction des obsÚques ? Les fleurs sont incontournables pour

Cher collĂšgue, C'est avec beaucoup de peine que j'ai appris la triste de nouvelle et je voulais te prĂ©senter mes condolĂ©ances. La perte d'un proche est une des pire Ă©preuve que nous ayons Ă  traverser dans notre vie. Il te faudra du temps pour faire ton deuil et pour garder bien prĂ©cieusement dans un coin de ta tĂȘte tous les bons moments dont tu veux te souvenir avec le dĂ©funt. Prends soin de toi, prends soin des tiens, cela te permettra de revenir sereinement dans le milieu professionnel. Je t'apprĂ©cie beaucoup en tant que collĂšgue de travail et je partage ta douleur. Je te prĂ©sente mes plus sincĂšres condĂ©lances. Nicolas

CetemployĂ© de la Poste, est dĂ©cĂ©dĂ© de maniĂšre tragique le 27 juillet 1989, Ă  cause d’un colis piĂ©gĂ©. Trente-trois ans aprĂšs, les collĂšgues de NoĂ«l GuĂ©rini continuent d’honorer sa PubliĂ© le 25/07/2022 Ă  1149, Mis Ă  jour le 25/07/2022 Ă  1456 Les joueurs ont enfilĂ© Ă  la fin du match un t-shirt noir, floquĂ© du prĂ©nom Xavier». Capture d'Ă©cran L'Equipe Ta voix nous manque», ont assurĂ© ses confrĂšres sur la chaĂźne L'Équipe durant la demi-finale opposant la France Ă  l'Italie. Le commentateur est dĂ©cĂ©dĂ© vendredi Ă  l'Ăąge de 59 aurait dĂ» commenter cette rencontre. Le journaliste de la chaĂźne L'Équipe Xavier Richefort est dĂ©cĂ©dĂ© le 22 juillet 2022 Ă  l'Ăąge de 59 ans, des suites d'un infarctus. Ses collĂšgues lui ont rendu hommage ce samedi lors du match opposant la France Ă  l'Italie en demi-finale de la Ligue des nations - que les Bleus ont finalement remportĂ©e dimanche, face aux Ollivier, chargĂ© des commentaires de ce match lors duquel la France a battu l'Italie Ă  plate couture, a Ă©voquĂ© une voix qu'on ne remplace pas». AprĂšs une carriĂšre de volleyeur professionnel il avait Ă©tĂ© champion de France en 1993 avec le PSG - AsniĂšres, Xavier Richefort Ă©tait passĂ© par l'Équipe TV puis Eurosport et Infosport, avant de retrouver la chaĂźne L'Équipe en 2012. Les premiers points de la rencontre, durant deux minutes, n'ont pas Ă©tĂ© commentĂ©s, pour saluer sa lire aussiVolley troisiĂšme titre en Ligue des nations pour Ngapeth et les BleusÀ la fin du match, les joueurs français lui ont rendu hommage Ă  leur tour en enfilant un maillot noir avec le prĂ©nom de Xavier Ă©crit en blanc. Membre important de la rĂ©daction de la chaĂźne, comme l'a soulignĂ© Samuel Ollivier, et grand spĂ©cialiste du volley en gĂ©nĂ©ral, beaucoup des Bleus le connaissaient. Tout le monde l'aimait. Pour sa voix, sa gentillesse, il va beaucoup nous manquer», conclut le commentateur et joueur Yannick VOIR AUSSI - Olivier MĂ©nard L'Équipe du soir» Karim Benzema chez les Bleus, ça m'excite!» RĂ©digerun hommage. Quelques Ă©lĂ©ments clĂ©s pour vous guider dans la planification, la rĂ©daction et la prestation d’un hommage funĂ©raire. Un hommage rĂ©ussi ActualisĂ©30 novembre 2019, 1942FranceÉmu, Delahousse rend hommage Ă  un collĂšgueLe prĂ©sentateur du JT de France 2 a Ă©voquĂ© le dĂ©cĂšs vendredi d'un des journalistes les plus rĂ©putĂ©s de la chaĂźne de le cƓur gros que Laurent Delahousse a conclu son journal du jour, vendredi sur France 2, en rendant hommage au journaliste Claude Sempere. Le Grand reporter» de France TĂ©lĂ©visions est dĂ©cĂ©dĂ© le mĂȘme jour Ă  l'Ăąge de 55 ans, laissant derriĂšre lui des collĂšgues profondĂ©ment touchĂ©s.Il Ă©tait une plume rare, prĂ©cise, empathique. Il aimait ce mĂ©tier, nous pousser toujours vers l'exigence et la rigueur. Que son travail et sa passion pour le journalisme servent d'exemple pour la nouvelle gĂ©nĂ©ration. Il Ă©tait notre confrĂšre, notre ami. Nous pensons Ă  lui, Ă  Dominique, Ă  Matilda et Ă  Esteban», a dĂ©clarĂ© le prĂ©sentateur, particuliĂšrement connu des fidĂšles du JT de France 2, mais Ă©galement des tĂ©lĂ©spectateurs d'EnvoyĂ© SpĂ©cial, Claude SempĂšre l'une des grandes signatures de la rĂ©daction de France 2» d'aprĂšs Laurent Delahousse a notamment effectuĂ© des reportages en Afghanistan, au Kosovo, au Cambodge ou encore aux États-Unis. En 1997, il a remportĂ© le prix Albert Londres, qui couronne chaque annĂ©e les meilleurs Grands Reporters » francophones. 20 minutes CetintĂ©rimaire de 54 ans avait perdu la vie dans la nuit de mardi Ă  mercredi dans un accident de travail. Un hommage lui a Ă©tĂ© rendu par ses collĂšgues ce vendredi matin. 1En Afrique, comme en AmĂ©rique et partout oĂč existent des sociĂ©tĂ©s traditionnelles, les personnes ĂągĂ©es – que les AmĂ©rindiens du Nord qualifient d’ aĂźnĂ©s » Elders en anglais – sont l’objet d’un profond respect, car on estime que, si leur vie en ce monde a Ă©tĂ© longue, c’est qu’elles ont respectĂ© des rĂšgles de savoir-vivre que ces sociĂ©tĂ©s instituent et transmettent par l’éducation, pour le bien-ĂȘtre et l’harmonie des relations entre tous les ĂȘtres vivants qui habitent notre petite planĂšte. AssurĂ©ment, Pierre Erny, qui vient de rejoindre le pays infini des souvenirs, a jouĂ© et jouera ce rĂŽle d’ ancĂȘtre fondateur », au mĂȘme titre que Dominique Zahan qui crĂ©a effectivement l’Institut d’ethnologie Ă  l’UniversitĂ© de Strasbourg en 1960. 2Les paroles dĂ©sormais classiques du philosophe africain peul Hamadou AmpĂąte BĂą En Afrique, un vieillard qui meurt, c’est une bibliothĂšque qui brĂ»le », remises dans leur contexte, s’appliquent au mieux Ă  Pierre Erny. Mais, avec lui, c’est plus qu’un savoir qui disparaĂźt car son Ă©rudition, elle Ă©tait grande, il la mit toute une vie au service d’une action pĂ©dagogique et humaine peu commune. 3On ne peut qu’approuver celui ou celle, dont le nom m’échappe, qui a dit que lorsqu’on choisissait un nouveau membre au sein d’une facultĂ©, d’un institut ou d’un laboratoire, c’est un collĂšgue que l’on Ă©lisait. Un collĂšgue » n’est pas seulement un enseignant et il n’est pas uniquement de bureau », mĂȘme s’il arrive qu’on le partage comme ce fut mon cas avec Pierre Erny, c’est quelqu’un avec qui l’on passe une partie de son temps, quelqu’un avec qui l’on peut Ă©changer des points de vue, des idĂ©es sur le monde comme il va, mais aussi, parfois, des sentiments, des Ă©motions. Un collĂšgue » c’est quelqu’un avec qui vous animez une institution, ce qui veut dire partager les responsabilitĂ©s, participer Ă  des rĂ©unions souvent ennuyeuses mais toujours, enfin presque toujours, nĂ©cessaires ; se battre pour ce en quoi vous croyez et avoir une vision pour l’avenir, un avenir souvent incertain. 1 L’ethnologie Ă©tait considĂ©rĂ©e par le pouvoir algĂ©rien comme une discipline coloniale et, Ă  ce tit ... 4Pierre Erny possĂ©dait au plus haut point ces qualitĂ©s. Enseignant, il l’était et quel. Nous partagions une mĂȘme expĂ©rience puisque, tandis que sa premiĂšre fonction fut celle d’instituteur en Haute-Volta, aujourd’hui Burkina Faso, j’ai dĂ©marrĂ© ma carriĂšre d’ethnologue en 1971 comme instituteur chargĂ© de direction de l’École mixte de Camopi » en Guyane qualifiĂ©e alors de française » pour la dĂ©marquer de ses voisines les Guyanes anglaise Guyana et hollandaise Surinam. Plus tard, nous fĂ»mes tous deux enseignants dans des universitĂ©s africaines lui au ZaĂŻre et au Rwanda, moi Ă  Oran, en AlgĂ©rie, aprĂšs l’obtention d’une thĂšse d’ethnohistoire Ă  l’UniversitĂ© de Paris 5-Sorbonne. J’ai enseignĂ© quatre ans de 1977 Ă  1981 la psychologie sociale1 Ă  l’UniversitĂ© d’Oran avant d’intĂ©grer, Ă  l’UniversitĂ© de Paris 7, l’UF Anthropologie, Ethnologie, Sciences des religions » créée et animĂ©e par Robert Jaulin, puis, en 1985, l’UniversitĂ© de Strasbourg. 5Pierre et moi partagions aussi l’idĂ©e que tous les efforts de l’ethnologie son sans effet si les peuples concernĂ©s n’en ont pas le bĂ©nĂ©fice pratique » Jenny 1972 257. Quant Ă  l’origine et Ă  la nature de ce bĂ©nĂ©fice » nos points de vue, certes, divergeaient Pierre Erny pensait que les sociĂ©tĂ©s africaines, comme les sociĂ©tĂ©s traditionnelles en gĂ©nĂ©ral, subissaient une mutation inĂ©luctable vers une modernitĂ© », dont il critiquait par ailleurs des aspects dĂ©shumanisants, et qu’on assistait Ă  l’adoption d’un nouveau genre de vie et [
] l’entrĂ©e dans la civilisation industrielle » Erny 1972 12. Ceci rendait, par exemple, la mise en place de l’institution scolaire, elle aussi, inĂ©vitable et mĂȘme bĂ©nĂ©fique. De plus, sa formation de sĂ©minariste, ses Ă©tudes en thĂ©ologie Ă  l’universitĂ©, sa foi chrĂ©tienne profonde le conduisaient Ă  une mĂȘme absence de prĂ©ventions Ă  l’égard de l’Église et de l’action missionnaire. 2 Nous souhaitions, en appliquant ce programme – ce qui nous fut temporairement accordĂ© par pur opp ... 3 Pierre Erny emploie une expression trĂšs proche de celle que j’ai dĂ©veloppĂ©e dans mes Ă©crits comme ... 6Moi et mes collĂšgues et amis Pierre et Françoise Grenand avions initiĂ©, dĂšs 1970, un projet d’enseignement adaptĂ© aux populations tribales de Guyane française. FormĂ©s sur les mĂȘmes bancs de la Sorbonne et du MusĂ©e de l’Homme, Ă  une ethnologie rigoureuse mais aussi engagĂ©e », sinon mĂȘme militante, nous pensions que l’école telle qu’elle s’était imposĂ©e chez les AmĂ©rindiens de Guyane, et trĂšs influencĂ©e par l’Église2, conservait un caractĂšre colonial et qu’elle participait au premier chef d’un projet d’assimilation, d’ethnocide pour dire le mot, des populations traditionnelles, visant Ă  substituer une Ă©conomie de marchĂ© Ă  l’économie de subsistance traditionnelle chasse, pĂȘche, collecte et agriculture sur brĂ»lis et, plus que cela, Ă  transformer les mentalitĂ©s. Pierre Erny le reconnaissait d’ailleurs puisqu’il Ă©crivait qu’avec la conquĂȘte coloniale C’est tout un monde spirituel, un ordre de reprĂ©sentations, de croyances, d’usages et d’activitĂ©s qui soudain s’effondre aprĂšs avoir survĂ©cu depuis un temps immĂ©morial [
] À des rapports d’équilibre et d’harmonie entre l’homme et la nature succĂšdent des rapports de domination et un projet d’asservissement de l’une par l’autre. Les agglomĂ©rations urbaines deviennent comme les creusets de la modernitĂ© oĂč les liens interhumains se dĂ©personnalisent et oĂč l’on assiste Ă  des phĂ©nomĂšnes de massification » Erny 1972 28. Pierre Erny ne parlait-il pas dĂ©jĂ  ici d’une mondialisation », de l’instauration d’une pensĂ©e unique et de la domination d’un mode d’ĂȘtre, de penser et d’agir3 qui ne rĂ©pond plus aux vĂ©ritables besoins de cette planĂšte et de ses habitants humains et non-humains ? 7Et l’Église, les Ă©glises plutĂŽt, les religions dites rĂ©vĂ©lĂ©es » – elles ne le sont pas plus que les autres, pas plus qu’elles ne sont davantage monothĂ©istes » –, avant-garde et agents actifs de cette colonisation des corps, des esprits et des espaces, n’ont-elles pas une grave responsabilitĂ© dans la dĂ©structuration des sociĂ©tĂ©s et des individus qui les composent, et des gĂ©nocides qui jalonnent l’histoire de l’humanitĂ© ? 8Alors, pourquoi, sauf Ă  invoquer un Ă©volutionnisme social dĂ©suet mais tenace Ă  la Morgan 1877 et le devoir Ă©vangĂ©lique » qui en est la caution morale, vouloir, Ă  tout prix, jusqu’à leur mort, embarquer les sociĂ©tĂ©s traditionnelles, encore porteuses de valeurs, Ă©cologiques, humaines et spirituelles propres, vers l’abĂźme et l’effondrement Diamond 2006 auxquels nous conduisent des politiques insensĂ©es, suicidaires et criminelles ? Pierre Erny Ă©voque la volontĂ© des gens eux-mĂȘmes, particuliĂšrement celle des jeunes gĂ©nĂ©rations Mais nous le savons bien tout cela appartient au moins virtuellement au passĂ©. À travers leur jeunesse, les cultures traditionnelles aspirent aujourd’hui de toutes leurs forces vers la civilisation moderne, technique et industrielle, et se montrent avides d’assumer toutes les consĂ©quences que ce passage entraĂźne. Ne sont-elles pas sur le point d’ĂȘtre emportĂ©es par le mĂȘme courant irrĂ©versible qui a submergĂ© dans un passĂ© relativement proche les sociĂ©tĂ©s paysannes d’Europe ? Par son importance, le saut qualitatif qu’accomplissent ainsi les peuples que nous qualifions d’archaĂŻques ne peut se comparer qu’à la rĂ©volution nĂ©olithique issue des grandes dĂ©couvertes indispensables Ă  la sĂ©curitĂ© et Ă  l’épanouissement de l’espĂšce humaine. Comme cette derniĂšre, le passage Ă  la modernitĂ© entraĂźne une restructuration extrĂȘmement profonde dont on ne saurait exagĂ©rer la portĂ©e ni les implications. » Erny 2006 12-13. 4 F. Fanon Ă©crit Le colon ne s’arrĂȘte dans son travail d’éreintement du colonisĂ© que lorsque ce ... 9Mais si la rĂ©volution nĂ©olithique » fut progressive et animĂ©e par un mouvement interne – ce qui n’exclut pas les influences –, ces aspirations » de la jeunesse et le soi-disant dĂ©sir de civilisation » ne sont-ils pas la rĂ©ussite suprĂȘme du processus colonial, un processus imposĂ© de l’extĂ©rieur que j’appelle l’égocide et que Frantz Fanon a parfaitement rĂ©sumĂ©4 convaincre l’autre que ce qu’on lui propose est la meilleure et mĂȘme la seule voie possible pour lui ? À qui profite vraiment cette persuasion clandestine » Packard 1958, c’est la vĂ©ritable question. Ce n’est pas le lieu d’en dĂ©battre ici, et, malheureusement, nous n’eĂ»mes guĂšre le loisir et le temps, Pierre et moi, de mener Ă  Strasbourg une nouvelle controverse de Valladolid » ! 10Pierre Erny avait une certaine conception de l’ethnologie, de ses mĂ©thodes et de ses objectifs. Sa premiĂšre thĂšse, soutenue bien sĂ»r Ă  l’UniversitĂ© – alors des Sciences humaines – de Strasbourg, Ă©tait en psychologie. Il savait qu’on ne peut moralement intervenir, pour le meilleur pensait-il, dans la vie des autres si on ne les connaĂźt intimement, dans leurs actes comme dans leurs pensĂ©es. Autant dire que l’éloignement du regard prĂŽnĂ© par Claude LĂ©vi-Strauss 1983 n’était pas sa tasse de thĂ©. Et sa longue frĂ©quentation des sociĂ©tĂ©s africaines, et sans doute aussi ses profondes racines alsaciennes qu’il partageait avec Antoinette, son Ă©pouse et son soutien constant, l’avaient convaincu, comme je le suis, qu’au-delĂ  de la diversitĂ© des cultures, dont l’ethnologue, rĂ©pondant au vƓu de Montaigne 1580 et de Rousseau 1755, fait un peu l’inventaire, il existe un substrat commun qui constitue une nature humaine », une nature » qui, au-delĂ  de nos indices cĂ©phaliques, de nos couleurs de peau, des habitus des uns et des autres, nous incite Ă  la communication et Ă  l’échange. AnimĂ© lui-mĂȘme d’une foi intense – il prĂ©para aussi, dans la foulĂ©e, aussi Ă  Strasbourg, une thĂšse de thĂ©ologie –, Pierre Erny savait que l’ĂȘtre humain est par nature angoissĂ©, qu’il se pose beaucoup de questions auxquelles il a rarement des rĂ©ponses et que les mystĂšres irrĂ©solus le conduisent Ă  des croyances et Ă  des comportements peu rationnels, la part maudite »Bataille 1949 peut-ĂȘtre. Il savait qu’il existe d’autres voies de connaissance, empruntĂ©es par les philosophies orientales et par les sociĂ©tĂ©s traditionnelles, que l’approche cartĂ©sienne. Le rĂȘve, si important dans les sociĂ©tĂ©s traditionnelles, est l’une de ces voies et le mythe en est l’illustration. 11Étranger aux Ă©coles et aux querelles de clochers ; animĂ© d’une grande curiositĂ© et avec une large ouverture d’esprit, Pierre Erny pensait qu’aucune de ces voies ne doit ĂȘtre Ă©cartĂ©e a priori. Dans un vĂ©ritable esprit de pluridisciplinaritĂ©, il dĂ©veloppa donc, au sein de l’Institut d’ethnologie, des enseignements tous azimuts, en astronomie, en philosophie orientale bouddhisme tibĂ©tain, en psychanalyse jungienne, etc. 12Quant aux personnes visĂ©es, lĂ  aussi il voyait large Je pensais que l’ethnologie devait aussi ĂȘtre accessible aux mĂ©decins, aux assistantes sociales
 une clientĂšle extĂ©rieure Ă  l’ethnologie ». Ou encore J’étais persuadĂ©, et je le suis plus que jamais, que l’ethnologie a quelque chose Ă  apporter Ă  tous ceux qui travaillent sur l’homme et avec l’homme » citĂ© par Bianquis 1992 43-44. Sur ces principes, on doit Ă  Pierre Erny d’avoir su attirer Ă  l’ethnologie un public nombreux et diversifiĂ© ; le recrutement de l’Institut d’ethnologie dĂ©passa mĂȘme un court moment celui de la sociologie ! 13Ce sont les deux Pierre, dans l’ordre Pierre Vogler et Pierre Erny, qui m’accueillirent en 1985 Ă  l’Institut d’ethnologie de l’UniversitĂ© des Sciences humaines devenue, par confusion avec les deux autres ex-universitĂ©s, Louis Pasteur et Robert Schuman, une partie de l’UniversitĂ© de Strasbourg. J’eus trĂšs vite l’occasion d’apprĂ©cier la bienveillance de Pierre Erny, moi qui venais de chez Robert Jaulin Ă  l’UniversitĂ© de Paris 7-Jussieu et apportais dans mes bagages l’idĂ©e d’une ethnologie engagĂ©e voire militante. 14L’enseignement et le suivi des Ă©tudiants, en ethnologie mais aussi en sciences de l’éducation, nous ont largement occupĂ©s et les seules occasions d’échanger nos points de vue, de façon toujours cordiale bien sĂ»r, furent les soutenances de mĂ©moires et des thĂšses lorsque nous nous retrouvions dans des jurys communs, ce qui se produisit Ă  de nombreuses reprises. Pierre Ă©tait la bienveillance mĂȘme, bienveillance sans complaisance, envers les Ă©tudiants ; il savait combien est long et difficile le cheminement qui mĂšne des bancs inconfortables des amphithéùtres vers les salles, toujours trop petites, de cours et de sĂ©minaires, pour aboutir, pas toujours, avec beaucoup d’abnĂ©gation et souvent de sacrifices, Ă  la mise en scĂšne finale de la soutenance de thĂšse devant un arĂ©opage de savants spĂ©cialistes » qui vont vous soumettre Ă  la question ! 15Si Pierre Erny respectait le jugement des autres, il savait aussi faire valoir ses arguments et tenir ferme devant des adversitĂ©s qui ne manquĂšrent pas au sein mĂȘme des sciences sociales. Lui et moi nous retrouvions aussi largement dans la dĂ©fense de notre discipline dont l’existence mĂȘme fut souvent mise en question. Il nous fallait, par exemple, constamment rappeler que la distinction entre socio » et ethno » n’est pas seulement de mĂ©thode ! 16Et P. Erny trouvait encore le temps d’écrire ; sa bibliographie est considĂ©rable et ses Ă©crits sur l’éducation traditionnelle et la scolarisation des jeunes africains, au cƓur du dĂ©bat sur la coexistence ou le caractĂšre exclusif de la tradition » et de la modernitĂ© », font de lui l’un des pĂšres de la paĂŻdologie l’étude de l’enfance et des systĂšmes Ă©ducatifs traditionnels dans les sociĂ©tĂ©s africaines. 17Il est infiniment plus agrĂ©able de rendre hommage Ă  une personne lorsqu’il n’y a pas Ă  accoler Ă  sa date de naissance, au lieu d’un point de suspension, une date qui marque l’aboutissement d’un long parcours, comme nous le fĂźmes Ă  l’initiative de Suzy Guth, notre collĂšgue et amie, dans un ouvrage paru en 2013. Mais nul doute que l’ombre tutĂ©laire de Pierre Erny continue de planer au-dessus de la salle 5319 la salle d’ethno », espace protĂ©gĂ© – pour combien de temps encore ? – dernier refuge d’une espĂšce menacĂ©e de disparition. 18J’écris ces lignes Ă  un moment critique de notre histoire, alors que sĂ©vit un virus appelĂ© COVID 19 qui replace les ĂȘtres humains face Ă  leur fragilitĂ© et les contraint quelque peu Ă  l’humilitĂ©. N’est-ce pas une certaine modernitĂ© » qui est mise en Ă©chec, et n’est-il pas temps d’écouter ce que les sages africains, amĂ©rindiens et autres reprĂ©sentants des petites sociĂ©tĂ©s, ont Ă  nous dire ? Temps de se demander s’il n’est pas d’autres voies que celle d’une technologie dĂ©bridĂ©e et d’un dĂ©veloppement » effrĂ©nĂ© qui ne profitent plus qu’aux nantis et aux profiteurs, et mettent en pĂ©ril la survie de toutes formes de vie ici-bas. Il me plaĂźt de penser que Pierre Erny n’aurait pas dĂ©sapprouvĂ© ces rĂ©flexions finales. Nous venions d’horizons diffĂ©rents, mais au-delĂ  de la diversitĂ©, il y a, aimait-il Ă  dire, une unitĂ© de la nature humaine qui nous permet de communiquer. Entre nous, moi le normand, et lui l’alsacien, le courant est passĂ© ; le collĂšgue » est devenu un ami. C’est le mieux qu’on puisse espĂ©rer et, quand il vous quitte, la perte est d’autant plus grande car chaque ami qui disparaĂźt, c’est une partie de vous-mĂȘme qui s’en va. Institut ethnologie Strasbourg, Archive Eric Navet, 1995. LescollĂšgues disent avoir l’impression de ne plus pouvoir faire leur travail correctement et ils se sentent abandonnĂ©s par l’institution. La souffrance advient lorsqu’on ne parvient plus Ă  donner du sens Ă  notre mission pĂ©dagogique". Ces mots du Snes Fsu concernent un nouveau cas de suicide. FrĂ©dĂ©ric BoulĂ©, un professeur de SVT de Valbonne
Faits divers – Justice Mercredi 31 mars 2021 Ă  1141 – Par Thibault Delmarle, France Bleu PĂ©rigord PĂ©rigueux Ce mercredi Ă  10h30, les militaires du groupement de Gendarmerie de la Dordogne ont rendu hommage Ă  Julien GrĂ©zis, leur collĂšgue dĂ©cĂ©dĂ© dans un accident de tracteur le 25 mars. Une trentaine de gendarmes Ă©taient rassemblĂ©s ce mercredi matin. – Gendarmerie_24 Une trentaine de militaires du groupement de Gendarmerie, de l’état-major, de la compagnie de PĂ©rigueux et de l’EDSR ont participĂ© Ă  un hommage rendu Ă  leur collĂšgue de la compagnie de BelvĂšs, dĂ©cĂ©dĂ© le jeudi 25 mars dans un accident de tracteur. La cagnotte dĂ©passe les 13 600 € La cĂ©rĂ©monie se tenait Ă  10h30, heure Ă  laquelle se dĂ©roulait la cĂ©rĂ©monie religieuse Ă  Carsac-Aillac. Dans la cour de la caserne Clech, le colonel Rayne a pris la parole et les drapeaux ont Ă©tĂ© mis en berne. À la suite de cet accident, une cagnotte en ligne a Ă©tĂ© ouverte pour sa famille, ce mercredi matin, elle dĂ©passait les 13 600 euros collectĂ©s. Thibault DelmarleFrance Bleu PĂ©rigord Source Navigation des articles ← PrĂ©cĂ©dent Suivant →
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