RĂ©sultatsDiscussion Conclusion Surveillance virologique ‱Utilisation de la RT-PCR depuis 2009 ‱Rapide et performant pour caractĂ©risation des types et sous-types viraux ‱Enfants++ et personnes ĂągĂ©es ; dĂ©lai de consultation ‱Possible diffĂ©rence entre patients hospitalisĂ©s et ambulatoires ‱Association avec gravitĂ© non Ă©tablie De façon un peu Ă©trange le taux de positivitĂ© Ă  la Covid 19 est peu commentĂ©, alors que cet indicateur est trĂšs important, et nous montre qu'une part importante de la population a et a Ă©tĂ© infectĂ©e. En prĂ©ambule Ă  cet article il convient de faire un rappel ; une Ă©pidĂ©mie cesse ou devient bĂ©nigne pour un nombre limitĂ© de raisons qui sont les suivantes Soit on trouve un traitement, Soit on trouve un vaccin, Soit le virus mute ou disparaĂźt, Soit la population atteint l’immunitĂ© collective ». A ce stade de la pandĂ©mie de la Covid aucun traitement n’a rĂ©ellement dĂ©montrĂ© son efficacitĂ©, un vaccin reste hypothĂ©tique Ă  court terme, et les Ă©volutions du virus sont alĂ©atoires. Quant Ă  l’immunitĂ© collective si on en a beaucoup parlĂ© elle ne fait plus la une. Pourtant le tableau actuel de l’épidĂ©mie devrait inciter Ă  s’y intĂ©resser de nouveau mĂȘme si certains travaux posent la question d'une immunitĂ© de groupe possible avec le Sars CoV-2. En effet dans l’avalanche quotidienne de chiffres autour de la Covid, il y a un chiffre qui est trĂšs peu commentĂ© et qui pourtant devrait nous interpeller. Il s’agit du taux de positivitĂ©. Ce taux est dĂ©fini ainsi Nombre de personnes testĂ©es positives en RT-PCR SARS-CoV-2 divisĂ© par le nombre de personnes testĂ©es, sur les 7 derniers jours consolidĂ©s. Il indique donc le pourcentage de personnes qui sont porteuses du virus au moment du test, et sont donc contaminĂ©es. Au 4 octobre 2020 il Ă©tait de 8,2% et ce pour 12 565 cas positifs, ce qui veut dire que l’on a testĂ© plus de 153 000 personnes. Avec un nombre de tests aussi Ă©levĂ© en semaine 39, plus de 924 000 personnes avaient Ă©tĂ© testĂ©es ! la structure de l’échantillon testĂ© devient trĂšs proche de celle de la population française*, et ce d’autant plus que les tests Ă©tant gratuits tout le monde peut se faire tester. Cela veut donc dire qu’au 4 octobre 2020 8,2% de la population française – ou en tout cas un chiffre proche – Ă©tait porteuse du virus. Ce chiffre est trĂšs Ă©levĂ© car cela correspond Ă  prĂšs de 5,5M de personnes ! Ces personnes qui sont testĂ©es positives, logiquement, ne vont pas se tester Ă  nouveau et les nouvelles personnes testĂ©es dans les prochains jours seront donc bien diffĂ©rentes, ce seront de nouveaux cas. Au bout d’un certain temps, par exemple le 31 octobre, toutes les nouvelles personnes testĂ©es positives feront partie d’une nouvelle cohorte de personnes positives, car on ne reste pas positif indĂ©finiment, et aucune personne qui aurait Ă©tĂ© testĂ©e positive le 4 octobre ne le serait encore ; ce qui est dĂ©terminant ici c’est la durĂ©e pendant laquelle on est positif Ă  un test PCR. Il est trĂšs difficile* de trouver des chiffres convergents sur le sujet mais on peut estimer que la pĂ©riode de positivitĂ© » aux tests PCR dure 15 jours environ. Donc si le taux de positivitĂ© reste Ă  8,2% tout au long du mois d’octobre on pourra estimer que plus de 16% de la population aura Ă©tĂ© contaminĂ©e pendant ce seul mois ! LĂ  oĂč cela devient vraiment intĂ©ressant c’est que depuis le dĂ©but de l’épidĂ©mie de trĂšs nombreuses personnes ont, elles aussi, Ă©tĂ© contaminĂ©es. En utilisant rĂ©trospectivement le taux de positivitĂ© on pourrait dĂ©duire Ă  chaque moment la proportion de la population contaminĂ©e. Faisons l'exercice depuis dĂ©but juin avec les hypothĂšses suivantes qui sont assez proches de la rĂ©alitĂ© d'aprĂšs les chiffres que j'ai pu retrouver, notamment avec une augmentation sensible du taux Ă  partir du mois d’aoĂ»t - taux de positivitĂ© en juin 1%, soit 2% de la population positive sur le mois 30 jours divisĂ© par 2, soit 2 cycles de 15 jours, multipliĂ©s par 1% - taux de positivitĂ© en juillet 1%, soit 2% de la population positive sur le mois 30 jours divisĂ© par 2, soit 2 cycles de 15 jours, multipliĂ©s par 1% - taux de positivitĂ© en aoĂ»t 2%, soit 4% de la population positive sur le mois 30 jours divisĂ© par 2, soit 2 cycles de 15 jours, multipliĂ©s par 2% - taux de positivitĂ© en septembre 4%, soit 8% de la population positive sur le mois 30 jours divisĂ© par 3, soit 2 cycles de 15 jours multipliĂ©s par 4% - premiĂšre quinzaine d'octobre 8% de positifs, soit 8% de la population. On arrive au total Ă  plus de 24% de la population depuis juin ! ce qui serait une excellente nouvelle car cela voudrait dire qu’une part beaucoup plus grande de la population a Ă©tĂ© contaminĂ©e par rapport Ă  ce qu’on pensait. Et si on extrapolait Ă  la pĂ©riode de fĂ©vrier/mars/avril on serait encore plus haut une modĂ©lisation de l’Institut Pasteur indiquait environ 5% de la population infectĂ©e fin avril, plutĂŽt autour de 30%. D’ailleurs si on reprend le chiffre de l’Institut Pasteur avec 5% de la population infectĂ©e Ă  fin avril on a eu prĂšs de 30 000 morts et l’obligation de confiner, et avec entre 20 et 25% de la population contaminĂ©e en plus depuis cette date nous avons des chiffres trĂšs infĂ©rieurs et sans confinement, ce qui serait lĂ  aussi une trĂšs bonne nouvelle. Cela tendrait Ă  soutenir l’hypothĂšse d’un virus moins virulent ou de facteurs d’immunitĂ© bien plus forts qu’on ne le pensait. En conclusion on peut penser qu’une part importante de la population a Ă©tĂ© infectĂ©e avec une accĂ©lĂ©ration depuis aoĂ»t ; ceci explique les chiffres en augmentation hospitalisations, rĂ©animations mais sans commune mesure avec la pĂ©riode de mars/avril. Si cela se confirmait l’immunitĂ© collective ne serait plus alors un objectif inatteignable, et il serait envisageable sans un coĂ»t humain insupportable. * On peut contester cette hypothĂšse sur un jour ou deux mais par sur la durĂ©e. Si on a testĂ© 1 million de personnes en une semaine et que le taux de positivitĂ© est de X% il est trĂšs proche du taux dans la population gĂ©nĂ©rale. **C’est une donnĂ©e critique pour estimer le nombre de cycles pour compter les nouvelles cohortes ; si la durĂ©e de positivitĂ© aux tests PCR Ă©tait plus longue on aurait moins de cycles et donc moins de personnes contaminĂ©es dans mes calculs.
Unenouvelle hausse des malades en rĂ©animation et plus de 20 000 nouveaux cas positifs. Les indicateurs de l’épidĂ©mie de Covid-19 se sont encore dĂ©tĂ©riorĂ©s ces derniĂšres 24 heures avec un nouveau record, selon les chiffres publiĂ©s par SantĂ© Publique France vendredi 9 octobre.. Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisĂ©s en rĂ©animation a lĂ©gĂšrement grimpĂ©

Dans un laboratoire de diagnostic entre 2016 et 2018, 46,7% des cas positifs de rotavirus chez les nourrissons Ă©taient le rĂ©sultat d’une excrĂ©tion virale liĂ©e au vaccin, selon une Ă©tude publiĂ©e dans Clinical Infectious Diseases. Les enquĂȘteurs ont soulignĂ© l’importance de distinguer le virus vaccinal du type sauvage dans les tests diagnostiques de routine des nourrissons. L’avĂšnement et la mise en Ɠuvre du vaccin contre le rotavirus ont eu un effet positif significatif sur la nĂ©cessitĂ© d’une attention mĂ©dicale Ă  la suite de cette infection. Cependant, comme le vaccin contient une version attĂ©nuĂ©e vivante du virus, qui se rĂ©plique dans l’intestin et est donc excrĂ©tĂ© dans les selles, il peut exercer un effet de confusion sur le diagnostic de l’infection Ă  rotavirus chez les personnes qui ont reçu le vaccin. Un diagnostic prĂ©cis est crucial pour la gestion clinique et le suivi du rotavirus actif et de l’efficacitĂ© du vaccin. Cette Ă©tude de cohorte de Brisbane, Queensland, a recueilli des Ă©chantillons de selles hebdomadaires pour Ă©valuer la question de l’excrĂ©tion du virus du vaccin contre le rotavirus chez les nourrissons dans le cadre du programme de vaccination Ă  l’échelle de l’État. À l’aide de tests spĂ©cifiques pour les souches de rotavirus 1 et 5 RV1 et RV5, respectivement, un total de 465 Ă©chantillons positifs au rotavirus par rĂ©action en chaĂźne de la polymĂ©rase PCR ont Ă©tĂ© retestĂ©s, dont 65 n=16, 24,6 % de nourrissons ĂągĂ©s de <1 an ont Ă©tĂ© recueillis pendant la pĂ©riode oĂč le Queensland a utilisĂ© le vaccin RV5 banque 1 et 400 n=136, de nourrissons ĂągĂ©s de <1 an de la pĂ©riode pendant laquelle le vaccin RV1 Ă©tait utilisĂ© banque 2. Parmi les Ă©chantillons de la banque 1 qui ont Ă©tĂ© testĂ©s positifs pour le rotavirus, 10,8% ont Ă©tĂ© testĂ©s positifs pour le RV5 ; tous provenaient de nourrissons ĂągĂ©s de <1 an. Parmi les Ă©chantillons de la banque 1 qui provenaient de nourrissons ĂągĂ©s de <1 an n=16, 43,8 % des dĂ©tections Ă©taient positives pour le RV5. Parmi les Ă©chantillons de la banque 2, 64 16,0 % Ă©taient positifs pour le RV1, et tous sauf 2 provenaient de nourrissons. En outre, 2 Ă©chantillons provenant de nourrissons dans le pool de la banque 2 Ă©taient positifs pour le RV5. Aucune diffĂ©rence significative n’a Ă©tĂ© observĂ©e dans la dĂ©tection du virus vaccinal chez les nourrissons entre les Ă©chantillons de la banque 1 et de la banque 2 risque relatif, 0,93 ; IC Ă  95 %, 0,52-1,67. Dans de nombreux cas, les symptĂŽmes qui ont motivĂ© le dĂ©pistage du rotavirus Ă©taient trĂšs probablement dus Ă  d’autres agents pathogĂšnes prĂ©sents en mĂȘme temps que le virus vaccinal. De telles codĂ©tections ont Ă©tĂ© observĂ©es dans 12 des 65 18,5 % Ă©chantillons du banc 1 et dans 80 des 400 20,0 % Ă©chantillons du banc 2. Les agents pathogĂšnes codĂ©tectĂ©s les plus frĂ©quemment identifiĂ©s Ă©taient le norovirus, l’adĂ©novirus et la Salmonella non typhoĂŻde ; les enquĂȘteurs ont notĂ© que dans les cas de codĂ©tection, ces agents pathogĂšnes Ă©taient plus probablement la cause des symptĂŽmes diarrhĂ©iques. Les enquĂȘteurs ont conclu que » ces donnĂ©es soulignent la nĂ©cessitĂ© de disposer de mĂ©thodes de diagnostic et de dĂ©pistage du rotavirus permettant de distinguer le virus vaccinal du virus de type sauvage lors du dĂ©pistage des nourrissons rĂ©cemment vaccinĂ©s Ă  l’aide de plateformes
 dans les contextes oĂč les tests disponibles ne peuvent pas distinguer le virus vaccinal du virus de type sauvage, alors un commentaire appropriĂ© devrait accompagner le rĂ©sultat du test indiquant que la dĂ©tection de l’ARN du rotavirus chez les nourrissons n’est pas nĂ©cessairement une indication d’infection, mais peut ĂȘtre due Ă  l’excrĂ©tion du vaccin. » Divulgation Plusieurs auteurs de l’étude ont dĂ©clarĂ© des affiliations avec l’industrie pharmaceutique. Veuillez consulter la rĂ©fĂ©rence originale pour obtenir la liste complĂšte des divulgations des auteurs. Divulgation plusieurs auteurs de l’étude ont dĂ©clarĂ© des affiliations avec l’industrie pharmaceutique.

\n \n \n\n résultat compatible avec une excrétion virale significative
RĂ©sultatpatient : CT gĂšne R,N et E :>45. ContrĂŽle positif : OK. ContrĂŽle nĂ©gatif : OK . ContrĂŽle interne : 29. conclusion. RT−PCR Sarscov−2 : NĂ©gatif. commentaire. −. Si la valeur de Ct est . ou = 33 , la prĂ©sence d'ARN viral dĂ©tectĂ© est compatible avec une excrĂ©tion virale significative. −. Si la valeur de Ct est > 33, la prĂ©sence d'ARN virale dĂ©tectĂ© est compatible
ConsĂ©quences sanitaires hors Covid de la Covid 19 Les consĂ©quences de la Covid 19 sont catastrophiques pour des milliers de malades hors Covid. À la fin du 1er confinement, 50 Ă  70% de l’activitĂ© de chirurgie programmĂ©e avait Ă©tĂ© reportĂ©e ou Ă©tait disparue. À la fin d’annĂ©e 2020, Public et PrivĂ© confondus, environ un million d’interventions programmĂ©es avaient Ă©tĂ© reportĂ©es ou supprimĂ©es faute de lits et de personnels. Cela Ă©tait dĂ» Ă  la saturation des hĂŽpitaux liĂ©e aux contaminations. Alors qu’en France 16 000 malades en attente de transplantation Ă©taient comptabilisĂ©s, l’annĂ©e 2020 s’est terminĂ©e avec 600 transplantations de moins qu’en 2019 ! Au mois de novembre au seul CHU de Grenoble 10 donneurs de rein “du vivant” Ă©taient en attente du prĂ©lĂšvement. Qui s’intĂ©resse aux 10 malades concernĂ©s? Et Ă  l’issue du 1er confinement, 220 greffons rĂ©naux ont Ă©tĂ© ainsi perdus, c’est irremplaçable. Et autant de malades restant en dialyse pour les plus chanceux
 les autres sont morts. Le manque de lits en hĂŽpital public, consĂ©quence des politiques austĂ©ritaires est en cause. Fin de vie prĂšs d’un quart des Français dĂ©cĂšdent Ă  domicile De quoi et oĂč meurent les Français ? Comment Ă©volue le profil des patients en fin de vie en France ? Afin de dĂ©crire au mieux les enjeux et les rĂ©alitĂ©s de l’accompagnement de la fin de vie et de la place des soins palliatifs dans le pays, le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie a publiĂ© en fin octobre 2020 la seconde Ă©dition de son Atlas national des soins palliatifs et de la fin de vie. De quoi et oĂč meurent les Français ? Cet atlas montre par ses cartes, tableaux et graphiques montrent notamment qu’une part non nĂ©gligeable de Français dĂ©cĂšdent en ville particuliĂšrement les plus ĂągĂ©s. En 2018, 24% des sujets dĂ©cĂ©dĂ©s ont ainsi fini leurs jours chez eux et 13% sont morts en Ehpad ou maison de retraite. Plus les personnes vieillissent, plus elles meurent Ă  domicile et en EHPAD », affirme en effet le Centre national. La mĂ©decine de ville est partie prenante dans l’accompagnement de ces patients. Un mois avant leur mort, 55% des sujets dĂ©cĂ©dĂ©s en Ehpad et 65% des individus dĂ©cĂ©dĂ©s Ă  leur domicile avaient vu un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste Ă  2 ou 3 reprises en moyenne. Le cancer est la 1Ăšre cause de dĂ©cĂšs, les maladies de l’appareil circulatoire sont la 2 Ăšme cause. Au-delĂ  de ces constats, les auteurs du rapport anticipent pour les prochaines annĂ©es une augmentation importante du nombre de patients en fin de vie. En 2017, le nombre de dĂ©cĂšs a franchi la barre des 600 000 par an, soit prĂšs de 10 pour 1 000 habitants. Le nombre de dĂ©cĂšs devrait atteindre les 770 000 par an d’ici 2050. Cette augmentation de la mortalitĂ© va aller de pair avec un vieillissement de la population. Si en 2019, prĂšs de 10% de la population Ă©taient ĂągĂ©s de plus de 75 ans, cette proportion devrait doubler d’ici 50 ans », prĂ©voit le Centre national des soins palliatifs. Tout ceci pour dire la nĂ©cessitĂ© d’augmenter progressivement le nombre de services de soins palliatifs alors que la politique de ces derniĂšres annĂ©es a Ă©tĂ© plutĂŽt Ă  la restriction. Une avancĂ©e dans le traitement des maladies Ă  prions Une Ă©quipe du Broad Institute, aux États-Unis, vient de prĂ©senter les rĂ©sultats encourageants d’une mĂ©thode permettant de limiter les effets dĂ©lĂ©tĂšres de ces agents infectieux que sont les prions. Les prions appelĂ©s aussi PrP protĂ©ines rĂ©sistantes aux protĂ©ases sont des agents transmissibles non conventionnels. Le prion n’est ni une bactĂ©rie, ni un virus, ni un champignon, c’est une protĂ©ine. Il existe deux grandes formes du prion, une forme dite sauvage ou native qui joue un rĂŽle neuro-protecteur et anti-apoptotique et une forme malade ou scrapie». C’est cette seconde forme, capable d’induire des pathologies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives, qui a rĂ©cemment fait l’objet d’une publication de l’équipe dirigĂ©e par Sonia et Eric Vallabh Minikel, du Broad Institute. Toutes ces protĂ©inopathies finissent par provoquer des encĂ©phalopathies spongiformes transmissibles. Les maladies Ă  prions tuent 100 Ă  150 personnes en France chaque annĂ©e, mais le caractĂšre infectieux de ces maladies n’est pas Ă  prendre Ă  la lĂ©gĂšre. À la fin des annĂ©es 1980, l’Europe a ainsi subi les effets de la contagiositĂ© de cette protĂ©ine avec l’apparition de l’encĂ©phalopathie spongiforme bovine, mĂ©diatisĂ©e sous le nom de crise de la vache folle ». Cette Ă©pidĂ©mie avait bien montrĂ© la capacitĂ© de la PrPËąá¶œ Ă  contaminer des individus humains alors mĂȘme que la protĂ©ine en question Ă©tait issue de bovins. La barriĂšre des espĂšces, si contraignante pour les agents infectieux, n’en est pas une pour le prion. Une autre forme de maladie Ă  prion existe la forme gĂ©nĂ©tique. Sans traitement, elle provoque des dĂ©mences, des maladies neuromusculaires et d’autres altĂ©rations du systĂšme nerveux, et est fatale dans 100 % des cas. C’est sur ces formes gĂ©nĂ©tiques de maladies Ă  prions que se sont penchĂ©s les chercheurs du Broad Institute. Les rĂ©sultats de cette recherche qui ont Ă©tĂ© publiĂ©s rĂ©cemment dans la revue Nucleic Acid Research. Leur approche est fondĂ©e sur l’utilisation d’oligonuclĂ©otide anti-sens ASO qui sont de longues sĂ©quences d’acides nuclĂ©iques conçues pour ĂȘtre complĂ©mentaires de l’ARN qu’elles sont censĂ©es cibler, celui de la PrP. Une fois qu’un ASO s’accroche Ă  un brin d’ARN complĂ©mentaire, la structure qui rĂ©sulte de cet appariement est un double brin d’ARN et d’ASO. Pour la cellule, tout double brin se trouvant en dehors du noyau est une aberration elle le dĂ©grade. C’est ainsi que l’ASO et l’ARN sont dĂ©coupĂ©s par la cellule. L’ARN de la PrP une fois dĂ©gradĂ© ne peut plus ĂȘtre traduit en protĂ©ine, ainsi la quantitĂ© de PrP diminue et donc offre moins de cible Ă  la PrPËąá¶œ. Cette technique pourrait marcher sur les formes gĂ©nĂ©tiques de la maladie. Un espoir. Dr Thierry Lardenois, prĂ©sident de la Carmf, dĂ©clare En 2020, le Covid entraĂźnĂ© un surcroĂźt de 200 dĂ©cĂšs de mĂ©decins» La Carmf est la Caisse autonome de retraite des mĂ©decins libĂ©raux de France. Elle est la seule et comptabilise donc l’ensemble des dĂ©cĂšs de ces mĂ©decins. Son avis est prĂ©cieux. En 2020, la Caisse a mis en place plusieurs mesures exceptionnelles et mobilisĂ© un milliard d’euros pour soutenir la profession, bousculĂ©e par le coronavirus. Dans un entretien au GĂ©nĂ©raliste, son prĂ©sident revient sur l’impact de la crise sanitaire, particuliĂšrement meurtriĂšre pour les mĂ©decins libĂ©raux – si 63 praticiens sont dĂ©clarĂ©s morts des suites du Covid-19, on sait aussi que 200 dĂ©cĂšs de praticiens ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s en plus en 2020 par rapport aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. L’épidĂ©mie a par ailleurs entraĂźnĂ© la mise Ă  l’arrĂȘt temporaire ou prolongĂ©e d’un grand nombre de mĂ©decins libĂ©raux. Le patron de la Carmf redoute que la crise se prolonge durablement. Nous ne pourrons pas ressortir tous les ans des montants d’aides comme celles versĂ©es cette annĂ©e», prĂ©vient-il. Pour l’autre moitiĂ© des mĂ©decins les mĂ©decins salariĂ©s nous n’avons pas encore les chiffres des dĂ©cĂšs ; de mĂȘme pour les autres professions de santĂ©. On sait qu’elles auront payĂ© un lourd tribut. Pour en finir avec l’Hydroxychloroquine l’étude Hycovid du CHU d’Angers conclut Ă  une absence d’effet LancĂ© en avril par le CHU d’Angers pour mettre fin dĂ©finitivement» aux dĂ©bats sur l’hydroxychloroquine HCQ, de maniĂšre simple et rigoureuse», l’essai randomisĂ© Hycovid» livre ses rĂ©sultats sur le site de prĂ©publication medRxiv la molĂ©cule n’a eu aucun effet sur l’évolution clinique ou sur l’évolution de l’excrĂ©tion virale chez les patients atteints de Covid-19 lĂ©ger Ă  modĂ©rĂ© et prĂ©sentant un risque plus Ă©levĂ© d’aggravation». Les patients inclus devaient prĂ©senter au moins un des trois facteurs de risque d’aggravation identifiĂ©s ĂȘtre ĂągĂ© de 75 ans ou plus, avoir entre 60 et 75 ans et prĂ©senter une maladie chronique augmentant le risque de complication en cas de Covid hypertension artĂ©rielle, diabĂšte, obĂ©sitĂ© ou souffrir de problĂšmes respiratoires nĂ©cessitant un traitement par oxygĂšne. L’essai a comparĂ© le traitement par HCQ 2 fois 400 mg le premier jour, puis 2 fois 200 mg par jour pendant 8 jours au placebo sur l’évolution clinique Ă  J14 et J28 et sur l’évolution de l’excrĂ©tion virale Ă  J5 et J10. Le temps mĂ©dian entre l’apparition des symptĂŽmes et le dĂ©but du traitement Ă©tait de 5 jours. À J14, neuf patients du groupe HCQ Ă©taient dĂ©cĂ©dĂ©s ou intubĂ©s, contre huit dans le groupe placebo. À J28, ils Ă©taient neuf dans le groupe HCQ, contre douze patients ayant reçu le placebo. Aucune diffĂ©rence significative» n’a ainsi Ă©tĂ© constatĂ©e, rapportent les auteurs. Nous n’avons observĂ© aucun bĂ©nĂ©fice du traitement Ă  l’HCQ sur la durĂ©e de la positivitĂ© au test RT-PCR», poursuivent-ils. Ces rĂ©sultats vont dans le sens des essais randomisĂ©s nationaux. Si les promoteurs de l’HCQ s’étaient donnĂ© la peine de faire une Ă©tude randomisĂ©e, beaucoup de temps aurait Ă©tĂ© gagnĂ© et de faux espoirs dĂ©lĂ©tĂšres auraient Ă©tĂ© Ă©vitĂ©s. L’UFC-Que Choisir alerte sur la pĂ©nurie de mĂ©dicaments qui s’aggrave en France Face aux nombreuses pĂ©nuries de mĂ©dicaments et aux rĂ©ponses jugĂ©es dĂ©ficientes des laboratoires, l’association UFC-Que Choisir rĂ©clame des mesures Ă  l’État en publiant une Ă©tude sur le sujet, lundi 9 novembre. Les tensions d’approvisionnement de mĂ©dicaments ont subi une forte croissance depuis une dĂ©cennie, alerte l’UFC-Que Choisir. Il y avait en effet 405 pĂ©nuries en 2016 et presque trois fois plus en 2019. En 2020, 2 400 ruptures devraient ĂȘtre constatĂ©es, “six fois plus qu’il y a quatre ans”, note l’étude, citant l’Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament ANSM. Une situation d’autant plus alarmante que ces pĂ©nuries concernent des mĂ©dicaments dits “d’intĂ©rĂȘt thĂ©rapeutique majeur”, “pour lesquels une interruption de traitement peut ĂȘtre susceptible de mettre en jeu le pronostic vital des patients”. Dans 30% des situations, les industriels renvoient vers un autre mĂ©dicament, alors que “les substitutions peuvent entraĂźner des effets secondaires plus importants, ou nĂ©cessiter un temps d’adaptation Ă  la nouvelle posologie, particuliĂšrement pour les patients ĂągĂ©s”, selon l’UFC. Dans 12% des cas, les producteurs orientent “vers des solutions de derniers recours”, comme la diminution de la posologie. Enfin, dans prĂšs d’un cas sur cinq 18%, les laboratoires “ne proposent tout simplement aucune solution de substitution”. L’association souligne Ă©galement que ces pĂ©nuries ne touchent que rarement les molĂ©cules rĂ©centes les plus onĂ©reuses. Les mĂ©dicaments indisponibles sont prioritairement des produits anciens 75% sont commercialisĂ©s depuis plus de 20 ans et peu coĂ»teux les trois quarts coĂ»tant moins de 25 euros. Cancer du col de l’utĂ©rus l’OMS lance sa premiĂšre stratĂ©gie mondiale d’éradication L’Organisation mondiale de la santĂ© OMS a lancĂ© le 17 novembre, la premiĂšre stratĂ©gie mondiale d’élimination du cancer du col de l’utĂ©rus. Cette derniĂšre s’appuie sur trois piliers la vaccination, le dĂ©pistage et le traitement. Le rapport de l’OMS insiste sur le fait que les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans ces diffĂ©rents domaines pourraient rĂ©duire de 40 % le nombre annuel de nouveaux cas et Ă©viter 5 millions de dĂ©cĂšs d’ici Ă  2050. Le cancer du col de l’utĂ©rus est le 4e cancer le plus commun chez les femmes. Selon les projections Ă©pidĂ©miologiques de l’OMS, le nombre annuel de nouveaux cas passera, si rien n’est fait, de 570 000 Ă  700 000 entre 2018 et 2030, tandis que le nombre de dĂ©cĂšs passera de 311 000 Ă  400 000 par an. Dans les pays Ă  revenu faible ou moyen, son incidence est dĂ©sormais le double de celle observĂ©e dans les pays riches, et le taux de mortalitĂ© est triplĂ©. L’OMS presse tous les pays concernĂ©s de faire de la vaccination, des traitements et du dĂ©pistage des actions prioritaires, Ă  poursuivre en toute sĂ©curité», qualifiant la lutte contre le cancer du col de l’utĂ©rus de lutte pour les droits des femmes». La rĂ©solution de l’agence onusienne a Ă©tĂ© adoptĂ©e par 194 pays. Mais la France est trĂšs en retard
 Un an aprĂšs que la HAS s’est prononcĂ©e en faveur de la vaccination des garçons contre le HPV, un arrĂȘtĂ© paru au JO du 4 dĂ©cembre vient d’étendre le remboursement du vaccin Gardasil 9 Ă  la population masculine. DĂ©sormais, ce vaccin est pris en charge Ă  65 % dans les indications thĂ©rapeutiques de l’AMM pour les populations filles et garçons recommandĂ©es suite Ă  l’avis de la HAS de dĂ©cembre 2019», stipule l’arrĂȘtĂ©. Selon la HAS, l’élargissement de la vaccination aux garçons devrait permettre de mieux protĂ©ger les garçons et les hommes quelle que soit leur orientation sexuelle, mais aussi les filles et les femmes non vaccinĂ©es, en diminuant la transmission du virus». Suite Ă  l’avis de la HAS, la vaccination des garçons contre le HPV avait Ă©tĂ© introduite dans le calendrier vaccinal 2020, mais avec une mise en Ɠuvre repoussĂ©e Ă  dĂ©but 2021, notamment pour des raisons administratives et de prise en charge. Le remboursement est dĂ©sormais entĂ©rinĂ©. ça traine vraiment! Trier les malades de la Covid-19 le choix des patients prioritaires ne doit pas reposer sur l’ñge, mais la perte de chance selon le ComitĂ© consultatif national d’éthique DĂ©but novembre, le ComitĂ© consultatif national d’éthique CCNE a Ă©tĂ© saisi par le ministĂšre de la SantĂ© pour rendre un avis sur les problĂ©matiques d’accĂšs aux soins pour tous dans le contexte Ă©pidĂ©mique. Dans un avis le CCNE se prononce sur les enjeux Ă©thiques soulevĂ©s par la priorisation » des malades ou triage des malades Covid et non Covid et formule huit recommandations. Une situation exceptionnelle ne doit pas conduire Ă  une Ă©thique d’exception», insiste le CCNE qui rappelle l’exigence de respecter les principes de non-malfaisance, non-discrimination, non-hiĂ©rarchisation des vies et de respect des droits fondamentaux d’autonomie, de dignitĂ©, d’équitĂ© et d’attention aux plus vulnĂ©rables». Le CCNE souligne que cette pandĂ©mie met en lumiĂšre les limites des capacitĂ©s hospitaliĂšres et de tout le systĂšme de santĂ©. Il explique Ă©galement que l’accĂšs aux services de rĂ©animation n’est que le sommet de l’iceberg» et que la tension est belle est bien prĂ©sente dans tous les services hospitaliers qui doivent dĂ©cider des patients Ă  traiter en urgence ou non pour faire de la place aux patients Covid. Il critique d’ailleurs cette stratĂ©gie trĂšs prĂ©sente» lors de la premiĂšre vague, et qui a montrĂ© ses limites en termes de pertes de chance pour les patients non Covid», en Ă©voquant les excĂšs de mortalitĂ© constatĂ©s, en particulier pour les patients souffrant de maladies coronariennes ou atteints de cancer. La rĂšgle admise Ă©tant d’allouer la ressource aux patients qui pourront en tirer le plus de bĂ©nĂ©fices et non pas Ă  ceux en plus grand danger de mort. En revanche, le CCNE critique la dĂ©cision de certains comitĂ©s d’éthique Ă©trangers de retenir l’ñge comme critĂšre de choix. Pour l’instance, et c’est l’objet de sa recommandation numĂ©ro 8, la question de l’inadĂ©quation des moyens au regard des besoins est un enjeu Ă©thique de santĂ© publique». C’est bien sur cet aspect que la politique du gouvernement est principalement mise en dĂ©faut. Sujetde la page: "CORONAVIRUS Formation Ă  distance Correspondants en HygiĂšne Inter-Ă©tablissement 17 juin 2021". Créé par: Pascal Blin. Langue: français.

La charge virale d’une personne reprĂ©sente la quantitĂ© de virus circulant dans son sang. Il serait donc logique de penser que plus cette quantitĂ© est Ă©levĂ©e, plus les symptĂŽmes d’une Ă©ventuelle maladie sont sĂ©vĂšres. C’est d’ailleurs ce que suggĂšrent les chercheurs chinois dans une Ă©tude publiĂ©e par la revue scientifique The Lancet, le 19 mars 2020, dans le cadre de l'Ă©pidĂ©mie de a analysĂ© les donnĂ©es de 76 patients admis Ă  l’hĂŽpital de l’universitĂ© de Nanchang, en Chine, entre le 21 et le 4 fĂ©vrier 2020. Ces patients avaient Ă©tĂ© testĂ©s positifs au Covid-19 aprĂšs avoir subi un prĂ©lĂšvement au niveau du charge virale Ă©levĂ©eCertains cas rĂ©pondant Ă  des critĂšres de dĂ©tresse respiratoire, d’un taux prĂ©cis de saturation en oxygĂšne au repos, et d’autres complications de la maladie, ont Ă©tĂ© classĂ©s comme graves et placĂ©s en unitĂ© de soins intensifs. Au total, 46 personnes prĂ©sentaient des symptĂŽmes bĂ©nins, et 30 personnes, majoritairement plus ĂągĂ©es, des signes avoir analysĂ© des Ă©chantillons des prĂ©lĂšvements, les auteurs de l’étude dĂ©clarent que "la charge virale moyenne des cas graves Ă©tait environ 60 fois plus Ă©levĂ©e que celle des cas bĂ©nins, ce qui suggĂšre que des charges virales plus Ă©levĂ©es pourraient ĂȘtre associĂ©es Ă  des rĂ©sultats cliniques graves". Cette charge virale peut varier en fonction du stade de la maladie et, selon la mĂȘme Ă©quipe, atteindrait son pic lors de la premiĂšre semaine suivant l’apparition des la maladieMais, mĂȘme en prenant en compte ces variations, les chercheurs estiment que, comme pour le SRAS en 2002-2003, "les patients sĂ©vĂšrement atteints de Covid-19 ont tendance Ă  prĂ©senter une charge virale Ă©levĂ©e et une longue pĂ©riode d’élimination du virus." Ce constat, d’aprĂšs eux, suggĂšre que la charge virale pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un marqueur utile pour Ă©valuer la gravitĂ© de la maladie, ainsi que le la charge virale reprĂ©sente un facteur de contamination certain, ses effets au niveau du coronavirus n’ont pas encore Ă©tĂ© bien dĂ©terminĂ©s. D’aprĂšs une Ă©tude menĂ©e par l’universitĂ© Cornell, aux Etats-Unis, il n’existerait pas de diffĂ©rences entre la charge virale des patients italiens symptomatiques et asymptomatiques. Des recherches supplĂ©mentaires doivent ĂȘtre menĂ©es pour mieux comprendre ces enjeux.

LexcrĂ©tion virale du SARS-CoV-2 se produit Ă©galement dans le tractus gastro-intestinal (GI) sous forme de selles jusqu’à 33 jours aprĂšs un test PCR nĂ©gatif; cependant, ces charges virales semblent ĂȘtre moins Ă©levĂ©es que celles identifiĂ©es dans les voies respiratoires et surviennent plus tard. Notamment, l’excrĂ©tion virale du SARS-CoV-2 du tractus gastro

Le cytomĂ©galovirus humain CMV est le plus grand et le plus complexe, du point de vue structural, des herpĂšs-virus. Il est caractĂ©risĂ©, entre autres, par la longueur de son cycle de multiplication et la mul­tiplicitĂ© des sites de possĂšde la mĂȘme morphologie et les mĂȘmes caractĂ©ristiques globales que les autres HerpĂšs virus, en particulier la mĂȘme capacitĂ© Ă  induire une primo-infection et des rĂ©currences peuvent faire suite Ă  la rĂ©activation d’une infection ancienne ou Ă  une rĂ©infection par une souche virale de surinfection. Le systĂšme immunitaire de l’hĂŽte est supposĂ© protecteur, car les manifestations cliniques sont rares chez l’hĂŽte trouve de nombreuses es­pĂšces de cytomĂ©galovirus dans le rĂšgne animal, qui toutes sont trĂšs spĂ©cifiques de l’espĂšce qu’elles contaminent ; il exis­te un seul cytomĂ©galovirus hu­main, mais avec de multiples EpidĂ©miologie Le CMV circule dans la population et il n’y a pas d’argument pour une dĂ©pendance Ă©pidĂ©mique ou la plupart des pays en voie de dĂ©veloppement, le CMV est acquis tĂŽt dans l’enfance, vraisemblablement au cours de l’allaitement maternel ou secondairement au cours de la vie en communautĂ©. Le taux de sĂ©ropositivitĂ© atteint presque 100 % dans ces populations avant l’ñge de fĂ©conditĂ©. A l’opposĂ©, la sĂ©roprĂ©valence aux Etats-Unis est dĂ©pendante de l’ñge et du statut socio-Ă©conomique. A l’ñge de fĂ©conditĂ©, la sĂ©roprĂ©valence excĂšde souvent 90 % chez les individus de basse condition socio-Ă©conomique. Chez les individus de haut niveau socio-Ă©conomique, environ 50 % des jeunes adultes sont Modes de transmission Le rĂ©servoir est strictement hu­main et la contamination se fait par contact direct – voie respiratoire, par les gouttelettes de sĂ©cré­tions salivaires et respiratoires ; c’est la principale voie de contamination chez l’enfant, en parti­culier dans les crĂšches et les collectivitĂ©s ;– transmission sexuelle ;– transfusion sangui­ne ou greffe d’organe ;– les urines des patients excrÚ­tent le virus au cours de la pri­mo-infection, pendant 6 Ă  8 mois ;– transmission materno-­fƓtale est une voie importante de transmission. La transmission materno-fƓtale est possible, quel que soit l’ñge de la grossesse. L’infection virale est tĂ©ratogĂšne, en cas de primo-infection chez la femme enceinte ; elle peut provoquer un syndrome malformatif multiorganique et un retard Anatomopathologie Bien que le CMV puisse ĂȘtre rĂ©guliĂšrement cultivĂ© in vitro sur cellules de fibroblastes humains, il peut ĂȘtre isolĂ© d’une quantitĂ© innombrable d’organes et de types de cellules provenant de patients infectĂ©s. Le CMV a Ă©tĂ© retrouvĂ© dans l’endothĂ©lium vasculaire, l’épithĂ©lium de presque tous les organes incluant les organes endocrines et exocrines et les cellules neuronales du systĂšme nerveux central SNC.Les anomalies anatomopathologiques retrouvĂ©es vont de la destruction tissulaire massive aux cellules cytomĂ©galiques isolĂ©es. La cellule cytomĂ©galique typique consiste en une cellule augmentĂ©e de volume, avec un cytoplasme peu abondant Ă  rĂ©duit, contenant un noyau de grande taille avec des nuclĂ©oles importants et des inclusions Aspects cliniques Les manifestations cliniques dé­pendent de l’état immunitaire du sujet.– s’il est immunocompĂ©tent la primo-infection est souvent totalement asymptomatique 90 % des cas, sinon elle se traduit par des symptĂŽmes non spĂ©cifiques Ă©voquant un syndrome pseudo-grippal ou un syndrome mononuclĂ©osique avec fiĂšvre ou fĂ©bricule, asthĂ©nie ++, arthralgies, myalgie, lymphadĂ©nopathies, pharyngite, voire plus rarement une hĂ©patite cytolytique avec ictĂšre ou une pneumopathie interstitielle.– s’il est immunodĂ©primĂ©, qu’il s’agisse d’immunodé­pression induite receveurs de greffes d’organes ou de moelle, acquise hĂ©mopathies malignes, sida l’infection peut trĂšs sĂ©vĂšre atteintes pulmonaires, encĂ©phalites, polyradiculonĂ©vrites, rĂ©tinites, colites, pancytopé­nies, hĂ©patites parfois mor­ pneumopathie intersti­tielle Ă  CMV a long­temps Ă©tĂ© une importante cause de mortalitĂ© aprĂšs transplanta­tion. L’infection congĂ©nitale Ă  CMV prĂ©sente Ă  la naissance est frĂ©quente, reprĂ©sentant environ 1 % de toutes les naissances vivantes aux Etats-Unis. Quelque 10 % de ces enfants vont prĂ©senter des signes et des symptĂŽmes de la maladie Ă  inclusions cytomĂ©galiques MIC, qui associe pĂ©tĂ©chies, hĂ©patosplĂ©nomĂ©galie, ictĂšre et microcĂ©phalie. Une thrombopĂ©nie, une cholestase et des signes d’atteinte hĂ©patocellulaire sont des anomalies biologiques compatibles. Alors que presque toutes les atteintes viscĂ©rales sont spontanĂ©ment rĂ©solutives, les lĂ©sions du SNC associĂ©es Ă  l’infection congĂ©nitale Ă  CMV sont dĂ©finitives et entraĂźnent souvent un retard de dĂ©veloppement significatif, une Ă©pilepsie, des dĂ©ficits neurologiques graves et, plus frĂ©quemment, une congĂ©nitale asymptomatique provoque moins de sĂ©quelles neurologiques dĂ©finitives ; cependant, jusqu’à 15 % des nouveau-nĂ©s avec une infection infraclinique peuvent prĂ©senter des lĂ©sions patentes du SNC, comme une perte d’audition deux formes de l’infection congĂ©nitale entraĂźnent une excrĂ©tion chronique de virus qui peut persister pendant des annĂ©es, reprĂ©sentant alors une source importante d’exposition au CMV pour l’entourage. Le CMV est devenu une cause majeure de morbiditĂ© et de mortalitĂ© chez les patients atteints du raison de l’importance de la transmission sexuelle dans la propagation du CMV dans la population adulte, il n’est pas surprenant que le taux de sĂ©ropositivitĂ© approche 100 % dans les populations Ă  haut risque pour l’infection VIH. Les virus endogĂšnes et les expositions sexuelles frĂ©quentes aux souches virales de rĂ©infection sont donc des sources vraisemblables de CMV dans ces populations. L’importance de la coinfection par le CMV dans la progression du SIDA a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©e, et les rĂ©sultats in vitro corroborent le rĂŽle potentiel du CMV sur la rĂ©plication du VIH. L’un des facteurs de risque du dĂ©veloppement d’une maladie Ă  CMV invasive dans cette population est un taux de lymphocytes CD4+ infĂ©rieur Ă  50/mm3. De plus, on a notĂ© que le dĂ©veloppement d’une maladie Ă  CMV avait une valeur pronostique sĂ©vĂšre, la survie Ă©tant significativement plus courte chez les patients avec une maladie Ă  CMV infections invasives chez les patients atteints de SIDA se manifestent par une maladie polyviscĂ©rale atteignant presque tous les organes, dont trois sont plus frĂ©quemment atteints le SNC, le tractus gastro-intestinal GI et le tractus pulmonaire. L’infection Ă  CMV du SNC, n’est pas exceptionnelle chez les patients infectĂ©s par le VIH. Des encĂ©phalopathies, diffuses et localisĂ©es, ainsi que des myĂ©lites et des neuropathies ont Ă©tĂ© attribuĂ©es au la plus frĂ©quente et la plus importante associĂ©e au CMV dans cette population est la rĂ©tinite. On estime entre 8 et 25 % le nombre de patients vivant avec un SIDA prolongĂ© qui dĂ©velopperont cette infection. Les atteintes gastro-intestinales comprennent des colites et des Ɠsophagites et moins frĂ©quemment des gastrites. La mise en Ă©vidence clinique et biologique d’une colite Ă  CMV est souvent associĂ©e Ă  d’autres pathogĂšnes gastro-intestinales, qui posent par consĂ©quent la question de l’importance du CMV comme pathogĂšne principal. Par ailleurs, la signification du rĂŽle du CMV comme agent Ă©tiologique frĂ©quent de pneumopathie chez les patients atteints de SIDA a Ă©tĂ© Diagnostic 1 Signes d’orientation – NFS syndrome mononuclĂ©osique environ 15 jours aprĂšs le dĂ©but de la fiĂšvre, lymphocytose atypique, et moins frĂ©quemment, une thrombopĂ©nie,– une hĂ©patite biologique augmentation des transaminases, surtout ALAT, une Diagnostic virologique Le diagnostic de l’infection Ă  CMV repose conventionnellement sur l’isolement du virus Ă  partir des urines, de la salive, du sang ou d’échantillons de biopsie de patients prĂ©sentant des symptĂŽmes compatibles avec une infection Ă  Diagnostic direct Les Ă©chantillons Ă  prĂ©lever sont fonctions des signes cliniques sang, urine, biopsies, LCR, Liquide amniotique, sĂ©crĂ©tions bronchiques
.Acheminement rapide au laboratoire ; si besoin, utiliser un milieu de transport.– Isolement viral en culture cellulaire le CMV est un virus facile Ă  isoler en culture est inoculĂ© sur des cellules fibroblastiques embryonnaires humaines.– Techniques de biologie molĂ©culaire PCR recherche du gĂ©nome techniques sont trĂšs sensibles et spĂ©cifiques, elles permettent d’obtenir un rĂ©sultat peut prĂ©lever sang, biopsies, sĂ©crĂ©tions bronchiques, rhinopharynx, LCR, urines, liquide amniotique, humeur aqueuse, prĂ©lĂšvement gĂ©nital fĂ©minin, liquide de ponction, crachat, sperme, salive
 Les biopsies doivent ĂȘtre dĂ©posĂ©es telles quelles dans un tube sec ; proscrire tout fixateur diagnostic nĂ©onatal repose sur la PCR dans les urines ou la salive chez le nouveau-nĂ©, dans les 3 semaines suivant la Diagnostic indirect – SĂ©rologie CMV Il existe des trousses commerciales ELISA dĂ©tectant les IgG ou les diagnostic de la primo-infection maternelle repose sur la IgM sont un bon marqueur d’infection rĂ©cente mais elles peuvent rĂ©augmenter en cas de la femme enceinte, la mesure de l’aviditĂ© des IgG CMV est recommandĂ©e en cas de positivitĂ© des IgM pour aider Ă  dater la IgM persistent 16 Ă  20 semaines aprĂšs une IgG s’élĂšvent aprĂšs une primo-infection et de nouveaux pics peuvent apparaĂźtre lors d’une rĂ©activationL’interprĂ©tation des sĂ©rologies CMV est trĂšs difficile il existe des rĂ©actions croisĂ©es lors d’autres infections herpĂ©tiques, il est difficile de diffĂ©rencier une primo-infection d’une rĂ©activation
– Examen histologique PrĂ©sence de cellules Ă  grosses inclusions intranuclĂ©aires maladie des inclusions cytomĂ©galiques.6. Traitement Uniquement chez les patients immunodĂ©primĂ©s et aprĂšs greffe d’organes – Ganciclovir sodique CYMEVAN 500 mg pdre p sol pour perf ModĂšle hospitalier ;– Foscarnet sodique FOSCAVIR 6 g/250 ml sol p perf ModĂšle hospitalier ;– Valaciclovir chlorhydrate VALACICLOVIR SANDOZ – ZELITREX
 500 mg cp Deux mĂ©dicaments, le ganciclovir et le foscarnet, ont Ă©tĂ© montrĂ©s comme Ă©tant virustatiques in vitro et in essais cliniques ont documentĂ© l’efficacitĂ© de ces agents dans le traitement de la maladie Ă  CMV invasive chez les patients transplantĂ©s ou atteints de les deux possĂšdent une toxicitĂ© non nĂ©gligeable, qui empĂȘche souvent leur administration au long ganciclovir a une toxicitĂ© hĂ©matologique qui peut limiter les doses utilisĂ©es, souvent responsable d’une neutropĂ©nie avec retentissement foscarnet a une nĂ©phrotoxicitĂ© significative, qui limite son utilisation chez les patients avec une plus, le traitement au long cours chez les patients immunodĂ©primĂ©s a entraĂźnĂ© le dĂ©veloppement de rĂ©sistances virales aux deux agents.

BonjourPour faire des additions avec plus de 20 chiffres significatifs sans ĂȘtre pĂ©nalisĂ© par des lenteurs je souhaite faire en Asm une fonction Ă  laquelle je donne en entrĂ©e deux chaĂźnes-numĂ©riques de longueur non limitĂ©e et qui renvoie le rĂ©sultat de l’addition sous forme d’une autre chaĂźne dont les caractĂšres numĂ©riques sont obtenus comme on apprend Ă 

RĂ©sumĂ©L’exploration biologique mĂ©dicale est passĂ©e rĂ©cemment d’une approche ponctuelle dĂ©termination d’un ou de quelques paramĂštres Ă  une approche globale c’est-Ă -dire la prise en compte simultanĂ©e de l’ensemble du gĂ©nome ou de ses diffĂ©rents niveaux d’expression ; ces explorations Ă  grande Ă©chelle sont qualifiĂ©s alors de GĂ©nomique », de Transcriptomique », de ProtĂ©omique » Ce rapport traite de quatre mĂ©thodes analytiques globales spectromĂ©trie de masse, rĂ©sonance magnĂ©- tique nuclĂ©aire, sĂ©quençage de l’ADN et puces Ă  ADN et aborde ensuite Ă  titre d’exemples quatre chapitres de l’oncologie, domaine oĂč les retombĂ©es attendues sont sans doute les plus prometteuses. Les applications de la rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire restent limitĂ©es Ă  la biologie fondamentale en particulier structurale ; en biologie mĂ©dicale cette technique se heurte en effet Ă  deux inconvĂ©nients sa faible sensibilitĂ© et ses durĂ©es d’analyse relativement longues. Avec l’évolution des appareillages et de leur support informatique, la spectromĂ©trie de masse est en pleine expansion dans les laboratoires hospitaliers ; ses applications sont multiples analyse de stĂ©rols, stĂ©roĂŻdes, acides biliaires, prostaglandines, glyco et sphingolipides
. ; dĂ©termination de SNPs et de mutations, gĂ©notypages Ă  haut dĂ©bit, diagnostic rapide d’infections bactĂ©riennes, dĂ©pistage et diagnostic de maladies hĂ©rĂ©ditaires, analyses toxicologiques etc. Les puces oligonuclĂ©otides atteignent une densitĂ© de 2 500 000 SNPs, elles sont utilisĂ©es dans les Ă©tudes GWAS Genome Wide Association Studies » menĂ©es dans le but d’identifier les facteurs gĂ©nĂ©tiques en cause dans les maladies communes dites multifactorielles, mais les rĂ©sultats de ces Ă©tudes sont pour le moment relativement dĂ©cevants. La technologie de CGH array » utilisant des puces Ă  grands fragments d’ADN BAC ou PAC a conduit Ă  la notion de variations Ă  grande Ă©chelle du gĂ©nome ou CNV Copy Number Variants », impliquant environ 4,8 % du gĂ©nome et dont les anomalies sont en cause dans diffĂ©rentes situations pathologiques hĂ©rĂ©ditaires ou non. L’évolution la plus importante concerne le sĂ©quençage de l’ADN les nouvelles technologies Ă  haut dĂ©bit laissent penser que dans un avenir proche le sĂ©quençage d’un gĂ©nome individuel sera possible en quelques heures et pour un coĂ»t de revient modique ; leurs performances sont en particulier utilisĂ©es aujourd’hui pour l’identification des gĂšnes en cause dans les maladies hĂ©rĂ©ditaires trĂšs rares et pour la caractĂ©risation des anomalies gĂ©nomiques des leucĂ©mies et des tumeurs. Dans ce dernier cas, diffĂ©rents programmes internationaux ont pour objectifs d’amĂ©liorer les classifications histologiques, d’identifier les gĂšnes critiques », de dĂ©finir des critĂšres molĂ©culaires de pronostic et de traitements ciblĂ©s, dont l’un des exemples est l’inhibiteur sĂ©lectif PLX4032 du gĂšne BRAF mutĂ© V600E dans la moitiĂ© des cas de mĂ©lanome. SummaryMedical biology is rapidly evolving from the study of one or several individual analytes to a more global approach in which the genome and its expression are taken into account as a whole, by means of genomic, transcriptomic or proteomic methods. This report focuses on four such analytical methods mass spectrometry, nuclear magnetic resonance, DNA sequencing, and DNA chips and four aspects of oncology, the field in which these methods offers most promise. Nuclear magnetic resonance is restricted to applications in fundamental biology, and particularly structural studies, being relatively slow and poorly sensitive. With new devices and greater computing power, mass spectrometry is finding increasing uses in hospital laboratories, for the analysis of sterols, steroids, bile acids, prostaglandins, glycoand sphingolipids, etc., detection of SNPs and mutations, high-throughput genotyping, rapid diagnosis of bacterial infections, screening and diagnosis of hereditary diseases, toxicology, etc. Oligonucleotide microarrays, some now reaching a density of 2 500 000 SNPs, are used for genome-wide association studies GWAS to identify genetic factors underlying common multifactorial diseases, although the results have so far provened rather disappointing. Results obtained with CGH arrays, using chips bearing large DNA fragments BAC or PAC, have revealed large scale genomic variations, or copy number variants, involving some % of the genome and being implicated in a variety of hereditary and non hereditary disorders. The most impressive developments concern DNA sequencing new highthroughput technologies will be able to sequence the entire genome in a few hours at near-negligible cost ; they are currently used to identify culprit genes in very rare diseases and to characterize genetic anomalies in leukemia and solid tumors. Several international programs are seeking to improve histological classifications, to identify critical ’’ genes, to identify molecular prognostic indicators and to develop targeted treatments. One example is a selective inhibitor PLX4032 of the BRAF gene, which is mutated V600E in about 50 % of melanomas. L’analyse biologique dans le domaine expĂ©rimental et dans ses applications mĂ©dicales est passĂ©e rĂ©cemment d’une approche ponctuelle limitĂ©e Ă  la dĂ©termination d’un ou d’un petit nombre de paramĂštres, Ă  une approche globale c’est-Ă -dire Ă  la prise en compte simultanĂ©e de l’ensemble du gĂ©nome ou de ses diffĂ©rents niveaux d’expression. Cette Ă©volution technique a vu l’apparition d’un nouveau vocabulaire qualifiĂ© globalement d’ omique » Ă  la gĂ©nomique », Ă©ventuellement limitĂ©e Ă  l’ exomique » c’est-Ă -dire Ă  la seule Ă©tude des sĂ©quences codantes et des sĂ©quences immĂ©diatement environnantes, sont venues s’ajouter la transcriptomique » analyse des ARN messagers ou transcriptome, la protĂ©omique » analyse des protĂ©ines, la mĂ©tabolomique analyse des mĂ©tabolites du mĂ©tabolisme intermĂ©diaire » ..Cette Ă©volution est le rĂ©sultat d’une augmentation considĂ©rable et rapide des performances de la technologie analytique, elle-mĂȘme largement sous-tendue par les progrĂšs de l’informatique ; elle permet aujourd’hui des analyses non seulement globales mais aussi trĂšs rapides, qualifiĂ©es de haut dĂ©bit » ; elle devrait Ă©galement conduire Ă  une profonde rĂ©vision des concepts mĂ©dicaux, en particulier nosologiques et diagnostiques, ainsi qu’à une amĂ©lioration importante des outils pharmacologiques. Ce rapport a pour objet de dresser un Ă©tat, certes partiel, de cette Ă©volution scientifique en traitant de quatre mĂ©thodes analytiques globales » la spectromĂ©trie de masse, la rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire, le sĂ©quençage de l’ADN et les puces ADN, et en abordant ensuite quatre chapitres de l’oncologie, domaine mĂ©dical ou les retombĂ©es pratiques, en particulier thĂ©rapeutiques, sont sans doute les plus prometteuses. SpectromĂ©trie de masse Le principe de la spectromĂ©trie de masse MS repose sur l’éventuelle fragmentation de la ou des grosses molĂ©cules protĂ©ines Ă  analyser en ions qui sont ensuite sĂ©parĂ©s en fonction de leurs masses et de leurs charges. Les appareils correspondants sont habituellement utilisĂ©s comme systĂšmes de dĂ©tection Ă  la sortie d’un chromatographe en phase gazeuse ou d’un chromatographe liquide Ă  haute performance. La technique ne pouvant analyser que des molĂ©cules ionisĂ©es et en phase gazeuse, son champ d’application ne concernait Ă  l’origine que de petites molĂ©cules sucres, acides aminĂ©s, stĂ©roĂŻdes, dĂ©rivĂ©s de l’acide arachidonique
. ; il a Ă©tĂ© ensuite considĂ©rablement Ă©largi par la mise au point de techniques permettant de vaporiser et de ioniser les protĂ©ines ; encore plus rĂ©cemment des dĂ©veloppements technologiques ont Ă©tendu la mĂ©thode Ă  des Ă©chantillons solides ou Ă  des coupes de tissus. Le spectromĂštre de masse comporte ainsi schĂ©matiquement trois parties chambre d’ionisation/ vaporisation de l’échantillon, systĂšme sĂ©parateur et capteur des signaux couplĂ© Ă  un systĂšme d’analyse informatique. Deux mĂ©thodes d’ionisation/ vaporisation sont utilisĂ©es — la mĂ©thode MALDI Matrix Associated Laser Desorption Ionization » oĂč l’échantillon est co-cristallisĂ© avec une matrice puis soumis Ă  un rayon laser puissant ; — la mĂ©thode ESI Electro-Spray Ionisation » oĂč l’échantillon est injectĂ© dans un micro-capillaire portĂ© Ă  un potentiel trĂšs Ă©levĂ©. Les systĂšmes sĂ©parateurs sont de trois types — le systĂšme de mesure du temps de vol Time Of Flight » ou TOF basĂ© sur le fait que la vitesse d’une molĂ©cule ionisĂ©e dans un champ Ă©lectrique est fonction du rapport de sa masse sur sa charge m/z ; — la trappe Ă  ions constituĂ©e de trois Ă©lectrodes soumises Ă  des diffĂ©rences de potentiel alternatif, les molĂ©cules ionisĂ©es Ă©tant Ă©jectĂ©es en fonction de leur rapport m/z ; — le quadripĂŽle constituĂ© de quatre cylindres reliĂ©s deux Ă  deux et subissant simultanĂ©ment des diffĂ©rences de potentiel continues et alternatives ; seules les molĂ©cules ayant un rapport m/z leur permettant d’ĂȘtre en rĂ©sonance Ă  un instant donnĂ© peuvent traverser ce quadripĂŽle. Toutes les combinaisons entre les diffĂ©rentes mĂ©thodes d’ionisation/vaporisation et de sĂ©paration sont thĂ©oriquement possibles, en pratique deux sont principalement utilisĂ©es le MALDI-TOF et l’ESI-MS en tandem ESI-MS-MS ; la rĂ©solution analytique de ces systĂšmes et la puissance des logiciels informatiques qui leur sont couplĂ©s sont suffisantes pour Ă©tablir la composition en acides aminĂ©s et mĂȘme leur sĂ©quence dans le polypeptide analysĂ©. En biologie, l’identification des protĂ©ines nĂ©cessite souvent qu’elles soient prĂ©alablement purifiĂ©es par couplage du systĂšme MS avec un systĂšme Ă©lectrophorĂ©tique gel de polyacrylamide en deux dimensions ou avec une sĂ©paration chromatographique chromatographie liquide haute performance ou HPLC. Enfin le systĂšme SELDI-TOF, mis au point pour l’analyse directe des Ă©chantillons de plasma, urines, LCR
, effectue un tri prĂ©alable par dĂ©pĂŽt de l’échantillon sur diffĂ©rents types de barrettes Ă©changeuses d’anions, de cations
 suivi d’une technologie de type MALDI-TOF. Dans le domaine des sciences du vivant, les principales applications de la spectromĂ©trie de masse concernent la biologie structurale, la protĂ©omique », la mĂ©tabolomique », et l’analyse des structures complexes. La MS est un moyen trĂšs utile d’analyse fine des structures molĂ©culaires permettant par exemple de dĂ©montrer que l’inhibition de la ribonuclĂ©otide rĂ©ductase par le monoxyde d’azote est due Ă  la fixation spĂ©cifique de ce composĂ© ou plus exactement de son dĂ©rivĂ©, le peroxynitrite sur le site actif de l’enzyme ; cependant en raison de difficultĂ©s expĂ©rimentales importantes ce type d’activitĂ© relĂšve encore des laboratoires acadĂ©miques. Par dĂ©finition, le protĂ©ome est l’ensemble des protĂ©ines synthĂ©tisĂ©es par une cellule ; aux 25 000 gĂšnes humains correspondent environ un million de protĂ©ines diffĂ©rentes en raison des phĂ©nomĂšnes d’épissage alternatif et des multiples modifications posttraductionnelles possibles exprimĂ©es de façon diffĂ©rentielle d’un type cellulaire Ă  l’autre. En protĂ©omique », les applications classiques de la MS qui donne accĂšs Ă  environ 10-15 % de ces protĂ©ines correspondent Ă  l’identification des spots protĂ©iques obtenus aprĂšs Ă©lectrophorĂšse bidimensionnelle ; elles concernent au premier plan la biologie fondamentale c’est ainsi qu’il a Ă©tĂ© montrĂ© que les cryptes intestinales de souris CFTR-/- Ă©taient dĂ©pourvues d’annexine 1 et que ce dĂ©ficit Ă©tait retrouvĂ© dans les cellules nasales des patients atteints de mucoviscidose, cela quelle que soit la mutation du gĂšne CFTR en cause l’annexine 1, prĂ©sente principalement dans le colon, les poumons, le pancrĂ©as et les polynuclĂ©aires neutrophiles, a une activitĂ© anti-inflammatoire car elle inhibe la phospholipase A2 cytosolique et en dĂ©finitive la libĂ©ration d’acide arachidonique prĂ©curseur des prostaglandines et des leucotriĂšnes ; son absence au cours de la mucoviscidose relĂšve d’un mĂ©canisme posttranscriptionnel car le taux de son ARN messager est sensiblement normal . En biologie clinique la MS se prĂȘte Ă  l’analyse de la composition protĂ©ique des liquides biologiques sang, urine, LCR
 et des tissus en particulier tumoraux ; de nombreux travaux se consacrent ainsi Ă  l’identification de biomarqueurs diagnostiques et/ou pronostiques spĂ©cifiques et sensibles, dĂ©tectables de façon prĂ©coce et reproductible, susceptibles de conduire Ă  la mise au point de tests simples et automatisables [1, 2]. En pathologie rĂ©nale, l’urine qui peut ĂȘtre obtenue en grande quantitĂ© et conservĂ©e Ă  —20 degrĂ©s ou lyophilisĂ©e pendant plusieurs annĂ©es est bien entendu un matĂ©riel biologique de choix. Les composants dĂ©terminĂ©s en routine servent Ă  explorer la fonction rĂ©nale globale crĂ©atinine, serum-albumine
, mais n’ont ni spĂ©cificitĂ© ni valeur pronostique, ce qui explique l’intĂ©rĂȘt potentiel de la protĂ©omique » urinaire, tout en sachant que 70 % des protĂ©ines protĂ©ines solubles et exosomes, c’est-Ă -dire fragments de membranes proviennent non pas des reins mais du tractus urinaire. Aucun des nombreux travaux consacrĂ©s Ă  ce sujet n’a encore obtenu de validation dĂ©finitive et leurs rĂ©sultats doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme prĂ©liminaires c’est ainsi que dans les nĂ©phropathies Ă  IgA est retrouvĂ©e une excrĂ©tion accrue d’endorepelline extrĂ©mitĂ© C-terminale du perlecan, protĂ©oglycane de la membrane basale ; dans les nĂ©phropathies lupiques une signature » est constituĂ©e de 170 pics dont deux correspondent Ă  l’hepcidine peptide connu par ailleurs pour ĂȘtre synthĂ©tisĂ© par le foie et comme hormone rĂ©gulatrice de l’absorption intestinale du fer ; au cours des diffĂ©rents stades Ă©volutifs de l’insuffisance rĂ©nale aiguĂ« deux marqueurs semblent prometteurs NGAL Neutrophil Associated Gelanilase Lipocalin » et KIM1 Kidney Injury Molecule » [3] ; chez le nouveau- nĂ©, en cas de nĂ©phropathie obstructive par dysplasie de la jonction urĂ©tĂ©ropelvienne, une signature de 53 peptides correspondant Ă  des fragments de collagĂšne de la matrice extra-cellulaire permettrait de prĂ©dire la rĂ©solution spontanĂ©e ou la nĂ©cessitĂ© d’un acte chirurgical ; enfin de nombreux travaux ont pour objet la dĂ©couverte d’un ou de marqueurs qui permettraient de juger du stade de non retour dans l’évolution de l’insuffisance rĂ©nale chronique, c’est-Ă -dire de l’irrĂ©versibilitĂ© des lĂ©sions de fibrose en rĂ©ponse Ă  la thĂ©rapeutique. La mĂ©tabolomique » a pour objet de caractĂ©riser les variations de concentration en mĂ©tabolites entrainĂ©es par tout Ă©vĂšnement biologique alimentation, prise de mĂ©dicament ou de xĂ©nobiotique
.. ou pathologique dĂ©monstration que les spectres urinaires MS prĂ©sentent des diffĂ©rences entre Anglais et SuĂ©dois en raison d’une alimentation de composition diffĂ©rente ; variations de composition lipidique entre cerveau normal et cerveau de sujet atteint de maladie d’Alzheimer ; dĂ©monstration du caractĂšre prĂ©dictif prĂ©coce du diabĂšte de type II par une augmentation des taux sĂ©riques Ă  jeun de trois acides aminĂ©s ramifiĂ©s leucine, isoleucine, valine et de trois acides aminĂ©s aromatiques phĂ©nylalanine, tyrosine, tryptophane [4]. L’analyse directe des structures cytologiques ou histologiques spectromĂ©trie de masse TOF-SIMS oĂč l’échantillon est bombardĂ© par un faisceau d’agrĂ©gats de mĂ©taux lourds entraĂźnant une ionisation de ses constituants a de nombreuses applications identification de bactĂ©ries pathogĂšnes, profilage molĂ©culaire de biopsies diagnostic du cancer du poumon
, imagerie molĂ©culaire de coupes tissulaires, localisation des classes et sous-classes lipidiques ou des mĂ©tabolites osidiques dans les diffĂ©rentes rĂ©gions du cerveau, caractĂ©risation au cours de la stĂ©atose hĂ©patique d’une rĂ©partition diffĂ©rente des diacylglycĂ©rols, des acides gras Ă  longue chaine et de la vitamine E entre zones adipeuse ou non [5, 6]. 
L’interprĂ©tation de cette imagerie molĂ©culaire nĂ©cessite bien entendu une collaboration Ă©troite entre physicien et anatomopathologiste. Dans le domaine de la biologie mĂ©dicale et en raison Ă  la fois de son trĂšs large spectre d’analyse, de sa capacitĂ© Ă  doser simultanĂ©ment un nombre important de composĂ©s et de sa trĂšs grande sensibilitĂ© jusqu’à l’attomole dans certaines conditions, les applications potentielles de la MS sont multiples analyse et dosage des stĂ©rols et stĂ©roĂŻdes, des vitamines D et de leurs mĂ©tabolites, des amines et polyamines, des glyco et sphingolipides, des prostaglandines, des acides biliaires, des acides gras saturĂ©s et insaturĂ©s
.[7]. Il est possible de rĂ©aliser par cette technique un diagnostic de la plupart des dĂ©ficits de la ÎČ oxydation mitochondriale des acides gras, de quelques aciduries organiques, des principales amino-acidopathies et des dĂ©ficits du cycle de l’urĂ©e, ce qui a amenĂ© certains Ă  la proposer dans le dĂ©pistage systĂ©matique des affections nĂ©onatales [8]. La technique MALDI-TOF s’est Ă©galement adaptĂ©e au gĂ©notypage Ă  haut dĂ©bit, dĂ©termination de SNPs ou de mutations ponctuelles Mass-array Sequenom » ; elle a pris Ă©galement un essor trĂšs important dans le diagnostic rapide des infections bactĂ©riennes. Enfin la MS couvre un trĂšs large champ de la pharmacologie et de la toxicologie. RĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire La rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire RMN est l’étude des propriĂ©tĂ©s magnĂ©- tiques des noyaux atomiques ; ceux-ci constituĂ©s de protons, neutrons entourĂ©s d’électrons, possĂšdent un moment dipolaire magnĂ©tique et un moment cinĂ©tique, responsables du phĂ©nomĂšne de spin ». Le moment magnĂ©tique de l’atome dĂ©pend du nombre de protons et de neutrons ; si ces deux nombres sont pairs ce moment est nul, ce qui explique que les atomes ou leurs isotopes Ă©tudiĂ©s par RMN correspondent Ă  des chiffres impairs dans la classification de MendelĂ©iev en biologie 1H, 13C, 15N, 19F, 31P. Les noyaux magnĂ©tiquement actifs prĂ©sents dans un Ă©chantillon liquide de 50 Ă  500 ÎŒl sont placĂ©s dans un champ trĂšs intense 10 Ă  20 Tesla gĂ©nĂ©rĂ© par un aimant supraconducteur plongĂ© dans l’hĂ©lium liquide le moment de spin subit un phĂ©nomĂšne de prĂ©cession donnant lieu Ă  un signal qui est amplifiĂ© puis soumis Ă  une transformation de Fourier. Dans le cas d’une macromolĂ©cule, la RMN de l’hydrogĂšne donne ainsi une sĂ©rie de pics correspondant chacun Ă  un atome mais avec des frĂ©quences diffĂ©rentes en fonction de la nature des liaisons chimiques. La RMN Ă  deux dimensions utilise un transfert d’aimantation Ă  travers des liaisons covalentes ou Ă  travers l’espace ; cette technique est utile pour les Ă©tudes de structure et de conformation d’une molĂ©cule, elle donne Ă©galement des renseignements sur les associations entre les diffĂ©rents types d’atomes. La technologie HR-MAS permet de travailler sur des Ă©chantillons biologiques complexes non liquides cellules, biopsies, tumeurs
 ou mĂȘme sur des organismes entiers comme Au total la RMN est spĂ©cifique d’un type d’atome ou d’isotope, elle donne un signal distinct pour chaque atome de la molĂ©cule, elle est quantitative et non destructrice de l’échantillon. La RMN se prĂȘte en biologie Ă  diffĂ©rents types d’application . — Identification et quantification de composĂ©s, par exemple l’ATP par RMN du 31P afin de suivre l’évolution de sa synthĂšse dans les mitochondries. — Analyse du mĂ©canisme de rĂ©actions chimiques ou enzymatiques par exemple transformation du glucose-6phosphate en 6 phosphogluconate sous l’action de la glucose-6-phosphate dĂ©shydrogĂ©nase. — Mesures de distances interatomiques et reconstitution de structures 3D. — Criblage de molĂ©cules pharmacologiques par exemple la caractĂ©risation d’inhibiteurs du site actif de la peptide dĂ©formylase, enzyme essentielle Ă  la viabilitĂ© bactĂ©rienne car Ă©liminant le groupe N formyl de la mĂ©thionine du codon d’initiation de la traduction ; ces composĂ©s, Ă  constante de dissociation trĂšs Ă©levĂ©e, ont des propriĂ©tĂ©s antibiotiques mais sont par ailleurs sans effet sur l’enzyme mitochondriale humaine. — Analyse de liquides biologiques plasma, LCR, urine, bile
. qui se heurte Ă  quelques inconvĂ©nients faible sensitivitĂ© J 10ÎŒM, durĂ©e d’analyse relativement longue dix minutes, nĂ©cessitĂ© d’une infrastructure lourde et d’un traitement informatique complexe ; la sensibilitĂ© de la mĂ©thode peut cependant ĂȘtre amĂ©liorĂ©e par l’utilisation d’une sonde cryogĂ©nique l’abaisse- ment de la tempĂ©rature entraĂźnant une diminution du bruit de fond, par l’étude de deux atomes diffĂ©rents ou par la transformation chimique prĂ©alable des molĂ©cules Ă  analyser par exemple par marquage isotopique au 13C ou par amidification des fonctions carboxyliques par l’éthanolamine 15N qui permet l’identification de plus de 200 mĂ©tabolites dans les urines ou le plasma, potentiellement utilisable pour le diagnostic de maladies hĂ©rĂ©ditaires du mĂ©tabolisme des acides aminĂ©s, des glucosaminoglucuronoglycanes
.. — MĂ©tabolisme de xĂ©nobiotiques , la RMN Ă©tant utilisĂ©e soit pour le dosage spĂ©cifique de quelques dĂ©rivĂ©s, soit dans une approche globale dite mĂ©tabolomique ». DĂ©termination de la sĂ©quence de l’ADN Le sĂ©quençage des acides nuclĂ©iques est sans aucun doute le domaine analytique ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’évolution la plus importante au cours des vingt derniĂšres annĂ©es. Deux mĂ©thodes principales ont d’abord Ă©tĂ© utilisĂ©es la mĂ©thode chimique de Maxam et Gilbert, aujourd’hui pratiquement abandonnĂ©e, et surtout la mĂ©thode enzymatique de Sanger aux di-dĂ©soxynuclĂ©otides qui s’est gĂ©nĂ©ralisĂ©e en s’adaptant Ă  l’évolution des outils de la gĂ©nĂ©tique molĂ©culaire endonuclĂ©ases de restriction, vecteurs de clonage, DNA polymĂ©- rases, Polymerase Chain Reaction » ou PCR, marqueurs isotopiques, fluorochromes
 et des moyens techniques sĂ©paration des fragments par Ă©lectrophorĂšse en gel de polyacrylamide puis par Ă©lectrophorĂšse capillaire. L’analyse des ADN de grande taille procĂšde de la technique de Shotgun », c’est-Ă -dire de leur coupure au hasard en fragments de tailles limitĂ©es qui sont ensuite clonĂ©s classiquement en phages M13 puis sĂ©quencĂ©s ; pour obtenir une couverture la plus large possible d’un gĂ©nome, il est indispensable de produire un volume de sĂ©quences Ă©quivalent Ă  huit Ă  dix fois sa taille prĂ©sumĂ©e ; l’assemblage des sĂ©quences obtenues nĂ©cessite un traitement informatique performant, la sĂ©quence finale Ă©tant ensuite annotĂ©e pour localiser les gĂȘnes, les sĂ©quences rĂ©pĂ©tĂ©es, les SNPs Single Nucleotide Polymorphism » . La mĂ©thode de Sanger a Ă©tĂ© l’objet d’une automatisation conduisant Ă  la mise au point d’appareils de plus en plus performants, et Ă  l’origine d’une premiĂšre version du gĂ©nome humain en 2001. Au cours des derniĂšres annĂ©es est apparue une nouvelle gĂ©nĂ©ration de sĂ©quenceurs dits Ă  haut dĂ©bit opĂ©rant en parallĂšle sur un trĂšs grand nombre de sĂ©quences courtes, maintenant indĂ©pendants de la mĂ©thode chimique de Sanger et reposant sur de nouvelles technologies physicochimiques. Les capacitĂ©s de ces nouveaux sĂ©quenceurs sont de plus en plus grandes actuellement 400 millions Ă  1 milliard de paires de bases par jour pour un prix de revient de plus en plus faible actuellement moins d’un dollar par million de paires de base, ce qui permet de penser que le sĂ©quençage du gĂ©nome d’un patient donnĂ© sera prochainement un acte courant dans un laboratoire de gĂ©nĂ©tique molĂ©culaire hospitalier. Les coĂ»ts peuvent encore ĂȘtre rĂ©duits en ciblant le sĂ©quençage sur l’ensemble des exons exome », qui reprĂ©sente environ 1 % du gĂ©nome et regroupe plus de 90 % des mutations pathogĂšnes [9, 10]. DĂšs aujourd’hui sont ainsi ouverts des champs nouveaux d’investigation, en particulier l’identification des gĂȘnes de maladies trĂšs rares il reste environ 3 500 maladies mendĂ©liennes dont les gĂšnes en cause n’ont pas encore Ă©tĂ© identifiĂ©s. Au lieu d’employer les procĂ©dures classiques de clonage positionnel, il suffit maintenant de sĂ©quencer un trĂšs petit nombre de gĂ©nomes individuels ; quelques exemples de ce type de stratĂ©gie ont Ă©tĂ© publiĂ©s rĂ©cemment ataxie dominante et gĂšne TGM6 identifiĂ© par sĂ©quençage des gĂ©nomes de quatre patients de la mĂȘme famille, syndrome de Joubert et gĂšne TMEM216 identifiĂ© par sĂ©quençage des gĂ©nomes d’un enfant atteint et de sa mĂšre
.. Ce genre de dĂ©marche se heurte nĂ©anmoins Ă  un certain nombre de difficultĂ©s ; c’est ainsi qu’il existe environ vingt mille variations ponctuelles de sĂ©quence d’un exome Ă  l’autre, dont quatre mille correspondant Ă  un polymorphisme en acide aminĂ© et une centaine Ă  une perte de fonction potentiellement pathogĂšne dĂ©calage du cadre de lecture, codon stop, anomalies des sites d’épissage
.. Il est donc souvent utile d’affiner cette stratĂ©gie de capture d’exons/sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit en s’appuyant par exemple sur une liste de gĂšnes candidats ou sur la localisation prĂ©alable d’une rĂ©gion candidate par exemple identification du gĂšne SPG28 en cause dans une forme de paraplĂ©gie spastique par sĂ©quençage des exons d’une rĂ©gion d’homozygotie du chromosome 14 cartographiĂ©e dans une grande famille marocaine [11]. Le sĂ©quençage haut dĂ©bit offre aujourd’hui une puissance inĂ©galĂ©e pour identifier les gĂšnes de maladies hĂ©rĂ©ditaires, mais aussi les facteurs gĂ©nĂ©tiques de prĂ©disposition Ă  de nombreuses pathologies communes ; il est Ă©galement susceptible de devenir un outil courant de diagnostic en particulier dans les cas d’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© gĂ©nique plus de 60 gĂšnes responsables d’ataxie cĂ©rĂ©belleuse, plus de 50 gĂšnes dans le cas de la maladie de Charcot-MarieTooth
. ou d’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© allĂ©lique plus de 150 mutations dans le gĂšne de la parkine, quelques centaines dans le gĂšne CFTR
.. Toutes ces techniques demandent cependant Ă  ĂȘtre associĂ©es Ă  d’énormes moyens de traitement et de stockage informatiques un seul gĂ©nome humain reprĂ©sente la capacitĂ© de stockage de cinq disques durs d’ordinateur portable
. Enfin ce sĂ©quençage haut dĂ©bit peut gĂ©nĂ©rer une quantitĂ© d’informations gĂ©nĂ©tiques non liĂ©es directement Ă  l’objectif diagnostic initial mutations hĂ©tĂ©rozygotes d’autres gĂšnes, allĂšles de susceptibilité  et susceptibles de poser des problĂšmes Ă©thiques, essentiellement en rĂ©vĂ©lant des variants allĂ©liques sans aucune consĂ©quence clinique, mais susceptibles de dĂ©velopper chez les intĂ©ressĂ©s une anxiĂ©tĂ© injustifiĂ©e. Un deuxiĂšme champ d’application important des techniques de sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit est celui de la gĂ©nomique tumorale dans le but non seulement d’identifier les diffĂ©rentes anomalies gĂ©nĂ©tiques, mais aussi de faire la distinction entre mutations principales drivers » et mutations secondaires pas- sengers » avec en arriĂšre plan l’espoir de thĂ©rapies ciblĂ©es. Le sĂ©quençage du gĂ©nome tumoral prĂ©sente nĂ©anmoins un certain nombre de difficultĂ©s taille et Ă©tat de conservation de la piĂšce, ploĂŻdie, hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© cellulaire clonale et sous-clonale
, en outre les mutations sont somatiques et variĂ©es mutations ponctuelles, dĂ©lĂ©tions, duplications, insertions/dĂ©lĂ©tions, rĂ©arrangements
, tous ces Ă©lĂ©ments rendant indispensable la comparaison gĂ©nome tumoral/ gĂ©nome constitutionnel du malade. D’un point de vue technique l’analyse de l’ADN tumoral nĂ©cessite un sĂ©quençage d’un nombre de fragments dont l’ensemble Ă©quivaut Ă  au moins trente fois la taille du segment Ă  explorer pour obtenir une prĂ©cision suffisante il peut s’agir d’un sĂ©quençage du gĂ©nome entier et dans ce cas de prĂ©fĂ©rence sur des fragments de grande taille, c’est-Ă -dire d’environ 3Kb, jumping libraries » pour faciliter la dĂ©tection des rĂ©arrangements, d’un sĂ©quençage de l’exome ou d’un sĂ©quençage aprĂšs capture de rĂ©gions particuliĂšres du gĂ©nome. L’instabilitĂ© du gĂ©nome tumoral est dĂ©montrĂ©e par l’augmentation des anomalies en fonction du stade Ă©volutif et par l’apparition de nouvelles mutations dans les mĂ©tastases ou dans les xĂ©nogreffes chez la souris NOD/SCID. Les diverses anomalies gĂ©nomiques observĂ©es sont collectĂ©es dans un schĂ©ma, le CIRCOS PLOT », qui permet une comparaison aisĂ©e des anomalies d’une tumeur Ă  l’autre ou entre tumeurs, mĂ©tastases et xĂ©nogreffes. De telles reprĂ©sentations CIRCOS PLOT » ont Ă©tĂ© rĂ©cemment publiĂ©es dans le cas de tumeurs du sein [12], de glioblastomes [13], de cancers du poumon Ă  petites cellules [14] et de mĂ©lanomes [15] ; en outre des programmes internationaux International Cancer Genome Consortium » ou ICGC, COSMIC »  actuellement en cours ont pour objet de mettre en Ɠuvre le mĂȘme type de recensement sur un grand nombre de tumeurs malignes. Dans le cadre de l’ICGC, qui a pour objectif l’analyse de 50 000 tumeurs, la France via l’INCA est chargĂ©e de l’étude des cancers primitifs du foie, du sein et de la prostate. Les puces ADN ou micro-arrays » En pathologie, les facteurs gĂ©nĂ©tiques en cause peuvent ĂȘtre classĂ©s schĂ©matiquement en trois trois groupes les facteurs mendĂ©liens, les variants rares Ă  risque relatif Ă©levĂ© [10-12] et les polymorphismes frĂ©quents mais Ă  risque relatif faible [1-5]. L’analyse pan-gĂ©nomique a pour objet d’identifier ces derniers facteurs gĂ©nĂ©tiques responsables de prĂ©dispositions ou de protection vis-Ă - vis des maladies communes ; ces travaux sont effectuĂ©s Ă  grande Ă©chelle plusieurs milliers de malades et de tĂ©moins par des Ă©tudes GWAS Genome Wide Associations Studies » qui recherchent des dĂ©sĂ©quilibres de liaison entre le trait pathologique et des SNPs localisĂ©s dans une mĂȘme rĂ©gion du gĂ©nome, tout en sachant qu’une association n’identifie pas obligatoirement un variant causal, mais trĂšs souvent un variant proximal [16]. Ces Ă©tudes utilisent des puces constituĂ©es de fragments d’ADN oligonuclĂ©otides correspondant Ă  des sĂ©quences donnĂ©es, dĂ©posĂ©es sur un support solide selon une disposition ordonnĂ©e array », le fonctionnement de ces puces reposant sur une hybridation par des sĂ©quences complĂ©mentaires marquĂ©es par un fluorochrome. L’évolution technique rĂ©cente des puces ADN a Ă©tĂ© considĂ©rable de 2007 Ă  2010 elles sont passĂ©es d’une densitĂ© de 370 000 Ă  2 500 000 SNPs avec des distances les sĂ©parant en moyenne sur le gĂ©nome passant de 4,9 Ă  0,63 kb. Depuis 2007 une sĂ©rie de SNPs et donc de loci associĂ©s Ă  la maladie de Crohn [17], Ă  la polyarthrite rhumatoĂŻde [18], au diabĂšte de type I, au diabĂšte de type II et obĂ©sitĂ© [19], Ă  l’hypertension artĂ©rielle [20] mais avec des effets trĂšs faibles risques relatifs Ă  peine supĂ©rieur Ă  1 ont Ă©tĂ© dĂ©crits. Un locus en 9p21 est par ailleurs plus significativement associĂ© aux coronaropathies ischĂ©miques risque relatif 1,25 et aux anĂ©vrysmes abdominaux et intracrĂąniens risque relatif 1,7 [21, 22] ; les SNPs correspondants sont localisĂ©s dans une rĂ©gion non codante de 58kb situĂ©e Ă  proximitĂ© des gĂšnes suppresseurs de tumeur CDKN2A et 2B cyclin dependant kinase inhibitor 2A/2B » frĂ©quemment dĂ©lĂ©tĂ©s dans les processus malins ; chez la souris la dĂ©lĂ©tion de la rĂ©gion homologue diminue le niveau d’expression des gĂšnes CDKN2A/2B et augmente la prolifĂ©ration et la sĂ©nescence cellulaires [23]. Les loci identifiĂ©s aujourd’hui par les Ă©tudes GWAS correspondent donc Ă  une augmentation de risque faible en gĂ©nĂ©ral infĂ©rieur Ă  1,3. MĂȘme associĂ©s ils expliquent gĂ©nĂ©ralement moins de 10 % de la variabilitĂ© d’un trait attribuĂ©e aux effets gĂ©nĂ©tiques ; ainsi dans le cas de la surcharge pondĂ©rale, l’hĂ©ritabilitĂ© du BMI Body Mass Index » est considĂ©rĂ©e comme Ă©tant de 50 %, le gĂ©notypage de 125 000 individus a identifiĂ© 32 variants n’expliquant que 1,45 % de la variabilitĂ© gĂ©nĂ©tique et les auteurs du travail considĂšrent par extrapolation que si l’étude de 730 000 sujets devrait conduire Ă  l’identification d’environ 280 loci, ceux-ci n’expliqueraient toujours que 9 % de cette variabilitĂ© [24]. Il persiste ainsi une diffĂ©rence considĂ©rable entre hĂ©ritabilitĂ© et rĂ©sultats obtenus par les Ă©tudes GWAS ce hiatus a Ă©tĂ© qualifiĂ© de missing heredity ». Plusieurs hypothĂšses sont avancĂ©es pour expliquer cette hĂ©ritabilitĂ© manquante » puces ADN ne testant que les SNPs relativement rĂ©pandus c’est-Ă -dire dont l’allĂšle mineur a une frĂ©quence supĂ©rieure Ă  5 % et donc ne prenant pas en cause des variants plus rares mais avec des effets forts, frĂ©quences allĂ©liques diffĂ©rentes d’une population Ă  l’autre, non prise en cause dans ces Ă©tudes des effets non gĂ©nĂ©tiques, non utilisation dans les analyses statistiques des mĂ©thodes de la gĂ©nĂ©tique quantitative
Pour rĂ©pondre Ă  la premiĂšre explication proposĂ©e, un projet 1 000 gĂ©nomes » se proposant d’identifier des polymorphismes plus rares est en cours environ 5 millions de SNPs sont nĂ©cessaires pour englober 95 % de ces polymorphismes dont l’allĂšle mineur a une frĂ©quence Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  1 % . Il est plus vraisemblable que la rĂ©solution de ce problĂšme viendra de l’utilisation des nouvelles technologies de sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit. Le concept de genome disorder » c’est-Ă -dire de maladie gĂ©nĂ©tique par perte ou gain de gĂšnes, rĂ©sultant d’une recombinaison non allĂ©lique entre deux segments chromosomiques prĂ©sentant une forte homologie de sĂ©quence duplicon a Ă©tĂ© proposĂ© en 1998 ; il explique les anomalies en cause dans diverses affections hyperplasies congĂ©nitales des surrĂ©nales, maladie de Charcot-Marie-Tooth type 1A, neurofibromatose type 1
. La caractĂ©risation de ces rĂ©arrangements chromosomiques, entraĂźnant une perte ou un gain de sĂ©quence, s’est effectuĂ©e par hybridation gĂ©nomique comparative entre ADN tĂ©moin et ADN patient sur puce ADN CGH-array ». Les performances de ces puces dĂ©pendent de leur taux de recouvrement du gĂ©nome ; elles se sont progressivement amĂ©liorĂ©es et dĂšs 2003 des puces 1Mb constituĂ©es de 3523 clones BAC ou PAC densitĂ© moyenne d’un clone par mĂ©gabase gĂ©nomique avaient une rĂ©solution supĂ©rieure Ă  celle obtenue par un caryotype ; cet outil analytique appliquĂ© chez des patients prĂ©sentant retard mental et malformations congĂ©nitales a dĂ©montrĂ© la frĂ©quence de ces anomalies 7 dĂ©lĂ©tions et 5 duplications dans un groupe de 50 patients, la frĂ©quence des anomalies de novo non hĂ©ritĂ©es 6 dĂ©lĂ©tions sur 7, 1 duplication sur 5 dans ce mĂȘme groupe ; il a Ă©galement conduit a dĂ©finir de nouveaux syndromes dont celui correspondant Ă  une microdĂ©lĂ©tion en 17q21-3 [25] ainsi qu’un nouveau polymorphisme d’inversion ou haplotype H1 caractĂ©ristique des populations europĂ©ennes 26. En 2004 est apparue la notion de CNV Copy Number Variant », c’est-Ă -dire de variations structurales Ă  grande Ă©chelle du gĂ©nome un kilobase Ă  plusieurs mĂ©gabases, correspondant Ă  des duplications, des dĂ©lĂ©tions, des associations de dĂ©lĂ©tions et de duplications ou des remaniements multiallĂ©liques. L’importance quantitative de ces CNV a fait l’objet d’estimations diffĂ©rentes jusqu’à 12 % du gĂ©nome ; l’utilisation de la derniĂšre gĂ©nĂ©ration de puces formĂ©es chacune de 2,1 millions d’oligonuclĂ©otides, susceptibles d’identifier des CNV d’une taille infĂ©rieure Ă  1 kb, conduit Ă  une Ă©valuation de l’ordre de 4,8 % du gĂ©nome correspondant Ă  environ 50 000 duplications/dĂ©lĂ©tions. Il est rapidement apparu que chaque gĂ©nome de sujet phĂ©notypiquement normal prĂ©sentait tout une sĂ©rie de ces duplications/dĂ©lĂ©tions, qu’il existait des diffĂ©rences significatives suivant les ethnies, compatibles avec une origine africaine de l’humanitĂ© et montrant par exemple une adaptation du gĂ©nome au type d’alimentation le nombre de copies du gĂšne de l’amylase salivaire est plus Ă©levĂ© dans les populations dont l’alimentation est riche en amidon. D’une façon gĂ©nĂ©rale, les fonctions biologiques potentiellement surexprimĂ©es par les duplications sont les fonctions de rĂ©ponse Ă  un stimulus en particulier immunitaire, de perceptions sensorielles, d’adaptation Ă  l’environnement, de kĂ©ratinisation et d’adhĂ©sion cellulaire. Les CNV sont Ă  l’origine de tableaux pathologiques Ă  transmission dominante exemple duplication du locus APP et maladie d’Alzheimer hĂ©rĂ©ditaire Ă  dĂ©but prĂ©coce, rĂ©cessive dĂ©lĂ©tion du gĂšne responsable de l’atrophie musculaire spinale
. ou complexe. Certains CNV sont associĂ©s Ă  des variations de risque vis-Ă -vis de certaines maladies dĂ©lĂ©tion des gĂšnes CFPH 1 et 3 et diminution du risque de dĂ©gĂ©nĂ©rescence maculaire liĂ©e Ă  l’ñge, duplication du gĂšne CCL3L1 et augmentation de la susceptibilitĂ© au VIH, diminution du nombre de copies du gĂšne ÎČ dĂ©fensine et prĂ©disposition Ă  la maladie de Crohn
.Enfin, dans le cas de maladies multifactorielles polyarthrite rhumatoĂŻde, diabĂštes de types I et II, sclĂ©rose en plaque
 la contribution des CNV est dĂ©montrĂ©e [27]. Nos 25 000 gĂšnes gĂ©nĂšrent environ 300 000 ARN messagers, chaque type cellulaire en exprimant environ 15 000 transcriptome, mais avec des niveaux quantitatifs trĂšs diffĂ©rents de 10 Ă  10 000 copies. Comme la protĂ©omique, la transcriptomique » est un moyen d’analyse globale extrĂȘmement puissant en biologie et en pathologie, en particulier en oncologie, et ceci avec une approche technologique plus simple ; l’étude du transcriptome fait en effet appel Ă  deux types de mĂ©thodes classiquement aux mĂ©thodes d’hybridation sur puces, plus rĂ©cemment au sĂ©quençage systĂ©matique des ADN complĂ©mentaires ou des ARN eux-mĂȘmes. La mĂ©thode SAGE a ainsi pour principe d’identifier chacun des cDNA par une Ă©tiquette tag » d’une vingtaine de nuclĂ©otides ; les Ă©tiquettes sont ligaturĂ©es pour former de longs concatĂ©mĂšres qui sont ensuite clonĂ©s puis sĂ©quencĂ©s la comparaison des sĂ©quences tag » et des sĂ©quences d’ADN gĂ©nomique permet de dĂ©terminer quels sont les gĂšnes exprimĂ©s par la cellule ; en outre le nombre de copies de chaque Ă©tiquette est proportionnel Ă  l’abondance initiale du messager et cette mĂ©thode est donc spĂ©cifique et quantitative. Par exemple en physiologie rĂ©nale le premier Ă©lĂ©ment Ă  prendre en compte est la grande complexitĂ© structurale et la grande diversitĂ© cellulaire de l’organe, obligeant pour Ă©tablir les transcriptomes normaux Ă  des microdissections suivies de tris cellulaires. L’étude transcriptomique des diffĂ©rents segments du nĂ©phron caractĂ©rise des marqueurs spĂ©cifiques de chacune de ces structures et une standardisation Ă  partir de ces gĂšnes de rĂ©fĂ©rence permet de corriger la grande variabilitĂ© des biopsies rĂ©nales. Au cours du syndrome nĂ©phrotique l’étude des transcriptomes Ă  identifiĂ© un nouveau canal sodium gĂšne ACCN1 et protĂ©ine ASic 2 associĂ© Ă  une protĂ©ine chaperonne gĂšne HSPA8 et protĂ©ine HSC70. Par ailleurs la clusterisation » hiĂ©rarchique des gĂšnes exprimĂ©s fait apparaitre que la souris couramment utilisĂ©e en pathologie expĂ©rimentale rĂ©nale n’est en fait sans doute pas un bon modĂšle de physiopathologie humaine [28]. CancĂ©rologie L’apparition des techniques de biologie molĂ©culaire, notamment des analyses Ă  haut dĂ©bit a conduit Ă  une nouvelle approche des affections malignes, classiquement effectuĂ©e par l’étude des ARN par des mĂ©thodes basĂ©es sur l’hybridation puces Ă  ADN et plus rĂ©cemment par sĂ©quençage gĂ©nomique massif. Ces Ă©tudes, souvent menĂ©es Ă  grande Ă©chelle par des programmes internationaux, ont pour objectifs de revoir et d’amĂ©liorer la classification histologique des tumeurs, d’identifier leurs gĂšnes critiques signataires », de dĂ©finir des critĂšres molĂ©culaires de pronostic et si possible des choix thĂ©rapeutiques ciblĂ©s. Pour illustrer ce sujet nous avons choisi quatre affections malignes les cancers colorectaux, les mĂ©lanomes, les gliomes et les cancers du sein. Cancers colorectaux Les cancers colorectaux sont caractĂ©risĂ©s par une instabilitĂ© chromosomique en raison d’une perte d’hĂ©tĂ©rozygotie de gĂšnes comme APC gĂšne de la polypose adĂ©nomateuse familiale, TP53 ou SMAD4, ou par une instabilitĂ© des microsatellites du fait de l’inactivation des gĂšnes du systĂšme de rĂ©paration des misappariements ou MMR Mis-Match-Repair », cette inactivation pouvant ĂȘtre hĂ©rĂ©ditaire HNPCC pour Hereditary Nonpolyposis Colon Cancer » ou syndrome de Lynch par mutations de gĂšnes MLH1, MSH2, MSH6 ou acquise par mĂ©thylation de leurs ilots CpG. La progression du cancer colorectal est un processus multi- Ă©tapes dysplasie-adĂ©nome prĂ©coce-adĂ©nome intermĂ©diaireadĂ©nome tardif-carcinome, le passage de l’une Ă  l’autre rĂ©sultant de diverses mutations ou dĂ©lĂ©tions gĂ©niques et l’initiation Ă©tant dĂ©terminĂ©e dans 90 % des cas par un dysfonctionnement de la voie Wnt/ÎČ catĂ©nine [29]. L’étude des tumeurs par des puces d’expression cDNA conduit Ă  les classer en deux groupes correspondant Ă  la stabilitĂ© des microsatellites MSS ou Ă  leur instabilitĂ© MSI et Ă  dĂ©finir deux sous-groupes de MSS Ă  faible ou forte agressivitĂ© ainsi que deux sous-groupes de MSI HNPCC et cas sporadiques. Les micro-arrays gĂ©nomiques montrent pour l’essentiel des gains de matĂ©riel dans les MSI en particulier en 11q2 .1- tandis que gains et pertes sont sensiblement Ă©quilibrĂ©s dans les tumeurs MSS. Ces remaniements gĂ©nomiques entraĂźnent l’apparition prĂ©maturĂ©e de codons stop responsables d’une inactivation et d’une dĂ©gradation prĂ©maturĂ©e des ARNm correspondants, mais surtout d’un dysfonctionnement d’environ un tiers des gĂšnes en raison de variations dans le nombre de copies duplications/dĂ©lĂ©tions MSI 702 gĂšnes surexprimĂ©s et 362 sous-exprimĂ©s, MSS 318 gĂšnes surexprimĂ©s et 867 sous-exprimĂ©s. Par ailleurs les cancers MSI ne sont jamais mĂ©tastatiques et donc de meilleur pronostic. NĂ©anmoins ces rĂ©sultats de biologie molĂ©culaire n’ont pas encore conduit Ă  des thĂ©rapeutiques diffĂ©renciĂ©es [30]. MĂ©lanomes Les mĂ©lanomes cutanĂ©s sont des tumeurs malignes frĂ©quentes 8 000 nouveaux cas par an en France et parmi les plus graves en raison de leur potentiel mĂ©tastatique Ă©levĂ© et de l’insuffisance des moyens thĂ©rapeutiques. La classification anatomo-clinique distingue quatre formes principales mĂ©lanome Ă  extension superficielle, mĂ©lanome nodulaire, mĂ©lanome lentigo ou de Dubreuilh, mĂ©lanome des extrĂ©mitĂ©s ou acral-lentigineux ; Ă  partir du naevus bĂ©nin l’évolution passe par les stades de naevus dysplasique puis de mĂ©lanome Ă  croissance radiale, Ă  croissance verticale et enfin de mĂ©lanome mĂ©tastatique. 8 Ă  10 % des mĂ©lanomes sont dits familiaux et dus Ă  des gĂšnes de prĂ©disposition majeure CDKN2A et CDK4 CDKN2A donne par Ă©pissage alternatif deux protĂ©ines p16 qui inhibe le complexe CDK4/cycline D et donc le cycle cellulaire et p14 qui stabilise p53 en sequestrant MDM2 et contrĂŽle l’apoptose. Environ 90 % des mĂ©lanomes sont donc dits sporadiques et relĂšvent d’une Ă©tiologie multifactorielle outre les effets environnementaux avec au premier plan les UV, interviennent Ă©galement des facteurs de prĂ©disposition gĂ©nĂ©tique variants de gĂšnes de pigmentation comme MC1R, TYR, MATP, ASIP et TYRP1, de gĂšnes des systĂšmes de rĂ©paration de l’ADN comme ERCC2, XPC, XPF et POLH, de gĂšnes de l’immunitĂ© comme FAS et FASLG. La mĂ©lanogenĂšse fait intervenir une voie AMPc dĂ©pendante activĂ©e par la fixation de l’α MSH α mĂ©lanocyte stimulating hormone » Ă  son rĂ©cepteur MCR1 melanocortin 1 receptor » dont divers variants comme D84E, R142H, R160W, R151C, D294H
 augmentent le risque de mĂ©lanome et relayĂ©e par le facteur de transcription MITF. Par ailleurs, divers variants gĂ©nĂ©tiques favorisent Ă©galement la progression tumorale, ils appartiennent globalement Ă  la voie RAS/MAPK qui contrĂŽle en dĂ©finitive l’apoptose et le cycle cellulaire ; des mutations de BRAF, NRAS, cKIT, PTEN
 augmentent ainsi le risque de mĂ©lanome mĂ©tastatique, ils sont devenus de ce fait des cibles thĂ©rapeutiques potentielles. Classiquement, le diagnostic et l’évaluation thĂ©rapeutique reposent sur des critĂšres histologiques indice de Breslow, ulcĂ©rations, index mitotique, statut du ganglion sentinelle. En biologie molĂ©culaire, les analyses transcriptomiques rĂ©trospectives sont gĂ©nĂ©ralement impossibles, les puces d’expression nĂ©cessitant des ARN non dĂ©gradĂ©s, c’est-Ă -dire des mĂ©lanomes congelĂ©s, situation rare car les piĂšces sont habituellement fixĂ©es et paraffinĂ©es ; c’est ce qui explique que la plupart des rĂ©sultats obtenus Ă  ce jour l’ont Ă©tĂ© sur des lignĂ©es de cellules mĂ©laniques caractĂ©risation d’une expression gĂ©nique diffĂ©rentielle entre peau normale, naevus, mĂ©lanomes primitifs et mĂ©lanomes mĂ©tastatiques ; identification d’un groupe de gĂšnes, contrĂŽlant la prolifĂ©ration cellulaire et l’apoptose, impliquĂ©s dans le passage de la prolifĂ©ration radiale Ă  la prolifĂ©ration verticale ; caractĂ©risation d’un ensemble de 254 gĂšnes cycle cellulaire, rĂ©paration de l’ADN, ubiquitinylation.. discriminant pour le pronostic. Les mĂ©lanomes prĂ©sentant une insensibilitĂ© importante Ă  la chimiothĂ©- rapie classique, les efforts pharmacologiques se portent sur la recherche de thĂ©- rapies ciblĂ©es anti-BRAF, anti-MEK, anti-KIT
 susceptibles d’inhiber la voie RAS/MAPK. Une mutation activatrice de BRAF V600E est retrouvĂ©e dans 50 % des mĂ©lanomes et le traitement spĂ©cifique des patients par un inhibiteur sĂ©lectif PLX4032 conduit Ă  une rĂ©gression complĂšte ou partielle dans la majoritĂ© des cas, avec une durĂ©e moyenne de rĂ©ponse de 6,8 mois [31] ; des rĂ©sistances secondaires Ă  ce produit sont cependant susceptibles d’apparaĂźtre en raison d’une mutation de NRAS Q61K activant la voie MEK/ERK [32]. D’autres inhibiteurs de BRAF mais aussi de MEK et cKIT sont en cours de dĂ©veloppement. Le mĂ©lanome reprĂ©sente ainsi un excellent exemple de l’apport de la biologie molĂ©culaire et des technologies d’analyse Ă  haut dĂ©bit dans la dĂ©finition de biomarqueurs prĂ©dictifs et le choix de thĂ©rapies ciblĂ©es. Tumeurs gliales Les tumeurs cĂ©rĂ©brales sont classĂ©es en deux grands groupes les tumeurs neuro-Ă©pithĂ©liales dont les tumeurs gliales, qui reprĂ©sentent 50 % de l’ensemble tumoral et non neuro-Ă©pithĂ©liales. Les tumeurs gliales ou gliomes se diffĂ©rencient en tumeurs astrocytaires, oligodendrocytaires, oligoastrocytaires ou mixtes, chacune se prĂ©sentant avec diffĂ©rents grades de malignitĂ© en fonction de la densitĂ© cellulaire, des atypies cytonuclĂ©aires, des mitoses, d’une prolifĂ©ration endothĂ©liocapillaire, de nĂ©crose ; les astrocytomes de grade IV ou glioblastomes reprĂ©sentent environ la moitiĂ© de ces tumeurs gliales. Cette classification exclusivement histologique reste imparfaite et subjective comme le prouvent les nombreuses discordances inter et intra-observateurs, ainsi que le nombre important de mauvais rĂ©sultats obtenus dans les indications pronostiques ou thĂ©rapeutiques qui en sont dĂ©duites. Ce constat explique l’intĂ©rĂȘt potentiel suscitĂ© par les techniques d’analyse Ă  haut dĂ©bit de la biologie molĂ©culaire. L’étude de l’ADN des gliomes par des puces gĂ©nomiques BAC ou PAC caractĂ©rise des remaniements, pour l’essentiel des gains de matĂ©riel sur les chromosomes 1,7 et 19 ainsi que des dĂ©lĂ©tions sur les chromosomes 11 et 12. Dans les astrocytomes de grade I ou astrocytomes pylocytiques reprĂ©sentant 5 % des gliomes une duplication de BRAF 7q34, rĂ©sultant dans 80 % des cas d’un rĂ©arrangement chromosomique, est mis en Ă©vidence. Les tumeurs oligodendrogliales de grade III prĂ©sentent dans deux tiers des cas une codĂ©lĂ©tion 1p36/19q13 avec translocation1/19. Les glioblastomes primitifs ou secondaires Ă  une tumeur de plus faible malignitĂ© ont un trĂšs mauvais pronostic mĂ©diane de survie entre 12 et 24 mois ; leur analyse gĂ©nomique montre des duplications importantes au niveau des gĂšnes de l’EGFR de MDM4 et de PDGFRA ainsi que des dĂ©lĂ©tions en 9p et10. Les amplifications d’EGFR et de PDGFRA ont pour consĂ©quence un dysfonctionnement de la voie RTK/RAS/PI3K avec augmentation des capacitĂ©s cellulaires de prolifĂ©ration ; en outre des anomalies de la voie p53 mutations/dĂ©lĂ©tions/ amplifications de CDKN2A, MDM2, MDM4, ou TP53 sont retrouvĂ©es dans 90 % des cas et dans 75 % des cas des anomalies semblables de la voie Rb affectant les gĂšnes CDK2A, 2B et 2C, CDK4 ou RB1 ; ces anomalies sont quantitativement croissantes avec le stade Ă©volutif de la tumeur [33]. Au plan du terrain gĂ©nĂ©tique », un certain nombre de SNPs dans les gĂšnes de rĂ©paration de l’ADN et dans les gĂšnes contrĂŽlant le cycle cellulaires sont des facteurs de risque pour les tumeurs gliales ; il faut Ă©galement noter que des gliomes s’observent au cours de divers syndromes de prĂ©disposition aux cancers sclĂ©rose tubĂ©reuse de Bourneville, neurofibromatose type 1, syndrome de Cowden, syndrome astrocytome-mĂ©lanome, syndrome de Li-Fraumeni, syndrome de Turcot B
... Sur la base de ces anomalies gĂ©nomiques une classification pronostique des tumeurs gliales en trois groupes A, B et C est proposĂ©e ; souvent en contradiction avec les rĂ©sultats de la classification histologique, elle permet de dĂ©tecter les tumeurs faussement rassurantes et de mieux guider le traitement. Par ailleurs le sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit de 22 gliomes a caractĂ©risĂ© dans 10 % des tumeurs une mutation de l’IDH1 isocitrate deshydrogĂ©nase responsable d’une rĂ©version de la rĂ©action enzymatique transformation de l’αcĂ©toglutarate en 2 hydroxyglutarate et en dĂ©finitive entraĂźnant un meilleur pronostic [34]. Enfin il a Ă©tĂ© Ă©galement montrĂ© que la mĂ©thylation et donc l’inactivation du gĂšne MGMT o-mĂ©thyl-guanineDNA-mĂ©thyl-transfĂ©rase Ă©tait associĂ©e Ă  une meilleure rĂ©ponse au traitement par la tĂ©mozolomide. L’analyse molĂ©culaire des gliomes conduit aujourd’hui Ă  une classification pronostique plus prĂ©cise ; il est espĂ©rĂ© qu’elle mĂšne Ă©galement Ă  l’établissement d’une carte d’identitĂ© gĂ©nomique de chaque tumeur et en dĂ©finitive Ă  des traitements personnalisĂ©s, ciblĂ©s, plus efficaces et moins toxiques. Cancers du sein Le cancer du sein est l’affection maligne la plus frĂ©quente chez la femme 46 000 dĂ©cĂšs en France en 2006 ; 10 Ă  15 % de ces cancers sont qualifiĂ©s d’hĂ©rĂ©ditaires, en raison de mutations Ă  pĂ©nĂ©trance Ă©levĂ©e des gĂšnes BRCA1, BRCA2, PTEN, RAD51C, TP53, PALB2, plan histologique, les cancers du sein sont classĂ©s en deux grands groupes les cancers in situ canalaires ou lobulaires et les cancers infiltrants dont 70-75 % de type canalaire et 10-15 % de type lobulaire. La prise en compte du grade de diffĂ©rentiation et de la prĂ©sence ou non de rĂ©cepteurs aux oestrogĂšnes ER a constituĂ© une premiĂšre classification pronostique score de Nottingham. Plus rĂ©cemment une classification basĂ©e sur un profil d’expression gĂ©nique distingue quatre grands groupes de carcinomes — basal-like » ou triple nĂ©gatif correspondant Ă  l’absence d’expression des gĂšnes ER, PR progesterone receptor » et HER2 epidermal growth factor receptor 2 » ou ErbB2 ». — luminal A qui sont ER positifs et de bas grade histologique. — luminal B Ă©galement ER+ mais de haut grade. — HER2+ montrant une expression Ă©levĂ©e d’ErbB2 et des autres gĂšnes prĂ©sents dans le fragment d’ADN amplifiĂ© par PCR amplicon [35]. Les cancers luminal A s’avĂšrent a priori de bon pronostic, les luminal B et HER2 de mauvais et les triples nĂ©gatifs de trĂšs mauvais pronostic. Afin d’amĂ©liorer les critĂšres pronostiques et si possibles les indications thĂ©rapeutiques, diffĂ©rents tests d’expression gĂ©nĂ©tique sur les ARN extraits de la tumeur centrĂ©s sur les gĂšnes de prolifĂ©ration et de diffĂ©renciation cellulaires sont actuellement proposĂ©s, en particulier MammaPrint qui analyse 70 gĂšnes sur puces ADN et Oncotype DX qui Ă©tudie 21 gĂšnes par RT-PCR quantitative. Deux projets internationaux, TAILORx utilisant le kit Oncotype DX et MINDACT le kit Mammaprint, sont en cours, chacun sur plusieurs milliers de tumeurs, afin de prĂ©ciser l’intĂ©rĂȘt mĂ©dical de ces tests commerciaux [36]. Outre la bonne pertinence du choix des gĂšnes analysĂ©s, ces tests se heurtent Ă©galement, comme dans bien d’autres cancers, Ă  la complexitĂ© des tumeurs du sein hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©s cellulaires et molĂ©culaires, grandes variĂ©tĂ©s des types histologiques, anomalies chromosomiques
.Dans cette Ă©tape l’anatomopathologiste doit jouer un rĂŽle dĂ©terminant en rĂ©alisant la micro-dissection tissulaire, en prĂ©cisant le diagnostic histologique, en vĂ©rifiant la qualitĂ© du prĂ©lĂšvement confiĂ© au biologiste molĂ©culaire et en mettant en Ɠuvre diffĂ©rentes approches in situ , en particulier immunohistochimiques. La mise en Ɠuvre de l’imagerie MALDI sur support solide permet par ailleurs de dĂ©finir l’arrangement spatial des macromolĂ©cules et de gĂ©nĂ©rer une reprĂ©sentation 3D du profil protĂ©ique tumoral. Conclusions et recommandations La spectromĂ©trie de masse est une technique dont les avantages, en particulier sa trĂšs grande sensibilitĂ©, ne sont sans doute pas suffisamment exploitĂ©s en milieu hospitalier ; cet Ă©tat de fait tient aux choix techniques prĂ©cĂ©demment effectuĂ©s dosages radio-immunologiques, dosages immuno-enzymatiques
., Ă  l’importance des investissements matĂ©riels Ă  faire, Ă  la nĂ©cessitĂ© d’un support bioinformatique compĂ©tent, mais aussi Ă  la faible culture en physique et biophysique des biologistes mĂ©dicaux et au cloisonnement traditionnel entre les diffĂ©rentes disciplines biologiques et fondamentales. La technologie dont les dĂ©veloppements semblent aujourd’hui les plus prometteurs est celle des sĂ©quenceurs, le sĂ©quençage d’un ADN gĂ©nomique de patient devant trĂšs rapidement devenir un acte mĂ©dical courant ; cette Ă©volution nĂ©cessitera Ă  nouveau de gros investissements en matĂ©riel informatique et le recrutement de bioinformaticiens. Outre le domaine des maladies gĂ©nĂ©tiques, des facteurs gĂ©nĂ©tiques en cause dans les maladies dites multifactorielles, les principales applications du sĂ©quençage ou des puces Ă  ADN devraient concerner la cancĂ©rologie et la pharmacogĂ©nĂ©tique. En cancĂ©rologie ce seront la dĂ©finition de signatures molĂ©culaires diagnostiques, pronostiques, et surtout les indications de thĂ©rapeutiques ciblĂ©es ; quelques exemples de ces indications pharmacologiques sont aujourd’hui bien caractĂ©risĂ©s inhibiteur imatinib de l’activitĂ© de la protĂ©ine kinase BCR/ABL dans la leucĂ©mie myĂ©loĂŻde chronique, inhibiteur PLX 4032 du gĂšne BRAF mutĂ© V600E dans le mĂ©lanome, inhibiteur gefitinib du rĂ©cepteur de l’EGF mutĂ© L858R dans le cancer bronchopulmonaire
.En pharmacogĂ©nĂ©tique, il s’agira de la dĂ©tection de mutations dans les gĂšnes impliquĂ©s dans le mĂ©tabolisme des mĂ©dicaments et susceptibles d’entraĂźner des accidents thĂ©rapeutiques. Dans la perspective de ces Ă©volutions, l’AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine recommande 1 Que soit engagĂ©e une rĂ©flexion officielle sur les problĂšmes Ă©thiques qui ne manqueront pas d’apparaĂźtre en raison des nombreuses informations gĂ©nĂ©tiques rĂ©sultant du sĂ©quençage du gĂ©nome des patients, comme par exemple la valeur Ă  accorder au caractĂšre prĂ©dictif des polymorphismes gĂ©nĂ©tiques ou Ă  la dĂ©couverte de mutations hĂ©tĂ©rozygotes rĂ©cessives. En effet, la mauvaise utilisation de ces nouvelles donnĂ©es gĂ©nĂ©tiques, en dehors du champ mĂ©dical strict, pourrait connaĂźtre des dĂ©rives dangereuses, notamment dans le cadre du diagnostic prĂ©natal Ă  partir de l’ADN fƓtal. 2 Que dans les centres hospitaliers, en particulier universitaires, des plateformes regroupent les moyens analytiques lourds spectromĂštres de masse, appareil de rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire, sĂ©quenceurs Ă  hauts dĂ©bits.., cette organisation dĂ©passant le cadre traditionnel des diffĂ©rentes disciplines biologiques. 3 Que ces plateformes soient dotĂ©es des moyens informatiques indispensables et bĂ©nĂ©ficient du recrutement d’informaticiens dans le cadre du personnel technique et du personnel enseignant avec dans ce dernier cas la possibilitĂ© de recrutement de non mĂ©decins. 4 Que la dĂ©termination des signatures molĂ©culaires en cancĂ©rologie devienne systĂ©matique et prise en compte dans les nomenclatures d’actes. 5 Que se dĂ©veloppe la pharmacogĂ©nĂ©tique en routine hospitaliĂšre comme l’a dĂ©jĂ  recommandĂ© l’AcadĂ©mie [36] et que soit créée une carte individuelle faisant Ă©tat des mutations potentiellement dangereuses lors de la prise de certains mĂ©dicaments. 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Laprevote, EA CNRS 4463, facultĂ© de pharmacie, avenue de l’observatoire Professeur A. Edelmann, INSERM U845, hĂŽpital Necker, Paris Docteur A. Doucet, UMR 872, centre des cordeliers, Paris Docteur S. Mourah, INSERM U940, hĂŽpital Saint-Louis, Paris Docteur A. Idbaih, CRICM-INSERM-UMR975, PitiĂ©-SalpĂ©triĂšre, Paris Docteur A. Duval, INSERM-UMR938, hĂŽpital Saint-Antoine, Paris Docteur AV Salomon, INSERM U830, Institut Curie, Paris Professeur INSERM U773, hĂŽpital Beaujon, Paris * * * L’AcadĂ©mie saisie dans sa sĂ©ance du mardi 17 janvier 2012 a adoptĂ© le texte de ce rapport Ă  l’unanimitĂ© * Membre de l’AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine ; e-mail legall56 * Membres de la Commission I Membres titulaires Mmes ADOLPHE, MARCELLI, MM. ARDAILLOU, BAULIEU, CABANIS, CAZENAVE, DENIS, DREUX, GALIBERT, HAUW, LAUNOIS, LE GALL PrĂ©sident, MILGROM, MONTAGNIER, NETTER, NEZELOF, NICOLAS PARODI, PESSAC, RONCO, ROSSET, STRAER, TIOLLAIS, VINCENT. Membres correspondants Mmes DEJEAN-ASSEMAT, EVAIN-BRION, MOREL, MM. BASTIDE, BRICE, DEBRE SecrĂ©taire, DELMAS, DELPECH, DOUAY, DUSSAULE, GRIEDLANDER, JEANTEUR, LE BOUC, MAQUART, SOUBRIER, STOLTZ, SWYNGHDAUW, VIGNERON. Membres invitĂ©s Mme LECOMTE, MM. CAEN, CHOUARD, Acad. Natle MĂ©d., 2012, 196, no 1, 151-171, sĂ©ance du 17 janvier 2012

Dansl’encĂ©phalite Ă  VEB, les patients peuvent prĂ©senter de la fiĂšvre, des maux de tĂȘte, une raideur de la nuque, une altĂ©ration de l’état mental, une irritabilitĂ©, une lĂ©thargie et, rarement, un Ă©tat comateux. Le virus d’Epstein-Barr doit ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un agent causal possible pour tout enfant atteint d’encĂ©phalite aiguĂ«, car les rĂ©sultats cliniques de l View PDFIntroductionActuellement, il n’existe pas de traitement antiviral spĂ©cifique pour la prise en charge des pneumopathies sĂ©vĂšres Ă  SARS-CoV-2. Le Haut Conseil de santĂ© publique français a recommandĂ© l’utilisation du lopinavir/ritonavir LPV/RTV qui a montrĂ© une efficacitĂ© in vitro contre ce virus. La charge virale atteignant son maximum dans la premiĂšre semaine de l’infection, l’efficacitĂ© de ce traitement est probablement optimale s’il est administrĂ© pour des formes de pneumopathies prĂ©coces survenant au cours de cette premiĂšre et mĂ©thodesNous avons conduit une Ă©tude rĂ©trospective Ă  partir des donnĂ©es du dossier patient d’un hĂŽpital de 350 lits, comparant 2 prises en charge des pneumopathies prĂ©coces Ă  SARS-CoV-2 soins de support SDS seuls versus SDS associĂ©s Ă  un traitement par LPV/RTV 400 mg/100 mg 2 fois par jour, Ă  l’exclusion de tout autre traitement. Les patients ĂągĂ©s de 18 Ă  80 ans, hospitalisĂ©s pour pneumopathie prĂ©coce Ă  SARS-CoV-2 avec PCR positive, en service mĂ©decine hors unitĂ© de soins intensifs USI, ayant reçu au moins 48 h de traitement par LPV/RTV dĂ©butĂ© dans les 10 jours Ă  partir du dĂ©but des symptĂŽmes ont Ă©tĂ© inclus dans l’analyse. Le critĂšre de jugement principal Ă©tait le transfert en USI. Les critĂšres de jugement secondaires Ă©taient la mortalitĂ© hospitaliĂšre, la mortalitĂ© Ă  j7, la survenue d’un syndrome de dĂ©tresse respiratoire aigu, et la durĂ©e totale d’ le 2 mars et le 12 avril 2020, 59 patients parmi les 225 26 % hospitalisĂ©s pour infection Ă  SARS-CoV-2 Ă©taient Ă©ligibles pour l’analyse. Vingt 34 % avaient reçu un traitement par LPV/RTV + SDS et 39 66 % avaient reçu des SDS seuls. Le dĂ©lai mĂ©dian entre le dĂ©but des symptĂŽmes et l’hospitalisation Ă©tait de 4 jours IQR [3–6] et la durĂ©e mĂ©diane de traitement par LPV/RTV Ă©tait de 6 jours, IQR [5–7]. Les 2 groupes Ă©taient comparables en termes de comorbiditĂ© Ăąge [mĂ©diane 56 ans, IQR 46–65], sexe, IMC, diabĂšte, insuffisance cardiaque et respiratoire. Dix patients ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s en USI 3/29 15 % dans le groupe LPV/RTV + SDS et 7/39 18 % dans le groupe traitement par SDS seuls p = 0,37. La mortalitĂ© hospitaliĂšre Ă©tait similaire 2 patients dans le groupe SDS seuls et aucun dans le groupe LPV/RTV + SDS, p = 0,4. Nous n’avons pas retrouvĂ© de diffĂ©rence pour les autres critĂšres de jugement. Dans le modĂšle de rĂ©gression logistique incluant le sexe, l’ñge, et la prise de LPV/RTV, aucun facteur n’était associĂ© de maniĂšre significative Ă  une rĂ©duction du transfert en de LPV/RTV dans les pneumopathies prĂ©coces Ă  SARS-CoV-2 n’a pas diminuĂ© significativement le taux de passage en USI ni la mortalitĂ© hospitaliĂšre. Nos rĂ©sultats justifient cependant que la stratĂ©gie d’administration prĂ©coce d’une thĂ©rapie antivirale soit Ă©valuĂ©e dans le cadre d’un essai clinique randomisĂ© plus by 0View AbstractCopyright © 2020 Published by Elsevier Masson SAS vVnCit.
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  • rĂ©sultat compatible avec une excrĂ©tion virale significative